Centrafrique : quand l’agent central comptable Yannis Koyangbanda s’en fout de Ndoba et Moloua

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Centrafrique : quand l’agent central comptable Yannis Koyangbanda s’en fout du ministre Hervé Ndoba

Dans notre article intitulé : « Centrafrique : M. Hervé Ndoba, pourquoi l’agent central comptable Yannis Koyangbanda a – t – il refusé de payer les créances dues à l’entreprise « ACB » publié le lundi 22 août 2022, nous avons révélé au grand public et à l’opinion tant nationale qu’internationale que l’agent central comptable du trésor public Yannis Koyangbanda a catégoriquement refusé de payer les créances de l’état exigibles dues à l’entreprise Atelier de Constructions en Bâtiments « ACB » dont l’administrateur – gérant s’appelle Ali David Lambert.

A la question de savoir quelles sont les raisons techniques et les arguments de droit budgétaire ayant sous-tendu cette décision, le grand argentier de la République sur le compte duquel la cour des comptes aurait découvert la coquette somme de trois (3) milliards cinq cents millions de Fcfa, il y a quelques jours, selon des révélations faites par le liveur centrafricain Rodrigue Joseph Prudence Mayté, répond que c’est parce que ce dernier a transmis des informations hautement sensibles sur le fonctionnement de son service au directeur de publication du Journal en ligne « Letsunami.net », et que c’est grâce à la fourniture de ces renseignements que plusieurs articles ont été écrits et publiés par cet organe de presse écrite.

Seulement les motifs évoqués ci – dessus sont loin de servir d’éléments irréfragables du droit budgétaire et de comptabilité publique, susceptibles de justifier sa décision de ne pas apurer les arriérés de créances de l’état dues à ce fournisseur de l’Etat, lesquelles dettes  constituées singulièrement par des ordonnances régulièrement émises et des crédits disponibles figurant sur ses fiches – comptes logées dans les livres – journaux des services de dépôts et consignations, ont été minutieusement vérifiées, validées et consolidées par l’inspection générale des finances dans le cadre de ses missions de contrôle a posteriori ; ce sont tout simplement des arguties sur lesquelles l’agent central comptable s’est fondé pour tenter d’avoir une bonne conscience.

En réalité, c’est parce que le fournisseur Ali David Lambert n’a pas voulu déférer à ses insistantes et persistantes sollicitudes, celles consistant à donner l’autorisation au comptable de prélever directement à la source ses frais de commissions dont le taux oscille entre 10% à 50%. Cela est d’autant vrai et soutenable dans la mesure où tous les fournisseurs qui ont accepté de conclure ce contrat ont vu leurs créances être totalement vidées du porte – feuille de la dette, donc payées, apurées et soldées définitivement par virement bancaire ou en espèces par acquit libératoire à la caisse du trésor public.

Fort de ce qui précède, il incombe au ministre des finances et du budget, en sa qualité d’ordonnateur principal du budget général de l’Etat de s’interroger, d’abord, sur les raisons de cette flagrante injustice dont est victime ici Ali David Lambert, de prendre, ensuite, dans les meilleurs délais pour la réparer et de déclencher, enfin, la procédure disciplinaire à l’encontre du responsable de cette faute lourde. Car, il s’git là d’une faute lourde commise par un fonctionnaire de l’état dans l’exercice de ses fonctions. In hoc casu, l’agent central comptable Yannis Koyangbanda a usé de ses pouvoirs de comptable public pour vendre les services de l’Etat, id est extorquer de l’argent à un prestataire contre le versement d’importants avantages financiers.

Quelques jours plus tard, il nous est rapporté que cinq (5) lettres de virement dûment revêtues de la signature du ministre des finances et du budget Hervé Ndoba et de celle du premier ministre Félix Moloua, depuis le mois de février 2022, moisissent dans le parapheur de notre super agent de l’Etat qui assure à la fois les fonctions de 1er fondé de pouvoirs et d’agent central comptable. Un cumul de fonctions qui lui fait dire qu’il n’y a personne aussi qualifié que lui dans tout le département et sur toute l’étendue du territoire national pour être nommé à ces deux postes de responsabilité. Alors, il n’en fait qu’à sa tête, nargue les prestataires  et les créanciers du trésor public et ne s’active qu’à libérer et payer les ordonnances dont les bénéficiaires sont connus de lui ou acceptent ses conditions de paiements.

C’est pourquoi ces cinq (5) lettres de virement sont restées bloquées dans le parapheur, depuis six (6) mois. Elles appartiennent à des fournisseurs de l’Etat qui ne sont pas du tout connus de lui et qui refusent de lui donner l’autorisation de prélever à la source 10% à 30% de ses frais de rétrocommissions. C’est la règle : ça passe ou ça casse. Dura lex, sed lex ! La loi est dure, mais c’est la loi, selon les Romains. Pire, l’institutionnalisation de cette pratique honteuse qui est contraire aux principes de diligence dans les traitements des dossiers de tout administré, prestataire et de tout usager de services publics, de courtoisie, d’impartialité, et d’intégrité qui fondent toute administration digne de ce nom, et dont personne n’en est ignorant, n’a jamais fait l’objet d’une quelconque dénonciation de la part de sa hiérarchie.

