Centrafrique : Quelle si belle leçon du soldat malien aux généraux centrafricains du déshonneur, de la honte, de la désertion et de la trahison !

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Quelle si belle leçon du soldat malien aux généraux centrafricains du déshonneur, de la honte, de la désertion et de la trahison !

« De l’armée de parade à l’armée d’action au service du peuple, les forces armées maliennes (FAMA) ont su donner du crédit à leur fonction ainsi qu’à leur existence. Quoique démocrates, nous ne pouvons que jeter des fleurs à cette armée qui a écouté les cris de détresse de son peuple et sa république, confrontés aux mêmes problèmes que le peuple centrafricain et la RCA », s’est exclamé un journaliste centrafricain, après le coup d’état du comité national pour le salut du peuple au Mali. Et, il a tout à fait raison, ce professionnel des médias. Effectivement, aussi ignoble et déshonorant que cela puisse paraître, c’est une magistrale leçon du devoir républicain et patriotique que cette junte vient de donner à nos généraux soulards, ventripotents, affairistes, commerçants, partenaires des groupes armés, amis des mercenaires dont les mains sont pleines du sang des centrafricains, voleurs, violeurs, assassins, fuyards et déserteurs.

L’apôtre Paul dans sa 2ème lettre à Timothée, 3, 1-7, dans laquelle il disait « Sache que, dans les derniers jours, il viendra des temps difficiles.Car les hommes seront égoïstes, cupides, fanfarons, superbes, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, impies, sans affection, sans loyauté, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, insolents, enflés d’orgueil, amis des voluptés plus que de Dieu, ayant les dehors de la piété sans en avoir la réalité : éloigne-toi de cette sorte de gens. Tels sont ceux qui s’insinuent dans les familles pour captiver des femmelettes chargées de péchés, travaillées de passions de toute espèce, qui toujours apprennent sans pouvoir jamais parvenir à la connaissance de la vérité », ne s’adressait – il pas plus de 2.000 ans déjà à cette race d’hommes et de femmes dont notre armée nationale est justement au jour d’aujourd’hui l’incarnation ? Il n’avait pas tort, non plus, notre ami Paul de Tarse, le persécuteur du Christ devenu plus tard son intrépide missionnaire après son illumination sur la route de Damas, car toutes les laideurs qu’il avait développées dans sa lettre sont propres à nos militaires.

En effet, à la différence de leurs collègues maliens, engagés, disciplinés, et fondamentalement respectueux des valeurs morales, républicaines et patriotiques,  ayant le sens élevé du devoir, de l’honneur, de l’ordre, du sacrifice suprême et de fierté nationale à travers le port de la tenue militaire hautement sacrée et symbolique, les nôtres qui se baladent tous les jours, tels des Zorro dans les milieux publics armes au poing et la main sur la gâchette,  tournent à tout temps et retournent à tous les régimes leur veste pour être dans les bonnes grâce  du pouvoir et  avoir des galons sans être efficace sur le terrain, n’ont jamais cessé d’avoir un goût immodéré pour le déshonneur, le désordre organisé, la honte nationale, la cupidité, la fuite devant l’ennemi, la lâcheté,  la désertion en temps de guerre, l’abandon du peuple et de plus de 85% du territoire national à des groupes armés et des mercenaires venus d’ailleurs, et comble d’humiliation la plus abjecte, considérés comme les partenaires du pouvoir auquel ils ont fait allégeance contre la République.  Des hommes et des femmes qui ont enfoui dans la boue de l’indignité les nobles missions qui sont les leurs : défendre l’intégrité du territoire national, assurer la sécurité et la protection des biens et des personnes et veiller à la préservation des intérêts fondamentaux de l’Etat.

