Centrafrique : Pr Danièle Darlan et les juges constitutionnels, voilà pourquoi Touadéra n’est pas de bonne moralité !

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Des informations de sources policières proches de la présidence centrafricaine nous avaient rapporté, depuis plusieurs mois déjà, que le président Touadéra avait octroyé par un décret muet la nationalité au mercenaire nigérien Ali Darass de l’UPC, ministre – conseiller à la primature en charge de la sécurité de la région du Centre – est, égorgeur professionnel et auteur de plusieurs graves exactions contre la République et d’assassinats de milliers de centrafricains, essentiellement des civils et des prêtres dans les préfectures de la Ouaka, de la Haute – Kotto, de la Basse – Kotto, du Mbomou et du Haut – Mboumou. Aujourd’hui, nous avons les preuves matérielles de ce que les thuriféraires du régime s’étaient empressés de qualifier de folles et grossières rumeurs publiques.

En effet, lors de la célébration de la fête de la proclamation de la République, le 1er décembre 2020, cet assassin assis fièrement, dans une tenue militaire portant les signes distinctifs de la République centrafricaine, à la place dévolue au maire de la commune de Gbokologbo, au préfet de la Ouaka ou à un membre du gouvernement ayant la qualité de ministre résident, entouré de ses éléments et arborant les 5 galons d’un général d’armée, a présidé la cérémonie traditionnelle du défilé, en l’absence de toute autorité légale mais en la présence des chefs de village ou des chefs de groupe qui lui ont présenté toute leur déférence civile et morale. Un Etat dans un Etat, n’est – ce pas ?

Tout naturellement, ces images ne peuvent que choquer et révolter des Centrafricaines et des Centrafricains devant ce qui ressemble et s’impose désormais dans l’opinion comme un acte d’asservissement, cautionné par le président Touadéra et son premier ministre Ngrébada, avec tout ce qu’il comporte de honte et d’humiliation. Au – delà de cet acte de trahison, au regard des dispositions des articles 23, 28, 38, 124 et 125 de la constitution du 30 mars 2016, c’est l’image, l’honneur et la dignité de tous ceux qui portent légalement cette tenue et qui représentent l’armée nationale, l’une des institutions fondamentales et les plus sacrées de la République, qui sont souillés à jamais par celui – là même qui assume les nobles fonctions constitutionnelles de chef suprême des armées.

Cette question qui est d’une gravité exceptionnelle a été soulevée, fort heureusement, par un confrère de la presse écrite en ces termes :

« Le chef suprême des armées Président Touadera et son Premier Ministre Ngrebada ont-ils donné le grade de Général 5 étoiles à leur partenaire cautionné et reconnu Ali Darassa ? Certainement par un « décret muet » pour ne pas indisposer les autres hauts gradés de l’armée qui ont eux reçu une vraie formation, gravi les échelons dans les règles, le long de leur carrière (et qui ne sont pas eux accusés de crimes de sang et de rébellion armée). Quoi qu’il en soit, les faits sont là : le chef du groupe armé UPC porte bien une tenue FACA avec 5 étoiles que l’intéressé arbore fièrement lors d’une cérémonie officielle, le jour anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine. En tant que partenaire cautionné et reconnu par l’exécutif en place, il y a de fait une reconnaissance tacite des autorités de ce grade qui fait aujourd’hui d’Ali Darassa le plus haut gradé de l’armée centrafricaine ».

En l’espèce, le crime d’usurpation de la souveraineté nationale par  un groupe armé, l’UPC, et des mercenaires  peulhs d’origine nigérienne, avec la complicité du président Touadéra et son premier ministre Ngrébada, n’est – il complètement accompli, conformément aux dispositions de l’article 28 de la constitution ? Comment alors, dans ce cas précis, le Pr Danièle Darlan et les juges constitutionnels peuvent – ils oser admettre que ces deux traîtres à la partie sont de bonne moralité, et par conséquent, jugés dignes de solliciter le suffrage direct du peuple centrafricain ?

C’est tout simplement hallucinant, comme l’a dit un compatriote révolté et hébété.

La rédaction

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