Centrafrique : Pour la Paix et la Stabilité Durables : Les Méthodes, les Cibles et les Objectifs des Luttes Politiques Centrafricaines devront radicalement changer. Sinon !!!

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POUR LA PAIX ET LA STABILITE DURABLES :

Les Méthodes, les Cibles et les Objectifs des Luttes Politiques Centrafricaines devront radicalement changer. Sinon !!!

INTRODUCTION

 

Après les luttes de résistance menées par les vaillants fils de l’Oubangui Chari devenu la République Centrafricaine, dont KARINOU avec la guerre de Kongo Wara, BARAM-BAKIE, SENOUSSI, RABBAH, RAFAÏ, BANGASSOU et GBAFIO avec les luttes contre la pénétration européenne et contre la RAZZIA puis, Barthélemy BOGANDA avec la lutte pour l’Indépendance, les luttes Politiques qui ont démarré aussitôt après la mort de Barthélemy BOGANDA et ses compagnons dans l’accident d’avion du 29 Mars 1959, n’ont pas pris la même direction.

Autant, les premières se sont fixées comme ultime objectif, la défense et la protection du territoire et des populations Oubanguiennes, les secondes quant à elles, qui durent jusqu’aujourd’hui, se sont focalisées et se focalisent encore sur un homme à abattre dans le seul but d’occuper le fauteuil présidentiel à sa place.

Du coup, la recherche du bien commun autrement dit, l’intérêt général qui a sous-tendu les luttes politiques centrafricaines d’avant l’indépendance a été supplantée par l’intérêt personnel ou égoïste d’un homme qui réussit à mobiliser des personnes de son rayon pour faire obstacle à un régime, à un Pouvoir établi, à un Président pour tout dire au nom du peuple et, qui,

Une fois le Pouvoir obtenu, et, assis confortablement sur le fauteuil présidentiel, la notion du peuple est vite remplacée par, le clan, le parti, l’ethnie et, celle de la nation par la région ou plus exactement, par les fermes privées où se sentent, se goutent et se vivent les plaisirs et les bonheurs du pouvoir pendant que le peuple croupit sous le poids de la misère et autres.

Tous ces mouvements de destruction du pays et d’aliénation du peuple ont toujours été conçus, générés et coordonnés par cette grande nébuleuse à destruction massive que l’on appelle la ‘‘MANIPULATION’’. Cet engin intellectuel de ruses et de stratégies subtiles et très raffinées avec des cerveaux exogènes (les néo- impérialistes) et endogènes (les Centrafricains acteurs naïfs) qui, selon l’Académie française de 1983 est :

 Le procédé par lequel, quelqu’un modifie et transforme une situation normale ou un fait réel, de façon suspecte à dessein de provoquer  des réactions ;

 La manière d’amener quelqu’un à agir dans le sens que l’on souhaite au détriment des autres ;

 Le moyen dont quelqu’un se sert pour arriver à ses fins nonobstant   les préjudices provoqués pour la société ou pour le pays.

Ainsi, pour arriver à atteindre les objectifs qui précèdent, elle (la manipulation) use de la désinformation qui consiste, à jeter ses propres intentions de nuisance sur les personnes censées faire obstacle à ses plans machiavéliques. Pour cela, elle exploite l’axe de l’intoxication à  trois (03) niveaux :

 L’intoxication blanche qui consiste à révéler à une opinion nationale ou à une opinion publique internationale, des faits réels  mais restés encore secrets pour raisons d’Etat ou autres ;

 L’intoxication grise qui est un mélange de vérités, de contre-vérités et de demi-vérités tissées de mensonges difficiles à détecter et qui donnent une impression authentique ;

 L’intoxication noire qui est un produit totalement imagé, inventé, une information fausse mais longue et difficile à analyser et destinée à provoquer un choc ou une tension…

Ainsi, les valeurs de nuisances, de destructions massives qu’incarne le concept de manipulation ont donc servi de relais aux actions colonisatrices et esclavagistes sur les anciennes colonies. Ces valeurs négatives ont mis à rudes épreuves, le développement humain, social, économique et culturel du peuple Centrafricain depuis la nuit des indépendances jusqu’à nos jours où, les intensités sont devenues très fortes, mais bien trop fortes.

Victime et rescapé de cette nébuleuse machine à épuration d’un peuple, j’avais cru nécessaire de lancer à l’époque en 2014, un cri d’alerte en guise de témoignage sur le « Comment, la Manipulation mine et freine le développement Politique et Socio-Economique d’un pays ».

C’était un coup d’épée dans l’eau car, dans un pays marqué par un taux d’analphabétisme très élevé lequel taux, étant chaque jour augmenté par le retour progressif des éclairés à l’analphabétisme ; dans un pays où, la misère et la pauvreté frappent de pleins fouets la majeure partie de la population, personne ne veut écouter la vérité qui libère et qui affranchit. Tout le monde court après les manipulateurs qui déversent les graines d’argent par terre comme l’on attire les pigeons par les graines de sésame.

Dans ce cri d’alerte de témoignage et en parlant de cette machine qui a décimé et continue de décimer le peuple Centrafricain et ses ressources et richesses, je mettais en relief ce qui suit :

 « Les descendants de Lucifer ont bien compris que lorsque le Pouvoir rentre dans les mailles de la ‘‘Peur’’, les Dirigeants politiques africains, et Centrafricains singulièrement pour la plupart, paniquent et prennent des décisions à contre sens, autrement dit, impopulaires car, décriées par la population. » ;

 « La peur de perdre le Pouvoir a entrainé des hommes d’Etats à tomber par naïveté, dans le piège de Lucifer en privilégiant ce qui ronge et détruit leur Pouvoir, au détriment de ce qui devrait le construire et le consolider, c’est-à-dire, la Vérité à laquelle, ils étaient tous allergiques. Dans ces cas de figure, la prise de conscience arrive généralement et toujours en retard, lorsque l’on a perdu le Pouvoir. » ;

 « La réponse qui conduit à la perte du Pouvoir, réside dans le fait que, les Lucifers réussissent à verrouiller tous les canaux objectifs qui devraient aider les chefs à orienter leurs actions politiques. Pendant ce temps, les mensonges montés pour déstabiliser les honnêtes citoyens, arrivent aux chefs de manière croisée à travers les réseaux Lucifériens et provoquent en conséquence, la méfiance des chefs vis-à-vis des compétences, en même temps, les conduisent à un isolement dans le carcan Luciférien » ;

 « La manipulation Politique est une grave catastrophe qui prive un peuple des aptitudes et potentialités de ses dirigeants, condamne ce même peuple à la misère et à la souffrance, le place dans de perpétuelles interrogations, celles de savoir pourquoi, tous les mécanismes de gouvernements instaurés dans ce pays depuis la nuit des temps ne l’ont jamais aidé à accéder au bonheur ? » ;

 « La plus grande leçon d’ordre général que l’on peut tirer de la manipulation politique, c’est qu’elle est injuste, elle est criminelle, elle est nocive et destructrice. C’est un grand fléau à destruction massive qui n’épargne personne. Elle déboussole et désoriente les dirigeants, elle écrase les cadres compétents et loyaux, condamne un pays au sous-développement, se retourne enfin contre ceux qui l’ont mise au point qu’elle efface d’une manière ou d’une autre… ».

En bref, les cinq (05) aspects de la manipulation qui précèdent ont, comme les cinq (05) doigts de la main, caractérisé toutes les luttes politiques en République Centrafricaine. Par la manipulation, ceux qui ont accédé au trône du Pouvoir ont été manipulés pour perdre ledit pouvoir. Les pouvoirs des transitions n’en sont même pas épargnés. Sous l’effet de la manipulation, ceux qui luttaient pour le pouvoir ont vu leurs organes de lutte voler en éclat. La démultiplication des partis politiques qui foisonnent dans le pays en sont des exemples.

Ainsi, les luttes politiques uniquement orientées vers l’éjection d’un homme du Pouvoir pour le remplacer sous les effets cumulés de la manipulation, ont fait de la République Centrafricaine, championne en nombre de Présidents qui se sont relayés au Pouvoir. A quels prix ?

Nul ne peut s’imaginer les nombreuses pertes enregistrées tant au niveau du peuple qu’au niveau de la nation à travers de telles luttes. Des Centrafricains par milliers sont morts dans des atrocités politiques. D’autres sont partis en exil hors du pays ou errent encore dans la brousse Centrafricaine. Nombreux sont dans des geôles ou maisons carcérales des années durant sans procès.

Quant à la nation en terme de terre et de richesses et ressources naturelles, le bilan est plus qu’alarmant. A chaque changement de régime correspondent de vagues de nouveaux investisseurs qui en réalité, ne sont que des pilleurs des richesses et ressources en compensation des aides fournies à ceux qu’ils ont aidé à ‘‘prendre’’ le pouvoir.