C’est ainsi que, fort de son inamovibilité, son indispensabilité éternelle et de sa confiance totale à son parapluie, l’homme a fait dire à ceux qui lui rendent visite régulièrement que tant qu’il continuera d’occuper les fonctions d’agent central comptable et de 1er fondé de pouvoirs, aucune disposition ne sera prise pour le règlement des créances dues à l’entreprise « ACB », lesquelles créances dont l’exigibilité ne souffrirait d’aucune quelconque contestation juridique et comptable. Ensuite, il a mis la pression sur le président sortant du Collectif des Petites et Moyennes Entreprises « CPMEC », un certain Lebrun dont le mandat est arrivé à terme, de se désolidariser des réclamations, pourtant légitimes et juridiquement fondées, faites par l’administrateur – gérant de l’entreprise « ACB ». Sommé, M. Lebrun qui rasait les murs, de 98 à 2002, pour supplier feu Wagramalé aux fins d’obtenir les visas et signatures du DP du Journal www.letsunami.net sur ses factures, naguère DGAF au MEN, a fait publier plusieurs communiqués sur les ondes de la Radio – Bangui pour traiter son commissaire aux comptes de tous les noms d’oiseaux, en s’appesantissant un tant soit peu sur ses relations trop particulières avec le DP.

Voilà donc des actes de manipulation du grand public de la part de notre super agent central comptable dont les attributions consistent à gérer la trésorerie de l’État ; réaliser l’équilibre des ressources et des charges publiques; participer aux négociations des accords de financement international et de mobilisation des ressources extérieures et intérieures ; émettre les effets et  mobiliser les ressources intérieures ;préparer et exécuter la stratégie d’emprunt ;gérer le portefeuille de l’État ; assurer, la surveillance des institutions financières et bancaires de la Centrafrique ; assurer le respect de la mise en œuvre de la réglementation communautaire de l’Industrie, pour se donner une bonne conscience, comme c’est devenu la règle dans ce pays d’imposteur et d’imposteurs.

De ce fait, quels sont les rapports que nous pouvons établir  « hic et nunc » entre son refus de payer les créances dues à l’entreprise ACB et les publications du Journal www.letsunami.net ? Se sont – elles métamorphosées comme par enchantement en principes du droit budgétaire et de comptabilité publique dont la violation devrait mériter de dures et rigoureuses sanctions, selon que le créancier aurait ou non une relation avec leurs auteurs ? Depuis quand les articles de presse sont – ils devenus des actes créateurs de droit budgétaire et de comptabilité publique ? N’est – ce pas tout simplement une fuite en avant ? Quel est le rôle de la presse et des médias dans toute société qui se veut démocratique comme la nôtre ? Mike McCurry, ancien porte-parole de la Maison Blanche, n’a – t – pas dit un jour que le rôle de la presse est de réconforter ceux qui sont affligés et d’affliger ceux qui jouissent du confort ? N’a – t – il pas ajouté qu’on ne peut pas réconforter ou affliger les gens qu’on laisse dans l’ignorance ? Ayant des fonctions politiques, économiques et sociales, la presse n’a – t – elle pour missions essentielles de contribuer efficacement à l’exécution de la transparence pour une bonne gouvernance dans un pays comme le nôtre ?

Alors, la transparence budgétaire étant considérée comme élément primordial de la bonne gouvernance et une condition essentielle du développement durable, les publications du Journal www.letsunami.net ne sont que le miroir de la gestion des finances publiques dans ce pays, avec des affaires de refus de paiement de certains titres comme l’affaire de l’entreprise ACB, sur fond de rocambolesques histoires d’extorsions frauduleuses des fonds à autrui, des crédits de l’Etat siphonnés continuellement, d’innombrables et innommables actes de malversations financières, et avec des  lois de finances non transparentes,  autrement dit, avec des budgets qui ne sont pas transparents, accessibles et précis et qui ne peuvent pas être correctement analysés et leurs résultats et leur impact sur le développement du pays ne peuvent être évalués, ce qui pourrait causer plusieurs dysfonctionnements, au niveau de la gestion des finances publiques, surtout quand les documents comptables se rapportant aux prévisions et à l’exécution du budget ne permettent pas au parlement et aux citoyens d’accéder à toutes les informations dont ils ont besoin.

Des informations, telles que celles de ces cinq (5) lettres de virement enfouies dans le parapheur, dont ne cesse de faire l’écho le Journal www.letsunami.net, fort heureusement. Au grand dam des corrompus et des corrupteurs !

La Rédaction

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