Centrafrique : « Opération – contrôle des fonctionnaires et agents de l’Etat » : « Mais que nous veut – il, ce Gbanziri de Djimassé ? », selon l’Imposteur de Bangui

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Il s’appelle Laurent Nguérengou. De nationalité centrafricaine, ressortissant du « Royame de Mandjo », sis dans les encablures de la sous – préfecture de Damara et neveu direct de l’Imposteur de Bangui, celui qui a été déclaré élu par Me Morouba de l’ANE par seulement 17% du corps électoral à l’issue des élections du 27 décembre 2020, singulièrement marquées par des actes de graves irrégularités qui leur ont ôté tout critère de légitimité, de liberté, de transparence, de sincérité, d’inclusivité et d’incontestabilité, et desquelles il a délibérément exclu plus de 300.000 Centrafricains, il assume depuis plus de quatre (4) mois les fonctions du directeur commercial à l’Office National d’Informatique. Entretemps, il était chef de service de production.

Dans le cadre de l’Opération – contrôle des fonctionnaires et agents de l’état, lancée par le ministère de la fonction publique au début du mois de juillet 2022, il a été convoqué, le vendredi 29 juillet, par les services de la Section de Recherches et d’Identification dénommée « SRI » pour être auditionné, suite à l’arrestation du directeur de la solde au MFB,  de grade contrôleur principal des finances Tanguy Saïd, du directeur technique de l’Oni, de grade ingénieur en informatique Bertrand Oguiao, et du chef de service de production à l’Oni Zita Larmé. Après son audition, M. Laurent Nguerengou est sorti dans l’enceinte de la SRI, et après avoir passé quelques coups de fil, il a démarré sa moto pour répartir au Bureau. Ayant constaté sa disparition, alors qu’il n’a pas été autorisé à quitter les lieux, deux (2) officiers de police judiciaire ont immédiatement été instruits, munis d’un mandat d’amener, pour qu’il soit reconduit à la SRI « manu militari ».

Mais, fort étonnement, à leur arrivée à l’Oni, l’homme va activer son téléphone et réussir à joindre au bout du fil un certain Félix Moloua, premier ministre, ministre de l’économie, du plan et de la coopération internationale, conseiller politique chargé des relations avec les autres partis politiques et les organisations non – gouvernementales, et le Grand Voleur de toutes les aides financières internationales, les promesses de dons du Sommet de Bruxelles du 17 novembre 2016 y comprises. Il met le haut – parleur et l’informe de la présence à son bureau des deux (2) officiers de police judiciaire et lui explique leur intention de l’amener dare – dare à la SRI ; ce dernier, après leur avoir ordonné de décliner leur matricule et leur identité, se présente à eux et leur demande de répartir d’où ils sont venus. Dans la foulée, les phones des deux (2) gendarmes n’arrêteront pas de sonner. De Sarandji, ancien premier ministre, actuellement président de l’assemblée nationale et président du MCU, au ministron à la défense nationale un certain Claude Rameaux Bireau, en passant par le ministron Piri, ils recevront pendant des minutes et des minutes des appels et des menaces venant de la part de tous les pontes du régime. Tous de leur demander de ne pas toucher à un seul cheveu du Neveu d’un certain Faustin Archange Touadéra, celui qui a fait de la République centrafricaine sa chose à lui, une propriété privée.

Depuis lors, la procédure initiée à l’encontre de ces fraudeurs de l’administration et rentrée dans sa phase décisive, celle des poursuites judiciaires, est totalement grippée, car le nouveau chef de service de production à l’Oni qui a été nommé, il y a seulement quatre (4) mois, la nommée Zita Larmé ignore tout des pratiques de « doublons », de créations et de surcharges des fichiers de la solde par des écritures comptables manifestement illégales pour le compte des fonctionnaires et retraités fictifs, et des décédés qui sortent de leur tombe pour émarger mensuellement et répartir par la suite. Du coup, elle refuse de répondre aux questions qui lui sont posées par les OPJ, et exige la présence de son prédécesseur qui, lui, en saurait beaucoup. Mais aussi invraisemblable et révoltant que cela puisse paraître, les officiers de police lui rétorquent en lui demandant d’aller elle – même lui mettre la main dessus.

Quelle drôle de justice ? Depuis quand appartient – il à un accusé les pleins pouvoirs de procéder à l’arrestation d’un autre accusé impliqué dans la même affaire que lui avant de jouir de sa liberté ? Devant ce refus catégorique et déguisé des officiers de la police judiciaire de mettre la main sur le présumé délinquant Laurent Nguérengou, conformément aux injonctions à eux dictées par le plus Grand Voleur de toutes les aides budgétaires, un certain Félix Moloua, que va faire finalement la pauvre Zita Larmé afin de recouvrer la liberté, elle qui ne sait rien dans ce dossier ? S’il en est ainsi pour le bois sec, qu’en sera – t – il du bois vert, quand il s’agira de convoquer le chef d’état – major des Faca et des officiers de l’armée dont les noms figurent en très bonne position sur la liste des présumés coupables de ces pratiques de gonflements de salaires et de créations de fichiers fictifs ? De facto, les interférences manifestes de Moloua et des apparatchiks du régime de Bangui dans la deuxième phase de la procédure du contrôle ne sonneront – elles pas purement et simplement la fin de cette Opération – contrôle des fonctionnaires et agents de l’Etat ? Qu’en pense donc le ministre de la fonction publique ? L’homme est gêné et son âme en peine, il préfère tout simplement se taire.

