Centrafrique : quand Dondra alias Gbongon utilise des invectives comme réponse aux révélations du Lanceur d’Alerte Mayté

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Dans un article intitulé « Centrafrique : Le faux passeport de trop. Mayte Rodrigue Joseph Prudence (kerembessè), le département de Seine-Saint-Denis saisi. », publié sur le site ledementi.info le 9 octobre 2021 et repris abondamment sous d’autres formats quelques heures plus tard sur les réseaux sociaux par les avatars au service du régime prédateur et des imposteurs de Bangui, le lanceur d’alerte Rodrigue Joseph Prudence Mayté est accusé par son accusé Dondra alias Gbongon d’être détenteur d’un faux passeport centrafricain.

De ce fait, il passerait pour l’un des membres d’un puissant réseau, spécialisé dans la production, le traitement et la distribution de faux passeports centrafricains. «  Blogueur de son état, ayant adapté la communication du mercenariat, c’est-à-dire, être payé pour ternir l’image de son pays la République Centrafricaine et ses dirigeant, celui là même qui a détourné des fonds alloués à une institution dans son pays pour se réfugier en France. Étant en situation irrégulière, ne pouvant obtenir de document sans présentation d’un passeport en cours de validité, ce dernier a été obligé de se faire délivrer un faux passeport au cours de mois de juin 2021, pour ensuite tromper la vigilance de la préfecture de Seine-Saint-Denis. » Avec la complicité de son épouse, la nommée  Benguewe Lydie qui vit à Bobigny, rue Paul Eluard, dans la préfecture de Seine-Saint-Denis, peut – on y lire.

Par conséquent,  une plainte sera déposée contre lui via Interpol par les autorités centrafricaines. « Selon de sources sûres, c’est un vrai faux passeport, car ce passeport fait partir d’un lot de passeport volé. Le service de passeport en République Centrafricaine, ne dispose d’aucun document, ni fond de dossier concernant le passeport du nommé Mayte Rodrigue Joseph Prudence.Toujours selon certaines sources depuis Bobigny, Mayte Rodrigue Joseph Prudence est un membre influent de ce réseau de faux passeports. Plusieurs Centrafricains de France en situation irrégulières ont bénéficié des services de ce dernier pour s’en procurer facilement des passeports. Les autorités Centrafricaines, via Interpol seront à mesure de non seulement, annuler certains passeports mais aussi de procéder à des arrestations tant sur le territoire national ainsi qu’à l’international. 99 jours pour le voleur, qui se présente comme étant le Dieu sur terre et un seul jour pour le propriétaire qui a été longtemps victime. C’est une opportunité pour le peuple Centrafricain en particulier mais aussi, le peuple Africain en général, de faire établir le droit. La justice divine a sonné et rien ne pourra l’arrêter », a conclu l’auteur de l’article.

Loin de prendre fait et cause pour Rodrigue Joseph Prudence Mayté qui est détenteur effectivement d’un passeport ordinaire centrafricain dûment signé par le général Wanzet Linguissara, ci – devant ministre de l’intérieur en charge de la sécurité publique, après plusieurs mois d’attente et de nombreuses tracasseries administratives, ces accusations formulées contre lui paraissent avoir été montées de pièces et sont difficilement soutenables. Tout simplement pour le décrédibiliser, salir son image, son honneur et sa dignité et le pousser à mettre un terme à ses lives contre la gouvernance mafieuse et criminelle d’un certain Jean – Marie Dondra alias Gbongon, de 2016 à ce jour. Cela est d’autant plus vrai que quelques jours auparavant, c’est sur sa mère que ses journaleux et apprentis – communicants ont déversé leur venin. Par conséquent, elles constituent, à n’en point douter, un nouvel acte dans cette pièce de théâtre de dénigrements conçue maladroitement par Dondra comme seuls moyens de défense et de réponse aux graves faits de détournements de fonds publics, de pratiques illégales de surfacturations de frais de consultations, d’enrichissements illicites, de biens mal acquis, de paiements des titres de dépenses contre des rétrocommissions, d’utilisations d’entreprises – écrans, de permanents recours abusifs au droit à des exonérations et Autres, dont il se serait rendu coupable, selon le lanceur d’alerte.