Ainsi, le foisonnement des investisseurs véreux qui viennent chercher leurs capitaux à partir de la République Centrafricaine, conjugués avec les seigneurs de guerre et leurs mercenaires très versés vers les minerais et le bois, ont impacté négativement la nation Centrafricaine au point que :

 Le bois et surtout le bois à essence rare est en voie de disparition sans retombées pour les populations héritières, ne serait-ce que des tables bancs pour ces élèves Centrafricains assis par terre ou se tenant debout ;

 L’or, le diamant, l’uranium, le mercure, le coltan exploités à ciel ouvert par des sociétés mafieuses sous escortes militaires Centrafricains sans oublier, la ruée des étrangers sur les sites laissant de nombreux grands trous pour lesquels, les générations montantes auront du mal à boucher pour leurs cultures, sports et même des habitations ;

 La pollution des cours d’eau avec des produits chimiques et l’assèchement de certains par la déviation des eaux de leurs lits ou cours habituels, ont fait disparaître des espèces aquatiques comme les hippopotames et caïmans ainsi que d’autres qui assurent le renouvellement des eaux ;

 Le braconnage sauvage de la faune a fait disparaître  les rhinocéros, les girafes et d’autres bêtes protégées à tel enseigne que les enfants Centrafricains de demain entendront parler de ces bêtes en contes…

Et, c’est entre ces deux pôles de destructions très avancées, que se mènent toutes les luttes politiques Centrafricaines. D’un côté, il y a les Centrafricains qui meurent, disparaissent ou sont réduits à la souffrance et à la misère sans que cela n’émeut personne. Et, de l’autre côté, c’est l’écosystème qui disparaît exposant ce qui reste du peuple aux conséquences nuisibles des altérations de la nature : Les menaces du changement climatique.

Alors, lorsque l’on observe les Centrafricains dans ce couloir de mort étriqué, tenter de s’affronter politiquement sur les mêmes méthodes bancales et périmées, l’on est en droit de se demander combien de temps leur faudra-t-il encore pour survivre ? Les forces étrangères, les mercenaires de tous bords ainsi que les engins de mort que chaque figure politique achète, recherche et importe au pays pourront-ils vraiment et réellement venir à bout des crises et assurer la paix et la stabilité aux rescapés et survivants Centrafricains ?

C’est le nœud sinon, l’intérêt de cette présente réflexion qui n’est qu’un appel à la conscience des Centrafricains opposés les uns aux autres pour le Pouvoir et rien que pour le Pouvoir et qui, ignorant tout  de la souffrance de leurs propres frères, sœurs et parents, continuent de croire que les armes, les puissances maléfiques et les puissances des grands Etats pourraient les aider à conserver ou à conquérir le Pouvoir.

Utopie et mal connaître d’où vient le Pouvoir et à qui appartient le Pouvoir et, comment restaurer durablement la paix parmi des peuples ébranlés par tant d’années de crises sanglantes. C’est le souci que le Cercle des Ecrivains, Journalistes, Artistes et Chercheurs de Centrafrique (CEJACC), au regard des dispositions de l’article 3 de ses statuts notamment les points 5, 8 et 9 touchant respectivement à la « La lutte contre l’obscurantisme et les antivaleurs à tous les niveaux de  la vie nationale », « La participation au rétablissement, au maintien, au renforcement et à la consolidation de la paix, gage de la cohésion nationale et du sentiment patriotique » et, « le renforcement de la Démocratie Centrafricaine, de l’Etat de droit, de l’unité et la paix au moyen d’une bonne communication », voudrait partager autour des axes ci-après :

  Bref   rappel   des   méthodes,   cibles   et         objectifs        politiques    en République Centrafricaine sur fond de la manipulation ;

 Un regard critique sur le principe divin de ‘‘qui tue par l’épée périra par l’épée’’ ;

 Un avenir incertain pour une nation et un peuple au Pouvoir hyper manipulé ;

  Des   méthodes,   cibles   et   objectifs   pour   des   luttes politiques positives en Centrafrique ?

 

I.           BREF RAPPEL DES METHODES, CIBLES ET OBJECTIFS DES LUTTES POLITIQUES EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE.

Si les résultats ou les produits permettent de se faire une idée ou d’apprécier l’efficacité et l’efficience d’une méthode ; la justesse d’une cible et la pertinence des objectifs d’une œuvre, d’une entreprise, l’on peut affirmer sans risque d’être démenti ni de se tromper, que les méthodes , les cibles et les objectifs des luttes politiques Centrafricaines depuis les indépendances jusqu’aujourd’hui, sont bien loin des attentes du peuple et celles de la nation au regard des réalités du pays.

En soixante-deux (62) ans d’indépendance, la République Centrafricaine avec sa victoire politique obtenue par une dizaine de Présidents de la République, n’a fait et ne continue de faire que l’inverse des autres pays de la sous-région avec lesquels, elle a accédé à l’indépendance dans la même période de temps et dont nombreux n’ont pas franchi la moitié de dix (10) Présidents.

Pendant que les autres évoluent vers le progrès social et l’émergence, la République Centrafricaine, tête basse fonce vers le sous- développement et la paupérisation à en croire les quotidiens Centrafricains où, tout se referme sur lui-même.

En intégrant la dimension pays et peuple dans leurs actions politiques, les dirigeants et cadres des autres pays ont pu trouver les bonnes méthodes de gestion qui leur ont permis, de lutter efficacement contre le sous-développement, leur cible principale pour garantir à leurs concitoyens, paix, stabilité et bonheur, leurs objectifs ultimes.

Mais en République Centrafricaine, pays de tous les paradoxes par excellence, depuis la veille des indépendances à aujourd’hui, toutes les luttes politiques n’ont eu comme cible, un homme assis sur le trône du Pouvoir qu’il faut abattre. Les méthodes pour venir à bout de celui-ci, ont été la trahison, la méchanceté, les mensonges, les désinformations, les tricheries, les mutineries, les rebellions et autres vices.

L’homme abattu et le Pouvoir obtenu, c’est le partage des biens à l’intérieur du cercle de la famille, du clan, de la région ou de la famille politique. Cet état de chose s’explique bien par certains faits qui suivent :

 L’état d’enclavement du pays n’a pas favorisé les meilleurs contacts avec l’extérieur au moment des activités précoloniales et coloniales. Cet enclavement influence l’esprit des Centrafricains jusqu’aux  éclairés mêmes ;

 L’ethnicisation du Pouvoir née du temps du feu Barthélemy BOGANDA, a hanté et continue de hanter les esprits Centrafricains au point que, tout Centrafricain qui accède au Pouvoir de l’Etat devient propriétaire dudit Pouvoir et, ses parents biologiques et son cercle culturel s’inscrivent en Maîtres possédant le titre foncier du Pouvoir. Avec son rêve des Etats unis d’Afrique suivi de sa mort précoce, Barthélemy BOGANDA n’a pas eu le temps matériel d’inculquer aux Centrafricains, le sens de l’unité nationale et de l’intérêt général ;

 La nébuleuse manipulation qui a infiltré les systèmes éducatifs, religieux et beaucoup plus le système politique a poussé et continue de pousser les Centrafricains à agir en automates. Toutes les alliances et coalitions faites contre un système politique établi, ont toutes été toujours les œuvres de la manipulation. Il arrive des fois et souvent, que la manipulation réussisse à utiliser les propres membres d’un système contre le système lui-même.

Et, c’est la triste réalité Centrafricaine depuis son accession à l’indépendance le 13 Août 1960. Chaque fois que le pays tente sous un dirigeant sérieux de se relever, la carte de la manipulation est vite jouée et les crises éclatent pour servir de couverture à tous les pillages organisés.

Il importe de noter que dans ce genre de luttes, la vie du peuple, tout comme celle de la nation, comptent très peu sinon pas du tout pour les manipulateurs dont les cerveaux ne vivent que des richesses et ressources du pays et, les acteurs, l’accès au Pouvoir ou la longévité au pouvoir. Malheureusement, le Pouvoir finit par quitter les acteurs d’une manière ou d’une autre, pendant que les cerveaux continuent leurs actions et œuvres esclavagistes dans le pays et à travers les Centrafricains.

Pour mémoire, rappelons quelques faits manipulés :

 

a)   L’éviction du Professeur Abel GOUMBA par David DACKO

A la signature de l’Accord transférant les compétences de la communauté aux Républiques, de Centrafrique, du Tchad et des deux

(02) Congo groupés dans l’Union des Républiques d’Afrique Centrale (URAC) entre 1957 et 1960, Messieurs Abel GOUMBA et David DACKO étaient les vices Présidents des Premiers Conseils de gouvernement de la Communauté.

Le 29 Mars 1959, Barthélemy BOGANDA investi Premier Ministre, Chef du Gouvernement le 28 Décembre 1958, décède au cours d’un accident d’avion. Le Professeur Abel GOUMBA assure l’intérim du défunt Barthélemy BOGANDA.

Le Pouvoir ayant déjà pris la coloration de l’ethnie du feu Barthélemy BOGANDA, David DACKO qui était de la même ethnie, va user de la puissance du MESAN (Mouvement de l’Evolution Sociale en Afrique Noire), Parti de Barthélemy BOGANDA affilié au RDA (Rassemblement Démocratique Africain) du Président Houphet BOÏGNY de la Côte d’Ivoire pour éjecter Abel GOUMBA qui lui, était Socialiste, le MSA (Mouvement Socialiste Africain) du poste après trois (03) mois environs d’intérim.

b)  David DACKO éjecté du Pouvoir le 1er Janvier 1966 par le Colonel Jean-Bedel BOKASSA.

