Centrafrique : quand l’Onu et la Minusca se montrent incapables de procéder à l’arrestation du fugitif Hassan Bouba

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Bamako Askin (Le Démocrate) Monsieur le Secrétaire général adjoint, vous avez évoqué ici plusieurs fois le sujet concernant la justice. Quand on parle de justice dans ce pays, on a comme l’impression que c’est une justice à double canon, c’est une justice qui est orientée, c’est même une justice qui n’existe plus du tout. Le cas Hassan Bouba en dit long et même récemment lorsque des présumés criminels ont été libérés et ils se sont retrouvés à Obo. La population s’est soulevée et malheureusement a protesté contre la MINUSCA, alors que la MINUSCA n’a rien à voir. C’est dire qu’il y a la soif de justice, mais cette justice est comme suspendue. Quand vous évoquez le sujet avec les autorités, vous en tant que partenaire, qu’est-ce qu’elles vous disent ?

Secrétaire général adjoint des Nations Unies – Merci beaucoup. Pour la question du Démocrate, il est clair qu’il ne peut pas avoir de paix durable sans justice. Encore une fois, comme je disais tout à l’heure, parce que les populations disent qu’ils ont soif de justice et ils attendent qu’il n’y ait pas l’impunité, que des responsables de violation des droits de l’homme soient traduits en justice et rendre compte de leurs actes. Ce qui veut dire que lorsqu’il y a, d’une manière ou d’une autre, des atteintes au fonctionnement de la justice, vous avez fait allusion de la justice, clairement il y a eu des dysfonctionnements et même ce qui a été perçu comme des atteintes, la population est frustrée, ça créé des frustrations, ça affaiblit la confiance, ça renforce la défiance et ça peut amener un regain de tension, parce que des populations qui sentent qu’il n’y a pas de justice peuvent ensuite dire « on n’a rien à perdre, poursuivre même intensifier nos combats à notre manière par la violence ».

Je le disais tout à l’heure, nous nous sommes depuis longtemps engagés dans beaucoup d’actions pour renforcer la justice centrafricaine, y compris d’ailleurs, la Cour Pénale Spéciale qui bénéficie d’ailleurs du soutien financier important de la MINUSCA. C’est ce que nous continuerons à faire, c’est un sujet que nous avons abordé avec nos partenaires centrafricains. Je crois qu’on a fait une bonne coopération sur ces dossiers, même des progrès, je parlais tout à l’heure, par exemple du projet que nous avons lancé à Bria, doter de matériels justement la police et tous ceux qui constituent la chaîne de justice – police, prison, incarcération. C’est des genres d’actions compléments aux actions de formation, aux soutiens financiers qui nous paraissent importants pour aider à ce renforcement indispensable de la justice, à ce renforcement indispensable de la lutte contre l’impunité.

 Source : la Minusca

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