Plus de trois (3) milliards cinq cents millions de Francs cfa auraient été découverts par la cour des comptes sur le compte de l’agent central comptable du trésor public Yannis Koyangbanda, ouvert dans les livres – journaux d’une banque commerciale de la place à Bangui.
L’information a été révélée par le « célèbre liveur » centrafricain Rodrigue Joseph Prudence Mayté dans ses dernières sorties médiatiques sur sa page. Une accusation d’une extrême gravité sur laquelle ni la présidence ni l’Assemblée nationale ni le gouvernement ne se sont prononcés à travers une déclaration publique. Une attitude normale dans un pays où règne l’Imposture, où l’injustice s’est substituée à la justice, où la prédation est légalisée, légitimée et institutionnalisée, où tous les voleurs sont promus, protégés et vénérés, et où l’assassin est responsabilisé, peut être extrait des liens de toutes poursuites judiciaires sur instructions de l’Imposteur de Bangui, et de ce fait, peut narguer froidement et cyniquement ses victimes, les agresser et in fine les contraindre à l’exil.
Si cette annonce apparaît aujourd’hui trop bien surprenante pour les uns, semble moins crédible et passe pour le fruit de l’imaginaire de ce liveur farouchement opposé au pouvoir de Bangui pour les autres, pour la rédaction du Journal « Letsunami.net », elle est tout simplement une pure restitution précise et concise des faits dont elle a eu connaissance depuis plusieurs mois et dont elle en a fait l’écho à travers de nombreuses parutions dans ses colonnes. Malheureusement, tout comme chacun a le plein droit d’en tirer les conclusions qui lui plaisent, les plus hautes autorités du ministère des finances et du budget ont préféré les enfouir dans les tiroirs, allant jusqu’à arguer à leurs visiteurs de nuit que ces articles n’étaient et ne restent et demeurent que l’expression d’une certaine jalousie maladive que leur vouait et continue de leur vouer le directeur de publication de ce Journal, de grade « Contrôleur Général des Finances ».
Et pourtant, la presse étant considérée dans toute société qui se veut démocratique comme le 4ème pouvoir, elles gagneraient beaucoup à tenir compte des articles publiés par cet organe de presse en ligne dont les expériences, la maîtrise de la technicité et les connaissances du DP sur le fonctionnement et l’organisation de l’état et ses structures périphériques ne souffrent d’aucune contestation. Car, il ne saurait y avoir de pleine démocratie sans accès à une information transparente et fiable. Mieux, la liberté de la presse est la pierre angulaire de l’édification d’institutions justes et impartiales. Elle permet aussi de mettre les dirigeants devant leurs responsabilités et d’exprimer la vérité face aux puissants. Même si, avec l’apparition des méfaits de la prolifération des réseaux sociaux, les contours et l’identité de la profession du journaliste sont tous bousculés, les frontières de son exercice sont devenues confuses et le citoyen est balloté par une myriade de messages du fait de la multitude d’informations publiées sur les réseaux sociaux dont l’anonymat de la source et les techniques de manipulation le rendent vulnérable à la désinformation, il n’en reste pas moins cependant qu’il est possible de distinguer le vrai du faux. Et à la lumière des croustillantes révélations faites par Mayté, les nombreux articles publiés par Letsunami.net sur M. Yannis Koyangbanda dont celui intitulé « Centrafrique : quand l’agent central comptable Yannis Koyangbanda fait régner sa loi au Trésor public », paru le 6 avril 2022, étaient et sont loin d’être des « Fake News ».
Jugez – en vous-mêmes !
« Il s’appelle Yannick Koyangbanda, fonctionnaire de l’état et de grade inspecteur du trésor. Il assume depuis plusieurs mois déjà les nobles et stratégiques fonctions d’agent central comptable à la direction générale de la comptabilité publique et du trésor, après avoir occupé celles de 1er Fondé de pouvoir où il n’a jamais fait bonne presse.
Placé sous la responsabilité directe du directeur général de la comptabilité publique et du trésor, l’ACCT a pour principales attributions, dans le domaine du trésor de gérer la trésorerie de l’État ; réaliser l’équilibre des ressources et des charges publiques; participer aux négociations des accords de financement international et de mobilisation des ressources extérieures et intérieures ; émettre les effets et mobiliser les ressources intérieures ; préparer et exécuter la stratégie d’emprunt ; gérer le portefeuille de l’État ; assurer, la surveillance des institutions financières et bancaires de la Centrafrique ; assurer le respect de la mise en œuvre de la réglementation communautaire de l’Industrie des Assurances.