Après six (06) ans de Pouvoir, avec l’arrivée des Chinois pour la riziculture de Boyali dans la Lobaye et les Israéliens dans la prospection de l’or et du diamant, ces deux activités combinées à la résistance des Députés face au vote du budget de l’armée, vont servir des raisons manipulées pour éjecter David DACKO du Pouvoir la nuit du 1er Janvier 1966, au motif que le Président David DACKO a vendu le pays aux Chinois.

Le Colonel Jean Bedel BOKASSA déclara le 02 Janvier 1966 lui-même ce qui suit : « J’ai sauvé la vie à l’ex. Président David DACKO, car tôt ou tard, c’est lui qui aurait été débordé par les extrémistes prochinois » ; « c’est à la suite de la découverte d’un stock d’armes et de documents faisant état de la création d’une armée populaire Centrafricaine encadrée par des Chinois ou des Centrafricains favorables à Pékin que j’ai estimé nécessaire de prendre ces décisions ».

Il convient de signaler que des Juifs ont été expulsés et sont rentrés pieds nus dans l’avion qui les embarquait. Depuis lors, aucune excuse officielle n’a été présentée par la République Centrafricaine pour cet acte qui constituerait un motif de malédiction au regard de la Parole de Dieu qui dit : « Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront et toutes les familles de la terre seront bénies en toi ». Genèse 12 : 3, en parlant d’Israël.

c)   L’Empereur Jean Bedel BOKASSA éjecté du Pouvoir le 29 Septembre 1979 par David DACKO

Treize (13) ans de Pouvoir après que le Colonel devenu Maréchal puis Empereur ait réalisé de grandes œuvres qui ont marqué et impacté positivement la vie de la nation et celle du peuple Centrafricain sur tous les plans, l’homme étant devenu très regardant sur les richesses et les patrimoines du pays,

La manipulation, va s’infiltrer dans le propre régime de BOKASSA et va le porter vers le culte de la personnalité et de la mégalomanie. Le peuple ne devenant plus sa priorité remplacée par l’avènement de l’empire avec ses attributs coûteux ; les salaires, pensions et bourses non payés des mois durant, le port de tenue dans les établissements scolaires et universitaires est proposé et imposé.

Par ce processus, les manipulateurs ont réussi à faire déclencher les mouvements de grèves des élèves et fonctionnaires avec des répressions violentes. Des motifs furent rapidement trouvés et l’opération Baracuda baptisée ‘‘Grâce à DACKO’’ est lancée. C’est la fin de l’empire marquée par des pillages à grandes échelles.

d)  Le retrait de David DACKO du Pouvoir au profit du Général

 d’Armée André KOLINGBA.

L’Empereur chassé, les documents et les dossiers ainsi que des biens précieux emportés, un procès à la qui va vite organisé, les préparatifs des élections de 1981 sont organisées sur fonds de contestations politiques et syndicales très farouches.

Le Président David DACKO élu, les contestations s’intensifient avec comme chef de fil le MLPC du côté des partis Politiques et l’OSLP, l’UGTC du côté syndical. Des attentats à la bombe au Cinéma le Club, partout c’est la répression violente avec pertes en vies humaines et matérielles considérables.

N’étant pas éduqué ni habitué à la vie politique de secousses, le Président David DACKO trouve un terrain d’entente avec son Chef d’Etat- major des Armées, le Général André KOLINGBA. Une réunion de Sécurité Secrète fut organisée à MBOKO où il était question de neutraliser tous les cadres civils et militaires du Nord et de la savane.

Le plan n’étant pas exécuté, le Général d’Armée André KOLINGBA prend le Pouvoir sans effusion de sang le 15 Septembre 1981. Dans la foulée des fuites des leaders et cadres des partis politiques et des syndicats, les deux (02) bandes magnétiques vont séjourner à Brazzaville avec le sieur NAMBELE du MLPC avant d’être convoyées à Lomé au TOGO au Camarade Ange Félix PATASSE par Monsieur MOHOLO du MLPC.

Ainsi s’achève la brève période de la Démocratie avec la semence d’une nouvelle forme de graine de la manipulation à savoir, diviser les régions fortement peuplées avec une solidarité manifeste des populations en l’occurrence, le Nord (Ouham et Ouham Péndé).

e)  Le Président André KOLINGBA quitte avec honneur le

 Pouvoir après la victoire d’Ange Félix PATASSE en 1993.

Le Général André KOLINGBA met en place un Comité Militaire de Redressement National (CMRN) pluriethnique mais, vraiment de technocrates aux compétences avérées. Les actions très positives du CMRN commençaient à donner de lueurs d’espoir au peuple Centrafricain quand soudain, les manipulateurs vont activer sur les fibres de la hargne de ceux qui espéraient après la chute de BOKASSA voir le Pouvoir se diriger à l’Est ou au Nord. Carte bien jouée !

Un coup d’Etat est manqué en 1982. Les présumés auteurs dont les généraux MBAÏKOA et BOZIZE et les civils Ange Félix PATASSE et Jean Jacques DEMAFOUTH sont en fuite vers le Nord du pays. Le Président André KOLINGBA prend conscience du danger et organise la riposte-défense en créant l’EBA (Escadron Blindé Autonome) avec ses corollaires et en tribalisant les grands services de l’Etat que le congrès de son propre Parti, le RDC (Rassemblement Démocratique Centrafricain) dénoncera aux assises de Berberati en 1986.

Le Président André KOLINGBA dans sa lucidité prospectera des opportunités de développement du pays à travers le monde entier. Ce qui lui coûtera la fermeture des robinets financiers extérieurs autour de la bataille pétrolière entre ESSO et CONOCO. Dans le même temps, la démocratisation des Etats Africains comme condition d’accès aux fonds extérieurs est annoncée pour le 20 Juin 1990 à la Baule.

Cette annonce qui a fait courir les leaders politiques africains dans tous les sens rappelons-le, a donné l’occasion au leader Socialiste de la Côte d’Ivoire, Laurent GBAGBO de descendre rencontrer le Professeur Abel GOUMBA à Malimaka à Bangui. C’est à l’occasion qu’ils ont concocté et sorti l’idée de la création d’une Commission Electorale Mixte Indépendant (CEMI).

Conscient de tous les complots manipulés contre un régime mais qui asphyxie tout un peuple, le Président André KOLINGBA s’adresse de manière énigmatique au peuple Centrafricain en ces termes : « Nzara ayéké ga, kwa ayéké koui. Mo so mo lou fleurs, mo zi ni mo lou kassa na place ni » ce qui signifie : « La famine arrive, il y aura des morts. Que ceux qui ont planté des fleurs dans la cour de leur maison les remplacent par des plantes vivrières ».

Naturellement et comme d’habitude, les hommes politiques Centrafricains ont tourné cette parole de sagesse au ridicule. Et, la famine est arrivée, il y a eu des morts ; les élections se sont déroulées malgré tout et ont donné vainqueur le candidat du MLPC, Monsieur Ange-Félix PATASSE.

Ainsi, le Général Président André KOLINGBA nonobstant les assauts divers de la manipulation politique, a passé le relais du Pouvoir au Président Ange Félix PATASSE et, est dignement sorti par la grande  porte du Pouvoir de l’Etat pour la première fois dans l’histoire politique de la République Centrafricaine.

 

f)    L’Eviction du Président Ange Félix PATASSE du Pouvoir par le Général François BOZIZE le 15 Mars 2003.

Aux lendemains de son investiture, les discours du Président PATASSE annonçaient déjà ses couleurs avec le Président sortant à qui des comptes allaient être demandés : « Mon frère André, où sont les girafes, où sont les rhinocéros ? ». Ensuite, avec les phénomènes de coupeurs de routes : « Je donne trois (03) mois pour mettre terme au phénomène des Zaraguina avant de voyager ». Enfin, avec l’ancienne métropole : « Je ne tendrai pas la main de mendiants. Si les EFAO veulent partir, ils n’ont qu’à partir, je prends actes »…

C’est donc mal connaître les manipulateurs qui ont ainsi trouvé des occasions en or pour tisser leurs toiles de destruction autour du Président Ange Félix PATASSE. Des accusations en accusations, de maladresses en maladresses et, des excitations en surexcitations politiques, le régime du Président PATASSE va se retrouver face à plusieurs difficultés soldées par les mutineries de 1996-1997.

En dépit des forces non conventionnelles internes, de la présence des forces Libyennes, des forces africaines (MISAB) et les Banyamulengés, les difficultés du Pouvoir PATASSE n’ont fait que s’accroitre car, les manipulateurs étaient déjà en interne au sein de son Parti. L’appel du Général François BOZIZE comme Chef d’Etat-major des Armées aurait pu réduire les menaces malheureusement, le principe Sacro-Saint de diviser les cadres Nord a triomphé par la mise en œuvre très méthodique du contenu des deux bandes magnétiques de MBOKO.

Et, malgré l’insistance du Premier Ministre Martin ZIGUELE tendant à obtenir de la prudence dans la gestion du dossier BOZIZE, la vanne a été déjà ouverte et le Général est parti en exil pour revenir ce jour du 15 Mars 2003 où, un grand dignitaire du régime déclarait à 9h 00 que le danger est écarté, mais le Général BOZIZE s’empare du Pouvoir aux environs de 15 heures de la même journée.

g)  Le Général François BOZIZE éjecté du Pouvoir par Michel AMNODROKO DOTODJA le 24 Mars 2013.