Ceci étant dit, les mots que nous avons tracés ci – dessus ne sont pas des affirmations gratuites mais découlent tout simplement de l’analyse rigoureuse des derniers événements intervenus au Mali, il y a bientôt 48 heures. Par la méthode comparative, il ressort de manière objective qu’il y a une certaine frappante analogie entre les éléments constitutifs de la crise malienne et les en – dessous du cancer dont souffrent depuis  le 10 décembre 2012 la République centrafricaine ou ce qui en reste concrètement du pays de B. Boganda et le peuple centrafricain. Insécurité généralisée, occupation d’une grande partie du territoire national par des groupes armés, signature d’un accord de paix qui n’est en réalité qu’un pacte de capitulation, leurs nominations à des hautes fonctions de l’Etat, collusions avérées entre eux les dirigeants légaux et légitimes, mal- gouvernance, corruption, oligarchie prédatrice et clanique, instrumentalisation des institutions républicaines à des fins politiques, personnelles et partisanes, justice aux ordres, tueries de masse, enlèvements, exécutions sommaires et extra – judiciaires, attaques des garnisons, des militaires et des édifices publics, incendies de villages et greniers, destructions des biens publics et privés, déplacements permanents des populations, refus du chef suprême des armée de doter l’armée des moyens matériels, logistiques, financiers et humains conséquents, inexistence d’infrastructures scolaires et sanitaires, réseau routier des plus catastrophiques, exclusion, précarités socio – économiques, etc. En somme, une situation politique, institutionnelle, sécuritaire et socio – économique très chaotique et très explosive. Malgré de maints appels à la concertation et la démission des deux têtes de l’exécutif, celles-ci refusent d’obtempérer et conservent leurs pouvoirs. La déclaration du comité national pour le salut du peuple lue par l’un des putschistes est plus qu’illustrative de la litanie de toutes ces inhumanités et autres laideurs puantes, indignes et révoltantes dans lesquelles se retrouvent et des Maliens et des Centrafricains sans exclusive.

Dans le même ordre d’idées, aussi invraisemblable et curieux que cela puisse également paraître, l’armée malienne en tant qu’institution est tout aussi souillée, politisée, clanisée que l’ont été jusqu’à ce jour  toutes les autres. C’est ainsi que tant, il y a eu des détournements présumés au Mali dans l’achat de deux hélicoptères,  tant en Centrafrique, la Haute Autorité chargée de la  Bonne Gouvernance a noté, dans un rapport dont nous détenons une copie, des cas de détournements opérés sur les syphonnages des crédits alloués au ministère de la défense nationale par Marie Noëlle Koyara, la haute hiérarchie militaire, et Faustin Archange Touadéra. Alors que la Minusma se révèle, en outre, depuis des années incapable d’endiguer la crise sécuritaire au nord du Mali, en Centrafrique, la Minusca ne joue pas franc jeu et préfère faire des rapports tendancieux en faveur de l’UPC de Ali Darassa, de 3R de Siddiki Abbas et du MPC de Mahamat Al – Katim pour tromper  la religion du Conseil de Sécurité et justifier le maintien de ses contingents et de ses fonctionnaires internationaux dans ce pays, en marchant sur des milliers de cadavres des centrafricains. Un vrai complot international contre deux peuples, puisque , comme nous l’avons souligné un peu plus haut, les caractéristiques de la crise sont les mêmes.

Et pourtant, cela n’a pas empêché l’armée malienne de prouver sa détermination, de faire œuvre du devoir national, du patriotisme et d’user de son droit à rétablir l’ordre, la sécurité et la quiétude, mis à mal par un régime oligarque et démissionnaire. IBK  étant docile vis-à-vis des groupes armés, comme le Gangster de Bangui, son armée l’a sèchement donc sanctionné pour ce péché diabolique et criminel contre la souveraineté nationale. Le contraire, c’est dans le pays de Me Zarambaud Assingambi qui avait compris si tôt en disant que « La Centrafrique est le pays de tous les paradoxes et des tous les records négatifs »,  et puis, c’est vrai. L’illusion Touadératrice qui consiste à penser que la Minusca est dans le pays, que l’on peut voler, pactiser avec le diable, nouer des alliances avec les groupes armés contre le peuple et la République, sans courir le risque d’avoir à répondre de ses forfaits et à faire l’objet d’un éventuel coup de force, met brutalement aujourd’hui, au lendemain de ce qui vient de se passer à Bamako,  le régime de Bangui devant une réflexion et des inquiétudes d’un lendemain incertain.

Qu’adviendrait-t-il si nous truquions les élections au regard de notre impopularité ? Et jusques à quand, devant cette réflexion pertinente, continuerons- nous si béatement d’utiliser la ruse et la politisation pour corrompre l’armée et la dévier de l’exécution de ses missions régaliennes ?Comment un chef suprême des armées aussi incapable de protéger son peuple à Alindao, Mingala, Mobaye, Obo, Zemio, Rafaï, Bambouti, Bakouma, Nzacko, Bambari, Ippy, Bria, Kaga – Bandoro, Mbrès, Kabo, Batangafo, Koui, Besson, Niem, Paoua, Ndélé, et Birao, puisse – t – il recevoir de l’armée un trophée ? N’est – ce pas là la preuve la plus irréfutable de la corruption déguisée à l’aliénation d’une armée au service d’un régime illégitime, d’un homme et d’une organisation criminelle au pouvoir dont les égorgeurs du peuple et les conquistadores sans foi ni loi en sont les partenaires ? Ainsi donc,  la politisation de l’armée fait son chemin sous le régime de Touadéra, et fort malheureusement, à la différence du Mali, le peuple centrafricain n’a pas d’armée.

