Centrafrique : qui a dit vouloir « retisser » les liens de confiance avec la France ?

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Alors que tous les observateurs les plus avertis de la vie politique centrafricaine, l’opposition démocratique et toutes les associations de la société civile, respectueuses des valeurs démocratiques et de la constitution centrafricaine, ont affirmé et soutenu que, depuis le déploiement des mercenaires du Groupe Wagner et rwandais dans ce pays en 2018, en application des accords bilatéraux nantis de pleins pouvoirs de captation de nos ressources naturelles et financières, l’Imposteur de Bangui a opté pour une présidence « ad aeternam vitam » et décidé sur instructions de son maître, un certain Evgueni Prigojine, de bouter la France hors de la République centrafricaine, et qu’à cet effet, il a réservé une fin de non – recevoir aux maintes sollicitudes des autorités françaises lui réclamant un dialogue politique inclusif avec toutes les forces vives de la nation, au lendemain des catastrophiques élections groupées du 27 décembre 2020, la fin de la diplomatie de désinformations et la cessation de toute coopération avec l’organisation criminelle internationale répondant au nom du Groupe Wagner, le nouvel ambassadeur de la République centrafricaine Flavien Mbata a créé la surprise, au moment de sa prise de fonctions, en indiquant le vendredi 13 janvier 2023 à l’AFP qu’il veut « retisser les liens de confiance » avec Paris.

Une sortie médiatique qui a immédiatement suscité de vives réactions au sein d’une large majorité des Centrafricains. En effet, certains appartenant au rang de ses proches parents et au cercle des militants, sympathisants et autres laudateurs ou courtisans du MCU n’ont pas hésité un seul instant à donner à cette posture de Flavien Mbata un caractère de « RealPolitik ». « Après trois dernières années de relations diplomatiques singulièrement marquées par de très fortes tensions, de suspension de coopération militaire et de retrait des appuis budgétaires, il est grand temps que notre pays revienne à une diplomatie et une stratégie politiques fondées, non pas sur des a priori idéologiques ou des jugements de valeur, mais plutôt sur l’importance économique et géopolitique des interlocuteurs en présence. Avec un « Realpolitik » qui privilégie l’efficacité, le concret et le réalisme par rapport aux considérations de principe, d’éthique ou de morale, nous devrons avant tout ne plus miser sur les rapports de force en présence, mais sur la recherche de l’intérêt national », s’est exclamé un des collègues de fac du nouvel ambassadeur qui, de Washington à Genève en passant par Bruxelles et certaines capitales européennes, avaient littéralement pris d’assaut  le sous – sol de l’ambassade transformé en salle de réunion.

Mais si cette prise de position traduit de manière claire et nette ce que pensent la majorité des Centrafricains, il n’en est pas malheureusement ainsi sur le plan de la réalité des faits. Selon les actes posés « in dies singulos », c’est – à – dire tous les jours que Dieu fait sur cette Terre des Hommes, par les pontes du régime, le gouvernement et les milices à la solde du pouvoir, tout porte à croire que les propos tenus ce jour – là face à la presse et en la présence du président Emmanuel Macron ne sont que de l’eau sur les plumes d’un canard, relèvent d’une pure roublardise et sont démentis systématiquement, à Bangui, par des sorties médiatiques et à travers des manifestations organisées ça et là contre la France, ses ressortissants et ses intérêts stratégiques et économiques.

L’appel au départ de l’ambassadeur plénipotentiaire Grosgurin, déclaré entretemps « persona non grata », lancé dans un communiqué de presse publié, le samedi 14 janvier 2023, par le coordonnateur national de la Galaxie Nationale Centrafricaine Blaise Didatien Kossimatchi, seulement quelques heures après cette déclaration de Flavien Mbata, en est la plus parfaite illustration. Le samedi 21 janvier 2023 plus tard, c’est devant la brasserie Castel, la dernière société française encore fonctionnelle dans ce pays, que l’Imposteur de Bangui a envoyé aboyer ses miliciens de la Galaxie Nationale Centrafricaine, l’accusant de soutenir les rebelles de l’UPC et de la CPC, et exigeant in fine son départ. Quelques mois plus tôt, sous pressions du Groupe Wagner, le ministre des transports Djono Ahaba a mis fin aux activités de la Socatraf, et après avoir ordonné à sa direction de plier bagages dans les 48 heures, ce dernier a créé une administration provisoire pour une période transitoire. Alors quel ce farfelu qui a dit qu’il veut « retisser les liens de confiance » avec Paris ?

Plus qu’une blague de mauvais goût, ces propos sont plutôt révélateurs de la politique de la fourberie, de l’hommage du vice à la vertu et du non – respect du noble principe de la parole donnée qui a fondamentalement caractérisé la gouvernance de ce pays par un certain Touadéra, depuis le 30 mars 2016 à ce jour. N’ayant aucune vision et aucun projet fiable et viable pour son pays, l’homme est obligé pour se cramponner au pouvoir de recourir à des propos mielleux, séducteurs et éminemment populistes. Devenu otage, en 2018, des mercenaires du Groupe Wagner qui ont mis le pays totalement en coupes réglées, tuent, volent, pillent et contraignent des populations sans défense à de permanents déplacements, il n’est désormais qu’une simple marionnette.

De ce fait, que peut – on attendre d’un tel homme dans cette bataille géopolitique et géostratégique qu’impose à la France le Groupe Wagner ou l’armée de l’ombre de Poutine dans son rôle du cheval de Troie de la Fédération de Russie ? Des engagements officiels et solennels sans lendemain, des discours sans suite, telle que l’annonce sans aucun effet de l’arrestation d’un certain Blaise Didatien Kossimatchi contre lequel une plainte a été régulièrement déposée près le procureur de la République par l’ambassadeur français Grosgurin, n’est – ce pas ? Neveu de l’Imposteur de Bangui et l’un des activistes de la propagande anti – française, n’est – ce pas pour cette raison que ce Flavien Mbata a été proposé à ce poste ?

Rien. Absolument rien. Si ce n’est que plus de tensions à venir dans les relations diplomatiques entre la France et la République centrafricaine, à travers le renforcement de la politique de désinformation, de manipulation de l’opinion et de dénigrement contre la France, ses ressortissants et ses intérêts stratégiques. A ce propos, il est annoncé, par la Galaxie Nationale Centrafricaine, l’organisation, dans les jours prochains, des manifestations d’une grande envergure, devant l’ambassade de France et le siège de la Minusca.

La rédaction

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