Arrivée au Pouvoir en 2003 comme un rédempteur, le général François BOZIZE a pu fédérer les populations et a bénéficié du soutien

 

quasi-total de l’ensemble des forces vives de la nation Centrafricaine. Homme de contact et d’une grande capacité d’écoute, il a su conduire le peuple Centrafricain vers la prospérité et le développement à travers une transition consensuelle et un premier quinquennat globalement bien réussis où, tous les indicateurs de développement étaient presque au vert.

Malheureusement, et comme il est établi et vérifié que l’ennemi de l’homme ne sort toujours que de sa maison, les guerres de positionnement post-BOZIZE en interne ont commencé par gripper la machine politique du Président François BOZIZE. Par le jeu de la manipulation, le Président François BOZIZE a commencé à se méfier de ceux qui étaient honnêtes et loyaux avec lui, aussi bien au sein de son propre parti, au sein de la majorité que de l’opposition.

La conception du Pouvoir se ramenant à la notion de ‘‘pur-sang’’, les militaro-politiques régulièrement victimes de suspicions ; les opérations de fermetures des bureaux d’achat de diamant et or mal maîtrisées et apparentées au braquage ; la confiance autour du Président François BOZIZE ayant pris de l’eau, les militaro-politiques déclenchent une hostilité à partir de Ndélé dans le Bamingui-Bangoran le 12 Novembre 2012.

En dépit de bonnes dispositions du Président BOZIZE ayant abouti aux assises de Libreville, de Brazzaville et de Bangui, les hostilités étant soutenues par l’ensemble des leaders des Partis de l’opposition à cause soi-disant d’une tendance à la modification de la Constitution par BOZIZE pour s’éterniser au Pouvoir, la coalition des rébellions dénommée Séléka a eu raison du régime du Président François BOZIZE le 24 Mars 2013 par le Chef rebelle Michel AMNODROKO DOTODJIA.

h)  Le débarquement de Michel AMNODROKO DOTODJIA du Pouvoir à partir de Ndjamena au Tchad.

Le Pouvoir est un mystère qui a des règles de gestion et de fonctionnement simples mais complexes et subtiles. La méconnaissance et la non maîtrise de ces règles conduit à une gestion calamiteuse et criminelle de la chose publique. C’est ce que le Président Michel AMNODROKO DOTODJIA n’a pas tardé à découvrir.

L’éclatement et l’éparpillement des forces coalisées qui ont retrouvé les zones qu’elles occupaient avant pour mieux se servir en pillant, ont déboussolé l’Homme fort du 24 Mars 2013. Aussi, le retranchement dans le mutisme total des leaders des Partis Politiques qui l’ont soutenu, applaudi et encouragé à prendre le pouvoir en une ère d’exactions du peuple et des biens va compliquer la situation au Président Michel AMNODROKO DOTODJIA.

Face au courage suprême des insurgés sans lesquels, le pays aurait connu un chaos total, courage qui avait des coûts bien sûr en terme de pertes en vies humaines, les communautés internationale et Africaine, habituées à ce genre de théâtre, ont vite trouvé la solution par la convocation d’urgence d’une réunion à Ndjamena au Tchad.

Et, contre toute attente, le Président Michel AMNODROKO DOTODJIA et son Premier Ministre Nicolas TIANGAYE furent débarqués du Pouvoir à partir de Ndjamena au Tchad. C’est la fin d’un épisode qui a abrégé le rêve du Président Michel AMNODROKO DOTODJIA, celui de transformer le pays en régime Islamique et, le sort de la Préfecture de la Vakaga qui a constitué la motivation de son mouvement n’a pas changé ni varié outre mesure.

i)   La Surveillance ou le gardiennage du Pouvoir par Alexandre Ferdinand NGUENDET

L’occupant du fauteuil présidentiel étant débarqué avec son premier Ministre depuis le Tchad, les débarqueurs ont vite trouvé un mécanisme pour surveiller et garder le Pouvoir, le temps de mettre en forme le nouveau mécanisme de transition. Ce gardien, c’est Alexandre Ferdinand NGUENDET, Président du Conseil National de Transition (C.N.T), très proche comme les autres leaders de l’opposition du Président Michel AMNODROKO DOTODJIA. En Centrafrique, la manipulation politique agit exactement comme le caméléon qui change de couleur en fonction du décor de son environnement.

Mais, bien que gardien et Surveillant du Pouvoir sans pouvoir de décision, le Président Alexandre NGUENDET a senti, vécu, subi et même gouté toutes les formes de pressions internes et externes autour du Pouvoir. Dieu seul sait quel genre de menaces n’a-t-il pas subies ? Quelle forme de tentations ne lui ont-elles pas été brandies ?

Le Pouvoir étant une puissance et un mystère, le gardien et Surveillant Alexandre NGUENDET a su le protéger durant la période qui lui avait été limitée. De par cette courte expérience, il sait de quoi est fait un Pouvoir et comment un homme du Pouvoir peut péricliter ou se contenir face aux tentations et menaces diverses qui fusent de partout.

j)   La conduite du Pouvoir traditionnel par Madame Catherine SAMBA-PANZA

Après les égarements Politiques des hommes dans la conduite et la gestion du Pouvoir, l’Eternel Dieu éleva Madame Catherine SAMBA- PANZA comme Chef d’Etat de la Transition à l’issue d’une élection organisée par le Conseil National de Transition (C.N.T) à l’issue de laquelle, elle a battu un homme. En le faisant, il (Dieu) donna un contenu visible à sa Parole qui stipule : « Mon peuple a pour oppresseurs des enfants. Et des femmes dominent sur lui. Mon peuple, ceux qui te conduisent t’égarent, et ils corrompent la voie dans laquelle tu marches ». Esaïe 3 : 12.

Et donc, c’est dans un contexte et un environnement politiques pleins de confusions et de tensions électriques, tant les forces belligérantes SELEKA et ANTI-BALAKA refusaient de déposer les armes, alléguant de le faire avec un régime élu démocratiquement, que Madame Catherine SAMBA-PANZA, munie de sa feuille de route s’engagea dans cette mission combien difficile et périlleuse.

Il lui fallait former un gouvernement qui, finalement, n’avait pas obéi à sa propre vision d’un gouvernement restreint de technocrates ; il lui fallait déployer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire (Préfets, Sous-Préfets, Maires etc.) ; il lui fallait surtout éteindre le feu ici, et là avec des discours adaptés à chaque circonstance qui la rendaient souvent incomprise ; il lui fallait répondre aux questions de ceux-ci et satisfaire les exigences de ceux-là ; parfois dans la même période de temps…

Au-delà des activités non limitatives qui précèdent, il fallait à la Présidente de la Transition, organiser le dialogue de Bangui, lancer la rédaction de la loi fondamentale du pays, la Constitution, procéder au référendum en une période où les Centrafricains étaient errant dans la brousse ou en exil hors du pays, rechercher les moyens matériels, logistiques, humains et financiers puis, organiser les élections couplées (Présidentielles et Législatives).

En marge des pressions de hautes intensités qu’appellent les charges brièvement énumérées ci-dessus, il y a eu d’autres pressions, menaces, intimidations visibles et invisibles que la Présidente a subies qu’elle seule, comme c’est le cas de tous les Présidents d’ailleurs, sait et Dieu qui voit tout, sait tout d’ailleurs. La somme des pressions pouvait la conduire à une crise cardiaque (AVC) et, la somme des charmes pouvait la séduire à tenter de s’accrocher au Pouvoir mais, il n’en est pas été question.

Ainsi, dans un calme au milieu de la tempête, au milieu des satisfactions et déceptions, au milieu des injures et félicitations,  au milieu des compréhensions et incompréhensions, la Présidente Catherine SAMBA-PANZA a pu organiser les élections et a passé la main au nouveau Président démocratiquement élu, Monsieur Faustin Archange TOUADERA, le 30 Mars 2016, tout en lui remettant la Constitution du pays signée ce même jour du 30 Mars 2016.

Puis, comme le Président André KOLINGBA, elle est partie du Pouvoir en sortant dignement par la grande porte et sous les regards reconnaissants et ingrats des Centrafricains sans oublier les intrigues des manipulateurs nationaux et étrangers qui n’ont pas réussi à l’abattre en cours de mission.

k)  Le Pouvoir entre les mains du Président Faustin Archange TOUADERA Démocratiquement élu, depuis le 30 Mars 2016.

A l’instar du Président Ange Félix PATASSE qui a accédé au trône du Pouvoir par les urnes, le Président Faustin Archange TOUADERA y accède de la même manière le 30 Mars 2016. Son arrivée au Pouvoir était un grand motif d’espoir de tout le peuple Centrafricain qui s’attendait à une rédemption après les affres des conflits Séléka et Anti- Balaka.