Le sens du devoir a fait son adieu à cette armée qui jadis fut celle de Bokassa, devrons – nous en déduire. De même qu’elle a été incapable de faire un coup d’état à Bozizé pour limiter les dégâts face à la montée de la Séléka, cette armée manque encore une fois l’occasion d’entrer dans l’histoire, en rasant le mur politique du pouvoir pour plaire à-tout-va. Les officiers généraux, officiers supérieurs, officiers subalternes et hommes de rang en Centrafrique ont bu la coupe de la honte jusqu’à la lie, trouvant normal qu’une voleuse de la race d’une certaine Marie Noelle Koyara puisse les mener en bateau, au point de légaliser et de légitimiser  l’incompétence notoire qui a pour conséquence le sang versé tous les jours du centrafricain sur sa propre terre, par les complices connus du pouvoir  et qui ont pour noms Alkathim, Sidiki et Ali Darassa. A ce titre et de ce fait, Faustin Archange Touadéra dans son profond silence garde le cliché d’une armée de clientélisme, dans ce sens que l’acte de bravoure qui caractérise et détermine la raison d’être d’une armée n’est plus un déterminant pour cette armée.

Par conséquent, personne ne pourra ici nous soutenir le contraire, lorsque le reportage de la parade militaire du 13 août 2020 s’est très vite transformé en une campagne médiatique et médiatisée en la gloire de l’incompétent et du traître à la patrie « Touadéra ». « Je refuse de faire la guerre » disait- il. Pour cela, il mérite une coupe.  Voilà pourquoi, nos généraux qui ont perdu toute leur lettre de noblesse, leur honneur, leur dignité et leur sens de responsabilité ont eu mieux à faire que de vendre leurs âmes au diable et de ramper comme des lèches – culs  pour  élever au rang de Jupiter Stator  le jour de l’indépendance le plus grand traître de toute l’histoire que la République n’ait jamais connu. Une vraie insulte à la mémoire de Bokassa, Banza, Mbongo, Lingoupou, Mandaba, Mandet, Kolignako, Abakar, Obrou, Meya, Zatao, Zoukongo, Abel Obrou Mazi et Autres.  Un vrai déshonneur qui mérite la cour martiale, c’est – à – dire la pendaison publique. Le summum de la honte pour tout un peuple !

Non seulement cette pratique est unique et inique en son genre, mais surtout elle est insolente, immorale et criminelle.  Par cet acte, quel message Touadéra veut – il  lancer  à l’endroit des victimes du 1er Mai en la paroisse Notre Dame de Fatima ? Avait-il  bien ce jour – là assuré  la protection de tous les chrétiens qui étaient là, en tant que chef suprême des armées ? Est – ce donc pour cet acte patriotique que l’armée lui a décerné cette reconnaissance ? Est – ce  aussi pour avoir sauvé les 50 villageois de Lémouna, Koundjili, Djoum-Djoum et Bohong des griffes et des lames d’acier d’Abbas Siddiki et de ses mercenaires ? L’autre acte de bravoure le plus élogieux de ce Monsieur  ne serait – il pas son intervention contre les forces coalisées PRNC-RPRC-MLCJ dans leurs folies meurtrières déchaînées contre les populations de Birao et Ndélé, avec le lâche assassinat du bébé Amin et de sa mère Assan ? Tout naturellement, sans oublier ses prouesses à Ouadda, Obo et tout dernièrement à Mboki où Dr Blaise Békoï avec toute son équipe médicale et le député d’Obo2 Albert Guinimonguimo ont été enlevés, dépouillés, tabassés et jetés en geôle par les éléments de l’UPC d’Ali Darass, le partenaire de son gouvernement.

Franchement, cette armée est une armée de traîtres, d’assassins et de déserteurs au même titre que son commandant en chef et ne mérite rien d’autre que l’autodafé !

Jean – Paul Naïba

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