Centrafrique / Onu : Allocution du représentant adjoint des Etats – Unis près les Nations unies Richard Mills devant le conseil de sécurité

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Ambassadeur Richard Mills

Représentant adjoint des États-Unis auprès des Nations Unies

New York, New York

23 juin 2021

Merci, Monsieur le Président, et merci à tous nos rapporteurs, dont les rapports d’aujourd’hui – je pense – ont brossé une image claire des défis actuels en République centrafricaine. Je tiens également à dire, au nom de ma délégation, merci au Président Lourenço d’être ici aujourd’hui, de partager ses vues et ses mises à jour sur la situation. Et merci, en particulier, au RSSG Ndiaye pour les contributions importantes que la MINUSCA apporte chaque jour pour sauver des vies.

Je veux commencer par exprimer la profonde gratitude des États-Unis pour tous les pays contributeurs de troupes et de police et le personnel civil, dont la présence sur le terrain en RCA est si critique. Les États-Unis condamnent avec la plus grande fermeté toutes les attaques contre les soldats de la paix, et nous soulignons à nouveau que ces attaques peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international.

Comme nous l’avons entendu aujourd’hui, il y a un nombre croissant de rapports de violations et d’abus des droits humains, en particulier ceux qui semblent viser des membres de la communauté musulmane. Les États-Unis sont profondément préoccupés par ces rapports. Nous sommes également troublés par les rapports continus selon lesquels les forces armées centrafricaines et les instructeurs russes commettent des violations du droit international humanitaire et de l’embargo des Nations Unies sur les armes.

Dans son rapport, le Secrétaire général note une augmentation de 28 % des cas de violations des droits de l’homme et d’abus et de violations du droit international humanitaire au cours des quatre derniers mois. En outre, le rapport du Secrétaire général a signalé une augmentation alarmante des abus commis par le personnel national et bilatéral. Je pense que nous devons être clairs sur ces personnels bilatéraux – les individus qui commettent ce que beaucoup appellent maintenant des « atrocités » ne sont pas des acteurs indépendants – ils opèrent comme une extension directe du ministère russe de la Défense.

Nous restons profondément préoccupés par le fait qu’un membre de ce Conseil n’ait pas pris de mesures pour empêcher ses mercenaires d’entraver quotidiennement la liberté de mouvement de la MINUSCA. Nous condamnons – comme d’autres l’ont fait – l’incident épouvantable au cours duquel ces acteurs russes bilatéraux ont menacé le RSSG adjoint et une délégation de l’ONU qui était en mission humanitaire à Bang le 28 mai. , ils mettent en danger les soldats de la paix et les civils, et ils empêchent les acteurs humanitaires de fournir une assistance. Ces types d’abus sapent la stabilité et la sécurité en RCA, et ils menacent de faire dérailler la paix fragile que les Centrafricains s’efforcent de réaliser depuis 2013.

Nous appelons tous les États membres à soutenir la MINUSCA et les soldats de la paix que nous avons envoyés en danger. Les États-Unis rappellent au gouvernement centrafricain qu’il est responsable de la sûreté et de la sécurité du personnel de l’ONU servant en RCA et du respect de l’Accord sur le statut des forces. Nous appelons le gouvernement de la RCA à veiller à ce que tous les acteurs de la sécurité opérant sur son territoire respectent le SOFA et l’autorité de la mission.

Nous réitérons la nécessité pour tous les acteurs de la sécurité du pays de respecter les droits de l’homme et de se conformer au droit international humanitaire. Il est essentiel que tout le monde se concentre sur une réforme crédible du secteur de la sécurité – entièrement coordonnée avec la MINUSCA et d’autres partenaires de sécurité – plutôt que de saper ces efforts de réforme et d’alimenter le conflit en RCA.

Le Conseil doit parler d’une seule voix contre les abus et les actions qui déstabilisent la RCA et mettent en danger la vie des civils. La MINUSCA a réalisé des progrès tangibles en soutenant la RCA sur la voie de la paix et de la stabilité. Nous ne pouvons pas laisser les actions irresponsables et effrénées des mercenaires mettre en péril ce progrès. Les États-Unis continueront de soutenir la responsabilité de ceux qui commettent des abus et des violations des droits humains. Le peuple centrafricain mérite justice.

Permettez-moi de terminer en disant que nous félicitons le nouveau Premier ministre centrafricain, Henri Marie Dondra. Les États-Unis sont impatients de renforcer encore leur partenariat bilatéral avec la RCA, et nous espérons que le nouveau gouvernement apportera une énergie renouvelée pour mettre pleinement en œuvre l’accord de paix de 2019.

Il est essentiel que la violence en cours en RCA prenne fin de manière pacifique, avec la pleine mise en œuvre de l’accord de paix et un dialogue politique inclusif. À cet égard, permettez-moi de souligner qu’il est crucial de prendre en compte les besoins des femmes et des filles. Assurer la participation pleine, égale et significative des femmes dans toutes les sphères, à tous les niveaux de leadership politique et tout au long du processus de paix peut apporter des avantages substantiels pour la paix et la stabilité à long terme en RCA.

 

Merci, Monsieur le Président.

U.S EMBASSY BANGUI

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