De l’enthousiasme de la victoire à la formation du premier gouvernement du premier quinquennat, l’appellation dudit  gouvernement était révélateur : « Gouvernement de Rupture » avec la théorie de : « C’est Notre Tour ». La Rupture a une signification profonde et négative. Elle renvoie selon les Larousse et l’encyclopédie biblique, à une action de rompre, de séparation ; à un fait d’interrompre brutalement un contrat, ou une relation ; un fait de rompre sous l’effet d’un choc ou encore, une action de considérer comme nul et nul d’engagement une situation antérieure…

De même, la théorie de « C’est Notre Tour » a une signification sélective. Elle est exclusive. Elle veut dire que hier c’était vous, les autres et aujourd’hui, c’est notre tour. Cette théorie touche à une idée de revanche, de vengeance ou simplement, elle couve une volupté égoïste. C’est notre tour ; sans ceux-là même avec qui, nous étions pourtant hier. Restons et faisons entre nous-mêmes…

Quel sens réel, les nouveaux hommes forts ont-ils voulu donner au concept de rupture et à la théorie de c’est notre tour ? Dieu seul et leur propre conscience le savaient. Mais, le mot Rupture et la théorie de notre tour ont été des aubaines, des occasions en or, pour les manipulateurs de développer toutes les actions qui ont induit des réflexes subites et brutaux dans les comportements, les attitudes et les habitudes des Centrafricains. Tout et presque tout s’est interrompu brutalement, chacun ou chaque partie prenant de directions qu’indique la théorie ainsi rappelée.

Sans vouloir faire le bilan d’un système, loin de là car, ce n’est pas l’objectif de cette réflexion mais, il est tout de même élégant et honnête, de souligner des faits de Rupture manipulée car, n’oublions pas qu’un nom est le reflet de sa signification.

La renaissance comme appellation de l’hymne nationale et du Palais de la République ne justifie-t-elle pas les crises qui éclatent dans le pays entre 5 et 10 ans ? Le sang des africains versé à la 2e guerre mondiale désignant la bande rouge du drapeau Centrafricain n’explique-t-il pas l’afflux des pillards africains sur le territoire Centrafricain ?

En attendant des solutions de débâtisation spirituelle aux fins de briser tous liens de perversion que comportent certaines appellations politiques ou nationales, il y a lieu d’examiner quelques faits que la ‘‘Rupture’’ a induits sur la vie politique, nationale et qui sont entre autres:

 La Constitution violée dès les premiers instants du premier quinquennat par la signature des Accords (l’Accord Politique pour  la Paix en RCA) avec les rebelles et mercenaires qui n’ont pas déposé les armes comme alléguées et l’intégration des rebelles au sein de l’Armée en violation des articles 27 et 124 point 4 et, sans consultation préalable du peuple ;

 La rupture aussitôt les Accords signés par la majorité des signataires pour semble-t-il, mauvaise application desdits Accords dont certains qui étaient dans la dynamique du Pouvoir, se sont coalisés en une autre force dénommée (CPC), d’autres ont conservé leur autonomie initiale (UPC) ;

 La rupture entre des anciens collaborateurs fidèles d’hier  à l’exemple du tandem entre l’ancien Président François BOZIZE et le Président en fonction Faustin Archange TOUADERA. Le prolongement de la collaboration, coopération entre ces derniers était un réel obstacle et un danger pour les manipulateurs des deux (02) côtés ;

 La montée en puissance inquiétante de l’incivisme, de l’immoralité et l’amoralité marquée par le manque de respect ni de considération aux institutions établies, la culture et la promotion de la haine ainsi que les injures exagérées et à outrance touchant des pauvres mères qui n’ont rien de commun avec la politique de part et d’autre ;

 La profanation accrue de l’Administration devenue une Administration Commerciale à tous les niveaux rendant tout programme de développement illisible et invisible ;

 L’enclavement accentué du pays par la disparition ou  la  refermeture des routes et pistes sur elles-mêmes, la Capitale Bangui n’étant pas épargnée, une situation qui complique les actions de sécurisation du pays et bloque son élan de développement socio-économique et culturel ;

Le tableau sombre non exhaustif ci-dessus n’est que le résultat des actions menées et développées par les manipulateurs qui n’ont fait que séduire les acteurs du régime à s’arcbouter à la Constitution du 30 Mars 2016 et aux Accords de Khartoum déjà bien rongés et presque vidés de leurs essences. En appliquant la thèse selon laquelle, ‘‘les chiens aboient, la caravane passe’’, ils ont systématiquement rejeté toutes approches de contributions dans l’intérêt du pays et du peuple et, ont bouché leurs oreilles à tous les cris d’alarme durant six (06) années de Pouvoir.

Et, bizarrement, sous la puissance de la manipulation, la Constitution du 30 Mars 2016, qui n’a jamais posé de problèmes durant le premier mandat, est contesté par le même régime réveillant ainsi, les lions de l’opposition qui dormaient. Et, la même bataille lancée contre l’ancien Président François BOZIZE autour de la question de la Constitution est remise en chantier.

Dans cette bataille où le peuple dans sa diversité est ignoré  et sacrifié ; où les accusations et contre accusations fusent de partout ; où personne n’est responsable sinon les autres ; où les déclarations et les appels à la haine et à la violence sortent de part et d’autre ; ces actions croisées qui ternissent davantage l’image de la République ne justifient- elles pas l’assertion selon laquelle : « Les mêmes causes placées dans les mêmes conditions produisent les mêmes effets ? ». Seul l’avenir nous le dira.

Remarques générales :

Ce que l’on peut retenir des luttes politiques menées depuis les indépendances jusqu’aujourd’hui dans ce pays, c’est qu’elles ont :

 Entrainé des pertes énormes en vies humaines aussi bien des Centrafricains que de ceux qui ont choisi de vivre en Centrafrique ;

 Développé des frustrations énormes qui se sont transformées en haine et esprit de revanche prêt à tout éclatement de nouveaux conflits ;

 Occasionné et favorisé le pillage et la destruction des richesses et ressources nationales à grandes échelles confinant par voie de fait le pays au sous-développement ;

 Rendu les Centrafricains en majorité très manipulables, très versatiles et très enclins au mal plutôt qu’au bien….

D’une manière générale, la morale, le civisme et même le spirituel ont cédé la place à l’incivisme et les antivaleurs couronnées par le mensonge, la haine et la méchanceté.

Tout ce que dit un Centrafricain est le contraire de ce qui est dans son cœur et de ce qu’il fait. C’est un monde qui évolue vers le monde de Sodome et Gomorrhe.

 

II.        LES LUTTES POLITIQUES CENTRAFRICAINES SOUS LES COUPS DE PRINCIPE DIVIN.

Depuis Adam qui n’a pas voulu prêter attention ni observer les recommandations de Dieu à cause des penchants de son cœur, les hommes jusqu’aujourd’hui, continuent de se comporter de la même manière en dépit des conséquences qu’ils subissent toujours et qui peuvent et doivent servir de motifs de prudence mais hélas !

Ainsi, le désir d’obtenir par tous les moyens ce que le cœur désire malgré les interdictions, les avertissements et les orientations de Dieu, a été et continue d’être source des malheurs accablants du peuple Centrafricain qui évolue certainement vers sa dernière demeure.

Dieu ne veut pas du malheur de l’homme moins encore, de l’homme Centrafricain. Dieu n’est pas dictateur comme le sont les hommes et singulièrement, les Centrafricains. Dieu propose à l’homme qui, lui, décide de son propre sort. Dieu Est un véritable Démocrate qui laisse la liberté à l’homme de choisir entre le bien et le mal, entre la vie et la mort, entre la paix et l’insécurité, entre le bonheur et le  malheur. En un mot, l’homme est libre de son choix avec les conséquences qui s’y rapportent, bonnes ou mauvaises.

C’est ainsi que dans l’ancien temps, il prévenait l’homme en ces termes : « Si quelqu’un verse le sang de l’homme par l’homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l’homme à son image » Genèse 9 : 6. Combien de personnes en ce temps-là, bien informées, bien conscientisées sur cet état de chose et qui l’ont violé ne sont-elles pas passées par le même châtiment ? Les exemples sont légions.

Ensuite, vint le Seigneur Jésus-Christ qui reprit la même recommandation en ce terme : « Alors Jésus lui dit : Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » Matthieu 26 : 52. Combien de personnes de ce monde et principalement en Centrafrique qui ont pris l’épée contre leurs frères et qui ne sont pas passés par l’épée ? La liste sera interminable…

Enfin vient le tour de l’Apôtre Jean qui révèle et annonce ce que Dieu Lui-même a dit ; ce que Jésus-Christ a redit et le renforce en ces termes : « Si quelqu’un est destiné à la captivité, il ira à la captivité ; si quelqu’un tue par l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée. C’est ici la persévérance et la foi des Saints » Apocalypse 13 : 10. Combien de personnes ne sont-elles pas parties en captivité parce qu’elles l’auront provoquée ou n’ont pas été tuées par l’épée parce qu’elles ont tué par l’épée ? Les exemples ne manquent pas.

Certains allégueront qu’ils n’ont jamais tué, qu’ils n’ont jamais pris l’épée pour tuer quelqu’un… Mais, l’épée symbolise la colère, la haine, la médisance, la méchanceté, les complots nourris contre les autres et dans le cas d’espèce, contre l’homme au Pouvoir. L’épée, ce sont les rebellions, les mercenaires et les armes que certains importent,  achètent, reçoivent pour abréger un régime ou pour protéger et conserver un régime aussi longtemps que possible.