Pas question donc pour l’ancien directeur général du Fagace de prendre officiellement la parole, en tant qu’autorité publique ayant l’obligation de rendre compte au peuple, dans une société qui se veut démocratique, à travers un point de presse ou une conférence de presse, afin de tenter de répondre à ces scandaleuses révélations, soigner son image, sauver son honneur et rassurer tant l’opinion nationale qu’internationale. Pour lui, seules des insultes, des invectives et des propos orduriers auront le pouvoir d’avoir raison des ardeurs manifestement citoyennes et de l’engagement constitutionnel de Mayté. Alors, sur conseils d’un vrai faux panafricaniste, un certain Harouna Douamba, de nationalité ivoiro – burkinabé, il fait venir à Bangui un faux pasteur dénommé Mbaïkassi et lui donne les consignes à tenir : menacer, insulter, calomnier, diffamer et humilier  dans des lives et bandes sonores le lanceur d’alerte et tous ceux qui dénoncent sa gouvernance, par des mots et la plume, et lui demandent des comptes sur sa gestion de nos finances publiques, de 2016 à 2021. Ce à quoi Douamba et Mbaïkassi se consacrent in dies singulos, tout naturellement contre versement des espèces sonnantes et trébuchantes, extraites directement de la caisse de l’Etat.

Malheureusement, cette posture qui l’avilit, l’accuse et l’accable, est anticonstitutionnelle et contraire au noble principe de la reddition des comptes, l’une des exigences citoyennes des temps modernes, défendue par le vrai panafricaniste Thomas Sankara au Burkina – Faso de 1983 à 1987. En effet, son respect contraint tous les Etats dignes de ce nom et leurs tenants à œuvrer pour la bonne gouvernance et la transparence, c’est – à – dire pour une meilleure gestion des sommes allouées pour la bonne marche des affaires publiques, lesquelles sommes proviennent des efforts cumulés des citoyens qu’il convient alors d’éclairer à défaut de les impliquer dans le processus budgétaire. C’est dire combien il est inacceptable, illégal et illicite qu’il puisse se cacher derrière les vocables d’attaques de personne à personne afin d’éviter de donner suite aux préoccupations citoyennes et républicaines de Mayté. Et il a grandement tort d’agir de la sorte, car ce genre de communication l’avilit, l’accuse, l’accable et fait de lui un véritable « minus habens ».

C’est ici pour nous l’opportunité de lui rappeler les propos tenus par Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’Ong 3D (Démocratie, Droits humains, Développement local), lors de la cérémonie du lancement du programme « Sunu Budget » financé par l’USAID, le 29 janvier 2016, au Sénégal : « Nous avons estimé qu’il faut aller vers une socialisation des débats sur les finances publiques. Jusqu’ici, ces débats étaient l’apanage de techniciens, de spécialistes. Or, ce sont les citoyens qui cotisent pour le budget de l’Etat ; ils doivent donc être en amont comme en aval du processus budgétaire ». De la lecture de ce qui précède, il ressort que la démarche entreprise par le compatriote Mayté, en ce qui concerne particulièrement les graves actes d’indélicatesses reprochés à M. Dondra alias Gbongon, doit permettre à tous les citoyens de comprendre les tenants et les aboutissants du budget. « Il ne s’agit pas seulement d’avoir une connaissance de la masse du budget mais d’avoir une connaissance détaillée de toutes ses rubriques : ce qui est prévu pour la santé, l’éducation, entre autres, de sorte que les citoyens puissent influencer positivement les orientations budgétaires. C’est donc pour que les citoyens puissent avoir plus d’espace et de place dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi du budget », a – t – expliqué.

Si le ministre délégué au budget qui a présidé la cérémonie a estimé que cette plateforme devra constituer un appel aux citoyens à un suivi-évaluation pour savoir si les budgets sont utilisés à bon escient, que cette action s’inscrit « dans le cadre du renforcement des capacités des citoyens à la compréhension de tous les enjeux liés au budget », et que le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan a mis en ligne le budget dans ce sens, pour une franche collaboration entre les pouvoirs publics et la société civile, il est grand temps que Dondra alias Gbongon enlève l’épais bandeau noir de la cupidité personnelle qui lui voile les yeux et l’empêche de voir, et se résolve à faire amende honorable. Et le faire, c’est reconnaitre que tous les indicateurs de bonne gouvernance n’attestent pas d’avancées notables réalisées par la République centrafricaine dans ce domaine, que des mesures doivent être prises  pour la promotion de la transparence et de la reddition des comptes, et que les citoyens qui paient les impôts et les taxes qui constituent la plus grande partie des ressources publiques, sont en droit d’être informés de leur utilisation.

Fort de tout ce qui précède, nous vous saurions gré de bien vouloir cesser toutes vos invectives contre le compatriote Mayté et de publier, conformément aux dispositions de l’article 58 de la constitution la déclaration de votre patrimoine, celui de 2016 et celui de 2021 avant votre nomination au poste de premier ministre. A défaut de déférer à ces injonctions citoyennes, une plainte sera déposée contre vous près le procureur de Bobigny pour « menaces de mort avec préméditation et bien mal acquis ». Car, n’en déplaise à vos communicants, héroïsés par les uns, honnis par les autres, mis en scène au cinéma, les lanceurs d’alerte sont devenus des figures auprès de l’opinion publique.

La rédaction

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