Centrafrique : quand la transhumance moderne rime avec la conquête de nouvelles terres et l’asservissement

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Aujourd’hui la transhumance est en pleine mutation.
Issabi Amadou

Elle n’obéit plus à la définition que les zoo techniciens et les vétérinaires donnent pour la caractériser. Traditionnellement définit comme un mouvement saisonnier des pasteurs qui vont à la recherche des pâturages et d’eau pendant la saison sèche et qui retourne au début de la saison des pluies dans leurs campements d’origine, la transhumance aujourd’hui est devenue un mouvement migratoires des pasteurs à la conquête des nouveaux espaces où des nouvelles terres en vue d’une installation définitive. Ce nouveau phénomène est dû à la forte pression des changements climatique et sécuritaire dans les zones saheliennes notamment le Tchad, le Niger et le Soudan.

Les zones d’élevage dans ces pays sont devenus désertiques du fait l’exploitation irrationnelle des ressources fourragères et halieutiques. Les Eleveurs qui partent de ces pays et qui découvrent la générosité de la nature dans les pays du sud notamment en République Centrafricaine ne retournent plus et transhument toute l’année à l’intérieur de ce pays. Ils se déplacent dans tous les sens profitant de l’abandon des espaces par les Eleveurs autochtones Centrafricains qui ont fuit les zones du nord à cause de l’insécurité. Par contre les Eleveurs Tchadiens et soudanais retrouvent les zones occupées par les groupes armés dont certains chefs sont ressortissants des pays et sont des mêmes ethnies que eux. Ils s’installent en bénéficiant de protections de leurs compatriotes venus occupés nos terres.

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