D’autre, par contre diront qu’ils n’ont jamais versé le sang… Mais les victimes innocentes qui trouvent la mort suite aux coups de forces pour le Pouvoir, les milliers de personnes arrêtées sur fausses dénonciations qui croupissent et meurent en prison, les parents à ceux-ci qui meurent de chagrin ou même qui se suicident, sont autant de sang versé d’une manière ou d’une autre.

En miroitant ce principe divin sur les méthodes d’accès au Pouvoir en Centrafrique, en dehors des Présidents André KOLINGBA, Alexandre Ferdinand NGUEDET et Catherine SAMBA-PANZA, les autres ont connu tous les châtiments que ce principe divin leur a prédit. Rappelons à titre d’exemple et pour édification :

a)  Cas David DACKO

David DACKO qui a usé de la force du MESAN coalisé à la force RDA avec la bénédiction d’autres réseaux de la manipulation pour chasser le Professeur Abel GOUMBA du poste d’intérim qu’il occupa légalement, fut chassé par le Colonel Jean-Bedel BOKASSA qui bénéficiait de l’appui et du soutien Français et particulièrement du Général DE-GAULLE.

  1. Cas BOKASSA 1er

Le chasseur du Président David DACKO devenu très encombrant par sa folie de grandeur qui lui a fait perdre de vue le peuple et le pays, et, très regardant sur les richesses et ressources du pays, fut chassé du Pouvoir avec l’appui organisé de la France par l’opération Barracuda.

c)  Cas Ange Félix PATASSE

Le Président Ange Félix PATASSE fut un opposant politique qui a rendu la vie très difficile au Président David DACKO, fut chassé du Pouvoir par le Général François BOZIZE avec l’appui des forces Tchadiennes dénommée les ‘‘Libérateurs’’ après que son règne de dix (10) années fut durement secoué par des mouvements de contestations, mutineries et autres comme David DACKO le lui avait prédit en ces termes : « PATASSE, de la même manière que tu me déranges, le jour où tu deviendras Président, ton Pouvoir ne sera pas en  paix ».

d)  Cas François BOZIZE

Le sursaut patriotique du Général François BOZIZE qui était considéré comme une rédemption nationale et comparable à la mission de libération du peuple Centrafricain à l’exemple de celle de Moïse pour les enfants d’Israël en Egypte va, après une dizaine d’années, connaître le même sort que Moïse connut pour ne pas arriver à Canaan.

Pour des raisons diverses dont entre autres, l’excès de colère spontanée par rapport aux vérités, le Général François BOZIZE est chassé du Pouvoir comme le souhaitait le Président Ange Félix PATASSE dans ses remords et regrets en ces termes : « François, mon frère cadet et beau-frère, même si j’ai commis des fautes, ne pouvais-tu pas me pardonner et me protéger ? De la même manière que tu m’as chassé, tu seras chassé ». C’est le lieu de dire que les paroles des Présidents, anciens ou nouveaux, sont exaucées par Dieu qui leur a permis d’accéder au trône de son Pouvoir.

e)  Cas Michel AMNODROKO DOTODJA

Le Président Michel AMNODROKO DOTODJA qui avait bénéficié du soutien total de presque tous les leaders politiques de l’opposition fédérés au sein d’un mouvement transformé en COD 2020 aujourd’hui, débordé par la multitude de mouvements rebelles qui sont rentrés dans le jeu et qui imposaient au peuple de sévices insupportables fut débarqué du Pouvoir à partir du Tchad avec son Premier Ministre grâce à une diplomatie politique raffinée de la Communauté Internationale et celle de l’Union Africaine.

Bref ! Ces quelques exemples illustrent bien le principe que Dieu a institué. Tous ceux qui ont chassé les autres du Pouvoir sans fondement ont fini par être chassés du Pouvoir. Ainsi, quand quelqu’un reçoit la mission de Dieu pour libérer son peuple et qu’il finit par épargner certains vices comme Saül, Dieu lui retire l’onction de son Pouvoir comme il l’a fait avec Saül.

La parole de Dieu ne ment pas et ne mentira jamais. C’est ce qu’il a dit qui s’accomplit et s’accomplira toujours. ‘‘Qui tue par l’épée périra par l’épée’’ ou ‘‘ne fais pas à autrui ce que tu ne voudras pas que l’on te fasse’’ sont des vérités évidentes. Ces vérités ne sont pas écoutées à cause des penchants du cœur des hommes qui y sont souvent allergiques.

Ces vérités sont parfois non prêchées ou mal prêchées. Devant les désirs de l’argent ou d’autres faveurs, des hommes de Dieu, pas les moindre, disent aux dirigeants même s’ils voient le danger sous les pieds de ces derniers, qu’il n’y a rien à l’horizon ; que Dieu leur a dit qu’ils resteront très longtemps au Pouvoir, ceci juste pour charmer les dirigeants et sortir de leur bureau avec des enveloppes bien bombées. Mais, le Pouvoir finit par quitter ces dirigeants friands des mensonges et hostiles aux vérités.

 

III.     QUEL   AVENIR   POUR   UN   PEUPLE ET        UNE         NATION      AU POUVOIR HYPER MANIPULE ?

 

Si la responsabilité de la vie d’une nation comme la République Centrafricaine tout comme celle d’un peuple à l’exemple du peuple Centrafricain, incombent et relèvent de l’Etat Centrafricain, il est à craindre avec raison, que l’avenir du peuple Centrafricain et de la nation Centrafricaine est sombre mais très sombre, au regard du fonctionnement de tous les appareils de l’Etat Centrafricain actuellement et ce, depuis le 30 Mars 2016.

Depuis les indépendances au 30 Mars 2016, les luttes sans merci pour le Pouvoir et les courses effrénées pour les gains égoïstes et les enrichissements illicites et honteux, auront réussi à transformer le pays en un champ de prédilection de la manipulation.

L’utilisation très abusive des attributs de la manipulation (mensonges, intoxications, désinformations et autres) par les dirigeants et les hommes politiques, ont négativement impacté le sens humain, le sens du sacré chez le Centrafricain. Très graduellement, lorsque l’Unité, l’Amour, la Paix, la Solidarité perdaient de sens et décroisaient, la haine, la division, l’insécurité, l’ingratitude et autres se sont développées pour atteindre le summum à compter du 30 Mars 2016.

La date du 30 Mars 2016, correspond à l’entrée en fonction du Président de la République, Chef de l’Etat, d’un Centrafricain démocratiquement élu, le Professeur Faustin Archange TOUADERA. Et, pendant que ceux qui l’ont accompagné et soutenu dans les campagnes électorales jusqu’à la victoire étaient préoccupés par des questions subsidiaires (postes, affaires, voyages, richesses…),

Les manipulateurs eux, dans leur laboratoire étaient plus préoccupés par des sujets touchant à leurs intérêts quant à l’avenir du peuple et de la nation. Ils se sont certes posés plusieurs questions dont entre autres, concernaient :

 Le dépôt des armes annoncé par les belligérants Séléka et Anti- Balaka, fallait-il le faire réaliser ou non ?;

 Le retour des exilés politiques au sommet desquels, l’ancien Président François BOZIZE, devraient-ils rentrer au pays si oui, que donnerait la reconstitution du tandem BOZIZE – TOUADERA ?

  L’observation et la stricte application de la loi fondamentale, pour la stabilité, la paix, la cohésion sociale, le développement et la prospérité du peuple Centrafricain, fallait-il laisser TOUADERA s’en approprier la vedette ? Et,

 Nos projets et nos Experts, les stocks d’armes où les réorienter en cas de restauration de la paix en Centrafrique ?

Autant de questions dont les réponses ont été toutes Niet et, qui ont permis aux grands maîtres de la manipulation de développer des stratégies de perturbations, de désorientions et de désarticulation des actions politiques du nouvel homme fort qui entre dans cette noble et exaltante fonction complexe.

Ainsi, maîtrisant parfaitement le fait qu’un Roi ou un Président ne tombe que par la faute de ses faux et mauvais conseillers et collaborateurs impudents, des mains invisibles ont réussi à faire passer les spécialistes de la manipulation dans tous les systèmes importants de l’Etat.

Des personnes qui ont les compétences avérées pour appeler le mal bien et le bien mal ; qui peuvent faire croire et admettre que les ténèbres sont la lumière et la lumière les ténèbres à la manière de HITLER, qui ont la capacité et l’audace de changer l’amertume en douceur et la douceur en amertume et qui estiment qu’ils sont plus intelligents que toute autre personne selon ce qui est révélé dans Esaïe  5 : 20-21.