Le silence de ce dernier sur ces pertinentes questions est fort suffisant pour comprendre la délicate situation dans laquelle il se trouve actuellement. Un homme franchement seul contre Tous. Un homme abandonné à lui – même, tel un gladiateur dans l’arène, face à des fauves enragés, avec comme unique moyen de défense et de liberté son glaive. Un homme qui a eu le courage de soulever de gros cailloux sous lesquels sont cachés des serpents très venimeux. Extrêmement dangereux et mis à découverts, ils risquent de le mordre mortellement, si jamais il devait continuer d’avancer et de les gêner. Et pourtant, quelques jours après le lendemain du lancement officiel de cette opération, il était si confiant, ragaillardi par la confiance à lui totalement faite par l’Imposteur de Bangui, qu’il ne s’était pas gardé de déclarer « orbi ac urbi » que la chasse était fructueuse, la liste des proies dans la nasse longue et même très longue et qu’il ira jusqu’au bout, c’est – à – dire jusqu’à l’arrestation de tous les fraudeurs et de leurs complices, et leur traduction en justice afin qu’ils répondent de leurs crimes. « Nous avons déjà passé en revue, l’ensemble des dispositifs que certains d’entre nous ont mis en place pour dévier les ressources de l’Etat. Aujourd’hui, la phase judiciaire a commencé. Il y a des gens qui sont interpellés et entendus parce qu’ils sont situés dans la chaîne de traitement de la paie avec de différentes responsabilités. Il faut qu’ils rendent compte », a indiqué Marcel Djimassé, il y a quelques jours.

Cependant, pour le membre du gouvernement, il n’est pas de son ressort de se prononcer sur la procédure judiciaire en cours. Le chef du gouvernement ou le ministre de la Justice sont mieux indiqués pour clarifier la situation.« Je ne suis pas spécialement au courant des secrets de la procédure judiciaire. Ce que je sais, c’est que cette procédure a commencé. Il y a des gens qui ont été interpellés et qui ont été entendus. Il appartiendra au premier ministre lui-même ou au ministre de la Justice de faire un compte rendu complet sur cet aspect » a précisé Marcel Djimassé. Alors maintenant que c’est le premier ministre Félix Moloua qui a instruit les officiers de police judiciaire de ne pas toucher à un seul cheveu de l’ancien chef de service de production à l’Oni, M. Laurent Nguerengou, considéré dans cette affaire comme le suspect n°1 en sa qualité d’ingénieur en chef, ne se retrouve – t – il pas du coup dans la situation d’un soldat désarmé par son supérieur hiérarchique ?

Tout naturellement, le ministre de la fonction publique Marcel Djimassé, « in hoc casu », est désavoué par son supérieur hiérarchique le plus immédiat qui est le premier ministre, et il doit tirer toutes les conséquences qui en découlent. Ou bien il convoque une conférence de presse, à l’exemple de l’ancien premier ministre Gbézéra – Bria sous le règne du feu président Patassé dans l’affaire de la minoration des arriérés du fisc dû à l’Etat par les sociétés diamantifères, à savoir BADICA et Autres, par l’entremise de Jean – Jacques Demafouth au moment des faits conseiller juridique à la présidence et de Joseph Agbo, ministre des mines, explique au peuple centrafricain la situation dans laquelle il se trouve et in fine il claque avec fracas la porte, ou bien il fait profil bas, se tait pour laisser la chose se pourrir d’elle – même, comme toutes les autres opérations menées jadis par le ministère de la fonction publique, et dans ce cas, il continue de travailler comme si de rien n’était, et protège son bifteck faisandé comme le font tous ceux qui ont décidé d’accompagner l’Imposteur de Bangui dans sa mal-gouvernance et la liquidation de la République, depuis mars 2016 à ce jour, à quelque niveau de responsabilité que ce soit.

Loin de lire dans ses pensées, mais fort de tout ce qui précède, et selon les renseignements généraux de sources policières en notre possession, nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que l’homme a opté pour la seconde posture. Il a décidé de faire comme les autres. Alors tant pis pour son honneur, son image, sa dignité et son manque total de respect pour la parole donnée à toute une large partie du peuple centrafricain qui a cru un tant soit peu en lui. Il a si bien compris les conséquences des appels anonymes et des menaces proférées à son encontre par les chiens enragés de Touadéra, « lui, le Petit Gbanziri, qui veut nuire aux intérêts de tous les ressortissants du royaume de Mandjo et leurs alliés », que le directeur général de l’Oni a profité de son désengouement pour monter au créneau et narguer tout le monde.

En effet, le 4 août 2022, il a publié un mémoire de procédure de traitement des salaires par l’Oni, et a eu l’audace de demander au ministère de la fonction publique de lui fournir les preuves de la responsabilité de l’Oni et ses cadres arrêtés, dans l’existence des 3.000 fonctionnaires fictifs, les créations des fichiers supposés « romanesques et faux », et  dans les maniements indus des écritures comptables dans les bordereaux généraux et mensuels de règlements des salaires.

Un vrai défi lancé au ministre de la fonction publique Marcel Djimassé !

Affaire à suivre……….

La Rédaction

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