Centrafrique : « On a demandé à mon mari de démissionner », dixit l’une des nombreuses relations du président Touadéra

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Les nouvelles en provenance des sources très proches de la présidence de la République, de la primature, du parti – Etat dénommé « MCU » et des milieux très bien informés de la Touadérakistan, ne sont pas du tout bonnes.

En effet, comme nous l’avons dit et clamé haut et fort, n’en déplaise aux élucubrations des thuriféraires du régime et de leurs laudateurs fieffés qui refusent de reconnaître que la roue a définitivement tourné en défaveur du mathématicien de Boy – Rabé et de son clan de prédateurs, le 5 septembre 2019 à l’Elysée, au regard de gentilles indiscrétions de l’une de ses nombreuses relations parvenues à notre rédaction, les choses s’y sont effectivement mal passées pour le président centrafricain.

Selon cette âme sœur de l’homme fort de Bangui, tout au long de la rencontre qui a duré plus d’une heure et dont l’objet portait essentiellement sur l’Accord de Paix de Khartoum, les prochaines échéances électorales, les relations de bons voisinages avec les Etats de la sous – région et in fine la présence des mercenaires russes du Groupe Wagner en Centrafrique, son mari a bégayé et a été finalement  mis à la disposition du président congolais Dénis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise centrafricaine, mais reçu deux jours plutôt avant lui par le même hôte, pour les conduites pratiques et urgentes  à tenir.

Aussitôt instruit, aussitôt exécuté. Quelques jours plus tard, l’aîné Denguèss enverra un jet privé venir chercher le petit – frère centrafricain pour une concertation, loin des grandes caméras du monde, à la veille de la tenue du Forum Investir en Afrique, dans la capitale congolaise du 10 au 12 septembre 2019. Cette nuit – là, autour du feu à Oyo, comme il a toujours été de coutume chez nous en Afrique, pendant les périodes de prise de grandes décisions et de célébrations des funérailles ou de partages de malheurs et de deuils, il a été fidèlement notifié au président Touadéra ce qui suit : organiser une rencontre avec toutes les forces vives de la nation dans les meilleurs délais ou accepter tout simplement de rendre son tablier.

De retour au pays, au lieu d’avoir le courage de dire la vérité à son peuple et de tendre la main à toutes les forces vives de la nation, ce dernier continue d’en faire à sa tête et d’agir comme s’il était encore président de la République, alors qu’en réalité il ne l’est plus. Pis, non seulement il ne cesse de faire comprendre à son clan qu’il ne cédera jamais à une quelconque pression d’où qu’elle vienne, alors que Dieu seul sait combien il en pleut « in dies singulos » sur ses petites épaules,  mais surtout l’homme veut user des méthodes de charlatanismes en provenance des denses profondeurs de la Lobaye pour s’accrocher au pouvoir. Cette mission combien difficile pour elle mais plutôt  salutaire pour son mari lui a été confiée. Suite à leur rencontre avec l’âme sœur du président, l’un des féticheurs a eu l’indiscrétion de nous rapporter les propos que celle – ci leur a tenus en ces termes : « on a demandé à mon mari de démissionner. En réponse, il m’a mandaté de vous faire appel afin de travailler par vos puissantes pratiques traditionnelles pour qu’il reste à tout prix au pouvoir ».

Depuis lors, les incantations, les invocations et autres appels codés à des grands esprits et des forces supérieures, en pleine nuit froide et silencieuse, suivis par des pas de danses endiablées de grands – pères et de grand – mères, nus comme des vers de terre, au rythme des battements des mains et des tambours  dont les sons et les vociférations des chanteurs s’entre – mêlent et se perdent dans les échos de la forêt dense, seront – ils bénéfiques au mathématicien de Boy – Rabé ? Ces pratiques mystiques et mystérieuses suffiraient – elles à contribuer à sauver son fauteuil vacillant et même déjà vacant depuis le 30 mars 2016, du fait tout simplement  de son incapacité totale d’assurer la protection des biens et des personnes, la défense de l’intégrité du territoire national et  la préservation des intérêts fondamentaux de l’Etat ? Et si, après Paris et Oyo,  les dernières missions effectuées à Bangui par les émissaires du Gabon et de la CEEAC, d’une part, et par le congolais Jean – Dominique Okemba, précédées par l’appel du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en Centrafrique, Mankeur Ndiaye, à un dialogue politique urgent, d’autre, annonçaient l’impuissance et inefficacité de ces pratiques et faisaient poindre à l’horizon  la fin « tragique » d’un règne et d’un destin à jamais brisé, celui du mathématicien de Boy – Rabé au pouvoir ? Devant l’insistance et la pression des pressions sur des pressions, jusques à quand pourra – t – il continuer d’abuser de la confiance et de la patience des uns et des autres ?

Quelques jours après New – York lui feraient du bien !

Affaire à suivre…. !

La rédaction

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