Pour s’en convaincre, il suffit de focaliser des regards rétrospectifs, critiques et objectifs sur certains faits majeurs dont :

 La précipitation avec laquelle, la communauté régionale à travers le Panel de l’Union Africaine a participé à la violation de la Constitution en emmenant le Président à signer les Accords avec les rebelles (Art.124  point  4)  qui  a  conduit  à  la  violation  de  l’article  27  alinéa  1 (intégration des rebelles étrangers au sein de l’Armée) ;

 Le fossé creusé et entretenu entre l’ancien Président François BOZIZE par ceux-là même, qui étaient farouchement opposés à la demande du candidat recalé François BOZIZE en 2015, tendant à mobiliser le KNK derrière le candidat Faustin Archange TOUADERA et qui, sont devenus les plus zélés et les mieux écoutés du Président TOUADERA depuis lors. L’anguille des deux bandes magnétiques de MBOKO sont sous la roche du régime TOUADERA ;

 Les circonstances manipulées aux motifs de l’ombre de coups d’Etat qui ont empêché et continuent d’empêcher le Président Faustin Archange TOUADERA, d’écouter directement sa population à la base surtout, lorsqu’il se rend en provinces. Aucune chance ne lui est accordée pour parler avec les Autorités, les notables, les chefs, les jeunes, les fonctionnaires et les leaders religieux des arrières pays ;

 Les accusations, les provocations de toutes natures et les contre accusations et provocations qui fusent de partout et qui rappellent la période sombre de l’apartheid transposée en Centrafrique où, la considération due aux mères a disparu ainsi que les institutions profanées au quotidien ;

 L’isolement quasi-total du pays par des approches, pratiques et méthodes politiques et diplomatiques hasardeuses et maladroites au seul principe de Rupture ; Rupture avec les voisins, oubliant que les vrais frères sont les voisins immédiats, avec le pays colonisateur ignorant que c’est le pays colonisateur à travers son Président actuel en fonction qui a obtenu du Président de la Russie, la première dotation du pays en armements. Ingratitude ou Amnésie l’on ne sait.

En somme, et sans aller très en détails, la montée en puissance des manipulateurs de part et d’autre, a rendu le climat politique très confus en Centrafrique au point que, la démocratie rime avec l’anarchie, le désordre, le laisser-faire et le laisser-aller. Tout et vraiment tout, donne l’impression que, ce qu’a prédit le Christ est déjà arrivé et se vit en Centrafrique bizarrement.

En effet, le Seigneur Jésus-Christ disait : « Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. » Matthieu 11 : 12.

« Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir. » Matthieu 10 : 21. N’est-ce pas ce qui se passe en République Centrafricaine ces derniers temps-ci ? Les insultes grossières publiques, les appels à la haine et à la violence sont les nouvelles formes de cultures, d’éducations que ceux qui s’affrontent pour le Pouvoir inculquent aux générations montantes.

Alors, que peut-t-on attendre d’un pays où les gens marchent, agissent et parlent à contre sens des normes ? Que peut-on réaliser dans un environnement où la hantise de la peur du lendemain, la peur de la peur même, a gagné tous les esprits vivant désormais sur le qui-vive ? La panique, la méfiance, le repli sur soi, ne sont que des situations manipulées et qui ne profitent qu’aux manipulateurs de tous bords et non au peuple Centrafricain ni à la nation Centrafricaine.

C’est tous les drames et les obstacles auxquels, est confronté le Président Faustin Archange TOUADERA depuis son premier quinquennat jusqu’à ce jour. Car, que peut faire un homme si puissant soit-il, là où les manipulateurs ont tissé des toiles d’araignées partout, rendant impossible et invisible tout projet de développement ?

Après avoir étouffé un système politique, les manipulateurs nationaux qui jouent à l’euthanasie politique, apparaissent comme des fusibles intouchables au risque de provoquer un court-circuit aux conséquences incalculables. Ils donnent l’impression arrogante d’être au-dessus de toute administration y compris la loi. Cette situation diversement ressentie au sein de la population devient un clou noir dans la politique du Chef d’Etat en même temps, un mauvais exemple pour le pays.

 A titre d’exemple : Un cas de haut niveau

Au mois de Mai 2022, et très exactement le 11, le Très honorable Président de l’Assemblée Nationale, sur la base des données vérifiées à sa possession, et relative à la mauvaise manière de servir l’Etat du premier citoyen de la ville de Bangui, Monsieur Emile Raymond GROS- NAKOMBO, une situation alarmante dénoncée publiquement un an avant, par le Ministre de l’Administration du Territoire, Monsieur YANGANA YAHOTE Augustin et demeurée lettre morte, convoque le mis en cause à une séance plénière des élus du peuple.

Selon la règle et dans la pratique, l’Assemblée Nationale interpelle le gouvernement à travers ses membres pour des informations ou questions qu’elle juge nécessaires d’obtenir, des clarifications ou réponses y relatives. Mais, le cas du Président de la Délégation Spéciale de la ville de Bangui étant d’une extrême gravité de mal gouvernance et, rentrant dans un cas de récidivisme, l’Assemblée Nationale a cru bon de prendre courageusement ses responsabilités.

La séance de ce jour étant médiatisée avec un ton très dur, les Centrafricains du moins, les Banguisois en étaient très flattés, satisfaits et attendaient de voire les sanctions tomber pour servir d’exemple et de leçon aux autres. « Je te donne quarante et huit heures (48 heures) pour démissionner. Sinon, dès le retour du Chef de l’Etat, tu seras relevé de ce poste. C’en est trop », a martelé le Très haut honorable Président de l’Assemblée Nationale ce jour du 11 Mai 2022.

Hélas ! Malheureusement, depuis le mois de Mai à ce jour, que le Chef d’Etat est revenu, c’est le silence de cimetière. Monsieur NAKOMBO n’a pas démissionné ni n’a été relevé de son poste. Et, c’est par les regards que les Centrafricains s’interrogent et cherchent à comprendre ce coup de théâtre politico-administratif sur la vision d’impunité zéro, chère à Monsieur le Président de la République.

Comme pour dédouaner, protéger l’intouchable Emile GROS NAKOMBO, une idée ‘‘d’Opération Bangui ville propre’’ est vite mise en chantier. Tous les samedis, le Président de la République, les Membres du Gouvernement, les officiers des forces de sécurité et autres, nettoient les rues de Bangui dans les arrondissements planifiés et programmés. Pendant ce temps, l’intouchable NAKOMBO est entre deux avions et le personnel de la Mairie en veilleuse.

En attendant les ‘‘Opérations villes des provinces propres’’, les initiateurs d’un tel projet pour protéger un seul individu pendant que le bâtiment de la Mairie coule à outrance et se couvre de moisissures, déchanteront lorsqu’ils sauront que c’est de cette même manière qu’il a fait tomber l’industrie de Tabac (SETAC) de Gamboula dans la Mambéré- Kadéï. Leurs Excellences, les feus Présidents André KOLINGBA et Ange Félix PATASSE (paix à leurs âmes) ont connu un triste souvenir de Monsieur Emile GROS NAKOMBO.

A partir de cet exemple, car, il y en a d’autres en légions, l’on comprend aisément, que rien et rien de positif dans l’intérêt du peuple et de la nation, ne peut se mettre en place et réussir dans un Etat pris en otage par les manipulateurs politiques qui transmutent d’un régime à un autre, après chaque échec d’un régime qu’ils ont eux-mêmes organisés et fait exécuter.

  1. DES METHODES, CIBLES ET OBJECTIFS POUR DES LUTTES POLITIQUES POSITIVES EN REPUBLIQUE

Si les armes devraient apporter la paix en République Centrafricaine, il y a bien longtemps qu’elles l’auraient fait du temps de BOKASSA où le pays disposait des vaillants et valeureux soldats. Elles l’auraient également fait depuis 1996 avec l’arrivée en Centrafrique de la MISAB (Mission Internationale de Sécurité Africaine à Bangui) sous l’égide de l’ONU. Elles l’auraient fait avec la MINUSCA élargie aujourd’hui aux Forces Russes et les Wagners depuis les Accords de Khartoum.

Mais, en dépit de tous les efforts militaires consentis avec de gros moyens logistiques et financiers, les crises n’ont fait que fluctuer et les rebellions qui n’étaient qu’à deux (02) UFDR et APRD au départ, se sont démultipliées pour atteindre la quinzaine (15) et, sans nul doute continuera de s’accroitre si l’on n’y prend pas garde.

De là, il est clair et aisé de comprendre et de réaliser, que même si l’on déportait tous les États-majors des Armées du monde en République Centrafricaine, les crises ne disparaitront pas pour autant, à cause des approches, des cibles et des objectifs mal définis et mal maîtrisés. Lorsque les infections diverses qui provoquent de la fièvre chez un patient ne sont pas identifiées, les traitements efficaces soient-ils ne guériraient pas ce malade.

C’est pourquoi, il devient impérieux et urgent pour les Centrafricains, de prendre conscience des erreurs de leurs luttes politiques en vue de changer radicalement de méthode, de cible et d’objectif de nouvelles luttes pour la stabilité du pays et la prospérité du peuple. Auquel cas, les Centrafricains devront s’attendre à l’hécatombe.

Aussi, faudrait-il le rappeler et le préciser, qu’aucune guerre n’a connu de fin par les armes. Les crises et conflits n’ont pas eu de fin par des conflits. Les guerres se terminent par la Parole et, les crises et les conflits de même connaissent des issues heureuses par la Parole. La réconciliation Franco-Allemande et celle du Rwanda entre UTU et TUTSI en sont des exemples édifiants et parlants.