A ce titre et du fait d’une certaine indépendance dont il jouit dans l’exercice quotidien des fonctions sus – évoquées, le jeune Yannick Koyangbanda qui ne manque pourtant pas d’intelligence, de serviabilité, de respectabilité et de diligence, s’est tout à coup enfermé totalement dans une bulle d’ivoire. Ils refusent même de répondre aux injonctions de son ministre, de l’inspecteur général des finances, voire du directeur général de la comptabilité publique et du trésor. Les dossiers inondent son bureau, les demandes de paiements de créances dues aux fournisseurs de l’état y comprises. Retraités, veuves, orphelins, femmes pensionnaires, évacués sanitaires, étudiants, prestataires de différents services de l’état, des diplomates, des fonctionnaires, des personnels d’appui, des hauts cadres de l’état, sans oublier des opérateurs économiques passent et repassent tous les jours que Dieu fait à son secrétariat ; ils passent et repassent sans que leurs dossiers ne soient traités, annotés et transmis à la caisse pour « règlement ». A telle enseigne que certains ne pouvant plus supporter ce martyre, ont tout abandonné et que d’autres, fatigués d’aller et venir, épuisés par le découragement et la maladie, courent in dies singulos le risque de mourir un jour.
Non pas parce que l’homme ne dispose pas de liquidités ou de disponibilités afin de réserver une suite favorable à toutes ces pressantes demandes, mais tout simplement parce qu’il a décidé de faire assujettir le traitement de toute demande au versement de 10% à 30% de frais de rétro- commissions. Ainsi, selon des informations parvenues à notre rédaction, seuls les titulaires des titres ayant satisfait à cette exigence peuvent être autorisés à passer à la caisse. C’est ce qui a été constaté et dénoncé par le Collectif des Petites et Moyennes Entreprises de Centrafrique « CPMEC », lors du paiement des arriérés de créances dues, certaines et non – exigibles dont le montant est estimé à 5 milliards de FCFA.
D’après ces sources, instruit à cet effet par le ministre des finances et du budget afin d’évacuer ces dettes du porte – feuille de l’état, Yannick Koyangbanda en fait à sa tête et refuse de signer des lettres de virement qui ne cessent de s’amonceler dans ses parapheurs. Les fournisseurs de l’état qui payent leurs impôts, sont en règle vis – à- vis du fisc et versent régulièrement des cotisations à la CNSS, qui portent à bout de bras l’Etat, qui créent de l’emploi et de la richesse, mais qui ne peuvent plus de ce fait faire face à leurs obligations de charges de fonctionnement mensuelles et qui vivent sous la menace permanente de leurs fournisseurs, banquiers et employés, s’insurgent contre cette pratique, crient à la concussion et réclament sanction à l’égard d’un fonctionnaire qui vend des services de l’état, en flagrante violation des dispositions de la loi portant statut général de la fonction publique.
Seulement, personne ne répond à leur réclamation, car personne ne contrôle Yannick Koyangbanda. Comme dans une mafia bien organisée ! Jean – Paul Naïba ».
Fort de tout ce qui précède, la somme de trois (3) milliards cinq cents millions de Fcfa découverts sur son compte – un compte sur plusieurs comptes – serait tout simplement la sommation de tous les fonds extorqués à des opérateurs économiques et autres créanciers de l’état par la fameuse formule de prélèvements directs, id est à la source, des frais de commission de 10% à 30% sur les paiements des créances dues et exigibles. Il y a plusieurs mois déjà, Letsunami.net avait attiré l’attention des plus hautes autorités du MFB, des institutions de contrôle a priori et a posteriori et du grand public sur cette affaire. On a tort d’avoir raison très tôt, n’est – ce pas ?
« Parler de liberté n’a de sens qu’à condition que cela soit la liberté de dire aux gens ce qu’ils ne veulent pas entendre » : ces mots, d’une si excitante pertinence, sont du célèbre écrivain anglais Eric Arthur blair dit Georges Orwell repris autrement par l’ancien Président français François Mitterrand qui faisait observer à ceux qui aujourd’hui feignent de l’oublier que « tout pouvoir a besoin de contre-pouvoir ». Letsunami.net s’efforce tous les jours d’en être un. C’est pourquoi l’accès à son site a été suspendu depuis le 16 février 2021 à ce jour, c’est – à – dire quelques jours seulement après la réélection de l’Imposteur de Bangui suite au holdup électoral du 27 décembre 2020.
La Rédaction