Centrafrique : Pourquoi Dondra alias « Hyène », pourquoi pas les Autres ?

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Centrafrique : Pourquoi Dondra alias « Hyène », pourquoi pas les Autres ?

Henri – Marie Dondra alias « Hyène », ancien directeur du Fagace, ancien ministre des finances et du budget du 11 avril 2016 au 7 février 2022, 1er secrétaire exécutif national du MCU et actuellement député du 1er arrondissement de la ville de Bangui séjournerait depuis plusieurs jours en France. Il résiderait dans la région de Compiègne. Si cette information venait à être confirmée, alors il y aurait une certaine discrimination dans le traitement des demandes de visa d’entrée sur le territoire français formulées par certaines hautes personnalités centrafricaines pour des raisons de convenances personnelles ou dans le cadre de missions d’Etat.

En effet, en réponse, au refus catégorique de l’Imposteur de Bangui et de son gouvernement d’ouvrir, d’abord, un dialogue politique inclusif avec toutes les forces vives de la nation, à savoir les partis politiques, les groupes armés et la société civile, au lendemain des élections catastrophiques du 27 décembre 2020 à l’issue desquelles il avait été déclaré élu par l’ANE par seulement 17% du corps électoral et desquelles avaient été délibérément exclus plus de 300.000 Centrafricains, ensuite de faire cesser les campagnes médiatiques de désinformation, de manipulation de l’opinion, de manifestations et d’appels à la haine et la violence contre la Minusca, son personnel, la France et ses intérêts en Centrafrique et les leaders de l’opposition démocratique, et enfin de mettre fin à leur collaboration avec les mercenaires du Groupe Wagner et rwandais, auteurs de nombreuses exactions contre les populations civiles, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, la France a décidé de suspendre ses appuis budgétaires à la République et de durcir à l’égard des autorités politiques nationales les conditions de séjour sur son territoire. Ce qui ne leur a pas plus. Et leur réaction a été immédiate.

« Violations du droit international », « offense », « provocation », « atteinte aux droits de l’homme », des parlementaires en colère ont interpellé le mercredi 20 avril 2022 la ministre des affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger Sylvie Baïpo Témon, elle – même de nationale française et ayant un pied-à-terre sur le territoire français. En cause, des officiels fouillés par les douanes françaises alors qu’ils rentraient à Bangui, des conditions trop restrictives pour obtenir des visas, des délais rallongés, des séjours accordés trop courts, ou encore des contrôles plus stricts de la situation de leurs proches résidant dans l’hexagone.

Pour être plus clair et plus précis, du 20 mars au 05 avril 2022, des députés centrafricains ont séjourné à Strasbourg en France pour prendre part à la 60ème session de l’Assemblée Parlementaire de l’OEACP et à la 41ème session de l’Assemblée Parlementaire Paritaire (APC-UE). De retour au pays, ils n’ont pas hésité à relever des points négatifs constatés lors de ces deux sessions et surtout ont révélé avoir fait l’objet des tracasseries policières et douanières à l’aéroport Roissy Charles De Gaule, ce qui est contraire à la convention des Vienne. Lors d’une conférence de presse animée le lundi 11 avril 2022 à l’assemblée nationale à Bangui, ces députés n’ont pas mâché les mots pour dénoncer ces faits de nature à créer de fortes tensions entre les deux pays. La délégation  centrafricaine à ces sessions était composée ainsi qu’il suit : Evariste Ngamana, 1er Vice-Président de l’Assemblé Nationale Centrafricaine, Chef de la délégation ; André Nalké Dorogo, 3èm Vice-président du parlement centrafricain, Ghislain Makango 1er questeur, Fleury Junior Pabandji 3èm questeur, Nestor Nali  Mamadou, président de la Commission Santé et Affaires Sociales et Henri-Mylla Vigner, vice-président de la Commission Equipements.

Cependant, en dépit d’une lettre de vives protestations adressées au président de l’assemblée nationale française par le 1er vice – président de l’assemblée nationale Evariste Ngamana, rien n’a été fait. Pis, les choses se sont empirées, puisqu’en sus de ce que la ministre des affaires étrangères Sylvie Baïpo Témon se fût plainte, elle aussi, d’avoir subi des tracasseries « policières et douanières » en France, le journal Afrique  Intelligence a révélé dans sa publication du 5 juillet 2022 l’information selon laquelle le premier vice-président de l’Assemblée nationale Évariste Ngamana serait privé de séjours médicaux à Paris. A cet effet, dans un « appel de fonds » signé le 10 juin, Simplice Mathieu Sarandji, le président de l’assemblée nationale, avait sollicité auprès du ministère des Finances et du Budget un appui financier de 17 194 916 FCFA (26 213 €) pour le séjour médical d’Évariste Ngamana dans l’Hexagone. Le document a très largement fuité sur les réseaux sociaux et sur la messagerie WhatsApp, avant d’être repris par une poignée de titres de presse. D’après des sources diplomatiques et policières, jugé très proche de l’Imposteur de Bangui, Ngamana est considéré par Paris comme un des principaux responsables des campagnes visant la France en RCA.