C’est pourquoi, les Centrafricains, gouvernants et gouvernés, devront revenir à de bons sentiments et appliquer la recommandation de Dieu révélée dans Esaïe 1 : 18-19 autrement appelée par les humains, le ‘‘Dialogue Inclusif et qui stipule : « Venez et plaidons ! dit l’Eternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes docile, vous mangerez les meilleures productions du pays ».

Sans revenir sur les détails d’une telle assise, objet d’un travail minutieux que le cercle avait déjà envoyé à qui de droit dans un passé récent, après les temps d’aveux et de repentances ; après avoir arrêté une direction et des directives claires pour la bonne marche du pays et pour le bonheur du peuple, les Centrafricains adopteront :

1)  Des méthodes nouvelles de luttes politiques

La haine, la méchanceté, les insultes et autres formes de barbaries et abominations disparaitront dans les discours politiques. Seules, les vérités et les réalités socio-politiques, culturelles et économiques constitueront les bases des actions et luttes politiques. C’est le retour aux bonnes mœurs, à la bonne éducation civique, morale et spirituelle de base. Ce sera la fin de l’incivisme qui réapparaît comme du sable jeté en l’air et qui retombe sur leurs générateurs le plus souvent.

2)  De vraies cibles à combattre

Les cibles des luttes ne seront plus les dirigeants qu’il faille coûte que coûte abattre. Mais, les vraies cibles seront ces manipulateurs, les mauvais et faux conseillers et collaborateurs ainsi que les mains invisibles qui empêchent les dirigeants de bien travailler qui feront désormais, l’objet des dénonciations et de luttes.

Ce serait le seul moyen de réduire les effets nuisibles et pervers de la manipulation. Plus les Centrafricains seront rééduqués sur les bonnes pratiques, ils s’attaqueront aux vices et non à des personnes. En se trompant de cibles, les luttes politiques ont conduit de nombreux Centrafricains innocents sous terre, d’autres croupissent en prisons et certains sont forcés en exil privant ainsi le pays des mains et compétences valides et avérées.

3)  Des Objectifs

Le peuple Centrafricain pris individuellement et collectivement ainsi que la nation Centrafricaine dans sa territorialité constitueront les buts ultimes des luttes politiques. L’intérêt général primera sur les gains égoïstes et partisans. Le peuple et la nation devenus les points de départ et l’aboutissement de toutes les actions politiques, les frustrations sources de conflits disparaitront et céderont la place à la cohésion sociale harmonieuse et propice à un développement durable.

En somme, la solution idoine aux crises Centrafricaines naîtra de la seule volonté des Centrafricains à transcender toutes les velléités de division pour s’unir car, dans l’unité tout se construit et se reconstruit mais, dans la division rien ne subsiste, tout disparaît.

Jésus-Christ l’avait prédit mais les Centrafricains ont refusé et continuent de refuser son avertissement en ces termes : « Comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne subsiste pas. » Mattieu 12 : 25.

La République Centrafricaine n’est-elle pas dévastée à grandes échelles à cause des divisions stériles qui opposent les Centrafricains les uns les autres ? Nos villages, villes ou nos maisons ou familles ne sont-ils pas en voie de disparition ? Questions posées à la conscience de ce qui reste comme Centrafricains si cette conscience n’est pas encore émoussée.

CONCLUSION

La date du 4 Juillet 1991 consacrait l’instauration historique de la République Centrafricaine au multipartisme, un an après le discours de la Baule qui a vu souffler sur le territoire des pays francophones, le vent de la démocratie. Cette date devrait être perçue comme étant le point de départ de la liberté, d’éducation, de culture pour un éveil de conscience politique.

Elle devrait également servir de repère goupillonnant et enthousiasmant pour les hommes politiques Centrafricains de proclamer la victoire du sens critique, de la liberté d’opinion sur l’oppression, le déni et autres formes de vices qui ont peint en noir, le cycle de l’évolution du pays au lendemain de son accession à l’autonomie interne le 13 Août 1960.

Hélas ! Cette attente s’est transformée en désillusion. On a participé et ou assisté à l’émergence des éléphants blancs dont l’existence sur l’arène politique n’avait contribué en rien à l’épanouissement du peuple encore pis, au renforcement des institutions de la République. Au mieux, certaines pratiques ont failli annihiler les efforts déployés par le Président Barthélemy BOGANDA dans le cadre de la constitution d’une société Centrafricaine proprement dite.

Pas impossible que ce qu’il reste de la pratique de la politique en déshérence change de nom, voire d’adresse tellement, les égos et les antivaleurs ont supplanté les bonnes mœurs. C’est ce que redoutait bien évidemment le Général De-Gaulle lorsqu’il répondait au discours de Barthélemy BOGANDA le 24 Août 1958 à Brazzaville :

« Il y a ailleurs, dans le monde, particulièrement en Asie, de grandes masses humaines qui cherchent à s’étendre, faute d’avoir chez elles des moyens suffisants de vivre. Bien entendu, ce processus se couvre, comme toujours, depuis que les hommes sont les hommes, d’un paravent idéologique. Mais derrière cette idéologie, il y a comme toujours, l’impérialisme des intérêts et, en outre, la tentative de trouver  à l’intérieur de ces territoires la tête de pont politique qui faciliterait l’accès et, au besoin l’invasion. Cela, c’est clair. Quand on est un homme, et un homme libre, on n’a pas le droit de se le dissimuler. C’est la raison également pour laquelle la France offre aux Africains, vous autres, cet ensemble commun avec elle, en particulier pour pouvoir détourner cette menace ».

Et, la solution idoine que le Général DE-GAULLE proposait en amont dans le même discours, où, il invitait les dirigeants africains à prévenir lesdites menaces était la suivante : « … le deuxième principe, c’est cette règle qui s’impose à tous esprits de bon sens, que, dans un monde comme il est, il est nécessaire que s’établissent de grands ensembles économiques, politiques, culturels et, au besoin, de grands ensembles de défenses ».

Ainsi, nul n’ignore les grands ensembles qui ont vu le jour en Afrique depuis l’UAM (Union Africaine et Malgache) jusqu’à l’UA (Union Africaine) en passant par l’UAMCE, CEMAC, SENSAD et autres, sans oublier les forces de défense africaine du genre MISAB dont certains ont eu leurs sièges à Bangui en République Centrafricaine. Quels bilans et quels résultats peut-on retenir pour le peuple Centrafricain et sa nation sans parler des autres Etats de l’Afrique ?

Les Centrafricains ont-ils vraiment raison de s’attaquer aujourd’hui à la France comme étant la cause principale des crises, conflits et difficultés de tous ordres du pays ? Qu’avons-nous fait ou tiré des conseils du Général DE-GAULLE ci-dessus ? Qu’avons-nous retenu de ceux du Président François MITTERAND au cours des assises de la Baule du 20 Juin 1990 et consécutifs à la nécessité pour les Etats africains d’avoir une Administration solide et forte et de mettre un terme aux fuites des Capitaux de nos pays vers l’Europe ?

La véritable difficulté de notre pays réside dans ce que nous Centrafricains avons fait de notre sens patriotique ; de notre Amour pour la Patrie et pour les uns les autres, sans oublier le sens de nos devoirs vis-à-vis de la nation et vis-à-vis du peuple. Alors, efforçons-nous tous, de nous opposer aux manipulations d’où qu’elles viennent et de qui, elles proviennent au lieu de continuellement accuser les autres.

Dans ce conglomérat plein d’incertitudes, et face au bouleversement de l’ordre mondial aux limites inconnues, le Cercle des Ecrivains, Journalistes, Artistes et Chercheurs de Centrafrique (CEJACC), formule le vœu que la classe politique centrafricaine actuelle change radicalement de paradigme, afin de sortir le peuple dans le cachot de désespoir à l’intérieur duquel, il s’est retrouvé.

Cette démarche volontariste mais pressente voire délicate, devrait nous amener dans cette transition idéologique, à méditer sur ce que le Président Barthélemy BOGANDA disait lors de la séance inaugurale de la deuxième session ordinaire de Brazzaville, le 21 Octobre 1957. Il déclarait à cet effet : « le mal a peut-être été involontaire à tout péché miséricorde, à condition que pénitence soit faite et que ferme propos de mieux agir soit déclaré ». Sic !

Oui, les Centrafricains, gouvernants et gouvernés devront se réapproprier les conseils inspirés de Barthélemy BOGANDA ci-haut mentionnés, tout en appliquant aussi ceux de Martin Luther King qui croit fermement à la force de l’Amour et qui nous recommande  d’opposer à la haine, l’Amour si nous voulons la paix.

La Parole étant Créatrice, nous devons apprendre à continuellement parler du bien et en bien de notre pays. Nous devons continuellement parler du bien de nos prochains en recherchant toujours leurs bonheurs. Ce n’est qu’à ce prix, et seulement à ce prix, que Dieu nous répondra selon ce que nous aurions dit à ses oreilles en bien, soit en faveur de notre nation ou, en faveur de nos prochains, du peuple Centrafricain selon ce qu’il a déclaré : « Dis leur : Je suis vivant dit l’Eternel, je vous ferai ainsi que vous avez parlé à mes oreilles » Nombre 14 : 28.

Pour le CEJACC,

Le Coordonnateur National

Elie OUEIFIO

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