Centrafrique : Ouilibona Kocksis arrêté et écroué à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé au Cameroun

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Des informations en provenance de la République du Cameroun, il nous a été rapporté l’arrestation et la mise sous les verrous à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé de Monsieur Ouilibona Kocksis, ci – devant député du 8ème arrondissement de la ville de Bangui et ancien chef de cabinet de deux ministres, sous le régime de Patassé et Bozizé. Les faits se sont déroulés, fort étonnement, trois jours avant une autre arrestation, celle de Eric Danboye Bagale, un ex – responsable de la garde de l’ancien président centrafricain François Bozizé, mis en examen vendredi 18 septembre 2020 au soir à Paris, notamment pour « complicité de crimes contre l’humanité » et « complicité de crimes de guerre », puis écroué.

Pour rappel, arrêté mardi dans l’est de la France et âgé de 41 ans, Eric Danboy Bagale  a également été mis en examen pour « actes de torture » et « association de malfaiteurs en vue de la préparation de crime de guerre », pour des faits commis entre 2007 et 2014 « en tant que responsable de la garde présidentielle (…) puis en tant que responsable de milices anti-balaka », précise le Parquet national antiterroriste (PNAT) dans un communiqué. Il a été interpellé et placé en garde à vue mardi 15 septembre, par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCHGCG) et la section de recherches de gendarmerie de Besançon. « Il s’agit de la première mise en examen dans une procédure diligentée par le PNAT concernant des faits commis en République centrafricaine », selon le communiqué.

Ceci étant dit, réfugié en France au lendemain des événements de 2013, le nommé Ouilibona Kocksis a été interpellé sur le territoire camerounais par la police de l’air et des frontières, alors qu’il rentrait d’un voyage clandestin à Bangui. Agissant dans le cadre de coopération judiciaire internationale avec la France, les policiers camerounais ont interpellé et auditionné notre ex – honorable avant de le placer ensuite en détention provisoire à Kondengui pour nécessité d’enquête. Entre autres faits à lui reprochés par les enquêteurs, la découverte et la disponibilité  d’un montant de quatre cent quatre vingt un millions (481.000.000) de Francs CFA sur ses différents comptes ouverts dans certaines banques au pays de Popol. Par conséquent, son titre d’identité et de voyage qui lui a été délivré par les autorités préfectorales du lieu de sa résidence en France, conformément à son statut de bénéficiaire de la protection subsidiaire, lui a été confisqué.

Un retrait qui lui fait courir sans aucun doute le risque certain de perdre ce statut à l’issue de la procédure entamée contre lui, car il lui est fait formellement interdiction de retourner de cette manière dans son pays d’origine où il pourrait tout naturellement s’exposer à des atteintes graves suivantes : la peine de mort ou une exécution; la torture ou des peines ou traitements inhumains ou dégradants; pour des civils, une menace grave et individuelle contre sa vie ou sa personne en raison d’une violence aveugle résultant d’une situation de conflit armé interne ou international (article L.712-1 du CESEDA).

Aux dernières nouvelles, le malheur n’arrivant jamais seul, son « neveu Kholios », ancien directeur de cabinet au ministère des finances et du budget serait aussi concerné par une affaire immobilière enregistrée sous le chapitre de biens mal acquis, dans la Région Parisienne. Convoqué à ce sujet par la police, l’homme a préféré tout simplement se soustraire de cette procédure et descendre à Bangui, abandonnant ainsi l’une de ses épouses et des enfants dans cette propriété.

La rédaction

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