Ainsi donc, du fait de sa proximité avec le mathématicien de Boy – Rabé et de sa responsabilité directe ou indirecte dans les manifestations organisées contre la France et ses intérêts en Centrafrique par certaines organisations et des milices proches du pouvoir,  le 1er vice – président de l’assemblée nationale ne peut pas se rendre dans ce pays ami. Un motif valable qui justifierait le rejet de sa demande d’octroi de visa. Par conséquent, « de facto ac de jure », il devrait en être ainsi pour tous ceux qui se retrouveraient dans la même situation que ce dernier. Mais alors pourquoi l’ambassade de France à Bangui n’a – elle pas fait recours à ce « motif » dans le traitement de la demande formulée par un certain Henri – Marie Dondra ? N’est – il pas ou ne fut – il pas aussi proche d’un certain Faustin Archange Touadéra ? N’est – il pas ou n’a – t – il pas été formellement identifié comme le principal financier des actions et des manifestations menées par des jeunes désœuvrés acquis à la cause du pouvoir de Bangui ? En sa qualité de ministre des finances et du budget, d’une part, et du 1er secrétaire exécutif national du MCU, d’autre part, ne recevait – il pas régulièrement les organisateurs de ces agitations ? Pourquoi Dondra, mais pourquoi pas Ngamana ? En agissant de la sorte, les autorités consulaires françaises ne risqueraient – elles d’être accusées de pratiques de « discrimination » et de l’usage abusif de « deux poids, deux mesures » ?

Voilà des pertinentes interrogations auxquelles sont appelées à répondre dans les meilleurs délais les autorités françaises qui travaillent au consulat de France à Bangui, au cas où l’information selon laquelle ce dernier se trouverait sur le territoire français, se révélerait exacte. Cette réaction est impatiemment attendue, au moment où nous mettons sous presse, par une bonne partie du peuple centrafricain qui s’oppose à ces campagnes de dénigrements et qui souhaiterait vivement que leurs auteurs non seulement soient identifiés, arrêtés et jugés, mais surtout que l’accès au territoire français leur soit à jamais interdit, et à eux et à toutes leurs progénitures. Et Dondra fait bel et bien partie des organisateurs de ces manifestations, mais malheureusement aurait été autorisé à séjourner en France dans la région de Compiègne.

En effet, selon nos informations, ayant pu négocier et sortir du territoire national, l’ancien premier ministre de Faustin Archange TOUADÉRA se trouve en France, depuis le 5 juillet 2022 pour affaires personnelles, en compagnie des « Wabem, Baïkoua et autres ». Signalé dans la région de Compiègne, non loin de celle de Lille où se trouverait Sieur WABEM, beau-frère de Firmin NGREBADA, Henri-Marie DONDRA organiserait une réunion ce week-end, en région parisienne, qu’il présiderait, avec des ressortissants du M’Bomou et de la Basse-Kotto, y compris des cadres et responsables du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) dans l’optique bien compris d’asseoir sa stratégie de conquête du pouvoir en RCA.

Comme les chrétiens de Ouadda attendant toujours les hosties, depuis le dernier passage de Monsieur l’Abbé, les Frères RDCistes, après le Général André Kolingba et son fils Désiré Kolingba, le Messie, il y a de fortes chances que ces retrouvailles régionales se transforment en un week-end politique d’élaboration de stratégies pour faire main basse sur la branche France-Europe de ce parti politique phagocyté par les assauts dévastateurs de Faustin Archange TOUADÉRA. Voilà ! Le messie Henri-Marie débarque pour s’accaparer de la section France-Europe du RDC, avant de s’attacher les structures et organisations nationales du parti dont il fut l’un des présidents de la Jeunesse, au bon vieux temps.

Une opération séduction s’impose donc auprès des potentielles élites qui constitueraient le socle prochain de sa gouvernance présidentielle, si jamais il serait parvenu au sommet de ses ambitions. Comme en Centrafrique, tout est possible et tout serait possible, dans la mesure où depuis quelques années les médiocres s’arrangent toujours pour s’accaparer de la gestion de la Cité, délaissée par tous ceux qui ont les capacités et les compétences requises pour se charger de sa gouvernance, pourquoi alors ne pas rêver ?

Jean – Paul Naïba

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