Centrafrique : Mme Denise Brown de l’OCHA, complice du pouvoir et des mercenaires du Groupe Wagner responsables des crimes de guerre et de crimes contre l’humanité

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Selon de troublantes et dégoutantes révélations faites par le journal en ligne CNC, dans un article intitulé « RCA : assassinats extraordinaires, les habitants du quartier Nguitto 2 s’inquiètent de la présence de plusieurs corps sans vie des individus froidement abattus près du cimetière », publié ce mardi 23 février 2021, plusieurs cadavres humains en état de putréfaction avancé et dégageant une odeur pestilentielle ont été découverts dans le 7ème arrondissement de la ville de Bangui, précisément au quartier Nguito 2. Ce sont les habitants et les « nettoyeurs » du cimetière qui l’ont constaté et ont immédiatement lancé l’alerte. « Depuis plusieurs semaines, des personnes non identifiées ont été froidement abattues au cimetière  de Ndrès à Bangui.  Les faits se produisent généralement la nuit, et les victimes sont parfois enterrées sommairement par des volontaires des quartiers alentour, mais d’autres traînent encore visibles au sol. Alors, qui est à l’origine de ces nocturnes  assassinats extraordinaires, se questionnent les habitants du quartier Nguitto 2 », a rapporté notre confrère.

En voilà de probants témoignages qui viennent corroborer les maintes informations publiées depuis plusieurs jours déjà par le journal www.letsunami.net, d’après lesquelles des corps sans vie, présentant généralement des traces de tortures, de mutilations et de blessures par balles et charriés par les eaux troubles de l’Oubangui, sont devenus ces derniers temps, c’est – à – dire avant pendant et après la tenue des calamiteuses élections du 27 décembre 2020, le lot quotidien des pêcheurs, des piroguiers et des passants empruntant régulièrement tôt dans la matinée cette voie principale qui contourne le Camp de Roux, mène à Kassaï et Ouango et donne dans le sens inverse accès au centre – ville. Grâce aux interventions des hommes de bonne volonté et parfois de la Croix – Rouge, ils sont enlevés, enterrés ou tout simplement jetés à la va – vite dans un trou ou une fosse commune, loin de leurs familles et sans que le gouvernement ne pût en faire officiellement écho par un communiqué aux fins de rassurer le grand public, ouvrir une enquête et lancer des procédures judiciaires contre les éventuels auteurs ou complices de ces ignobles et crapuleux faits d’enlèvements, de tortures et d’assassinats. Sans qu’aussi la coordonnatrice de l’OCHA en la personne de Denise Brown n’eût eu le devoir humanitaire et l’autorité morale que lui recommandent ses charges en terre centrafricaine d’ouvrir la bouche afin de dénoncer et condamner avec force ces actes de graves atteintes aux droits humains dans un pays qui se dit et se veut démocratique !

Tout au plus, pour cette canadienne née en 1963, pourtant mère de trois enfants et mariée, titulaire d’une maîtrise en développement infantile, et nommée par Antonio Guterres, le 21 mars 2019, comme sa représentante spéciale adjointe pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine « Minusca », ces litanies d’histoires de cadavres humains sans vie ne sont en réalité qu’une mise en scène de petits « journaleux centrafricains » et l’œuvre de fins manipulateurs à la solde de l’opposition démocratique ou des groupes armés, par conséquent dénuées de tout crédit ou devant être pris sous bénéfice de sérieux inventaires, comme elle l’a dit sur les antennes de RFI lors de sa dernière sortie médiatique. Une position qui malheureusement est contraire aux fonctions hautement sensibles qui sont les siennes et dont les termes sont préalablement définis par sa lettre de mission !

En effet, tout Coordonnateur résident (CR) est le leader de l’Equipe-pays des Nations Unies (UNCT) et son rôle est de rassembler les différentes agences afin d’améliorer la cohérence et l’efficacité de leurs actions au service du développement du pays. Il joue un rôle central au niveau des pays, assurant la coordination des activités opérationnelles de l’Onu pour le développement afin que l’aide fournie soit exécutée en parfaite adéquation avec les priorités nationales et la demande de renforcement des capacités, en conformité avec les traités internationaux et les objectifs de développement. En outre, le Coordonnateur résident est le représentant désigné par le Secrétaire général de l’ONU, et lui répond par le biais de l’Administrateur du PNUD en sa qualité de Président du Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD). Le Coordonnateur résident est accrédité par le Secrétaire général, par lettre, au Chef de l’État ou du Gouvernement et agit comme leur interlocuteur direct. « Il agit, au nom du système des Nations Unies, de manière impartiale en assurant une position stratégique de l’ONU dans chaque pays. Il soutient et promeut les responsabilités de l’ONU en matière de programmation basée sur les droits de l’homme et du droit humanitaire, y compris les responsabilités des entités des Nations unies et du personnel à cet égard ». Enfin, le Coordonnateur résident établit chaque année un rapport sur son action et celle de l’Equipe de pays intitulé « Rapport annuel du Coordonnateur résident » qui est remis au Secrétaire général de l’Organisation.

Si nous ne pouvons pas contester la gestion de Mme Denise Brown, en sa qualité de coordonnatrice des activités de l’Onu en Centrafrique,  depuis mars 2019 à ce jour, faute d’expertise technique ou de rapports de conclusions d’un audit interne, nous faillirons incontestablement à notre noble devoir de porte – parole de tous les sans – voix si nous ne dénonçons pas ici sa partialité, son parti pris pour le pouvoir et son silence complice face aux nombreux cas de violations des droits de l’homme dont se sont rendus responsables le gouvernement et ses mercenaires russes et rwandais, d’une part, et les groupes armés, d’autre part, avant pendant et après l’organisation des élections du 27 décembre 2020. Des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, des exécutions sommaires et extra – judiciaires dont ont été victimes des FDSI soupçonnés d’être proches de l’ancien président François Bozizé et de la CPC, des tortures, des enlèvements, et des arrestations arbitraires dont a fait l’objet par exemple le général Ludovic Ngaïfé actuellement détenu au Camp de Roux, qui se sont érigés en pratiques légales, depuis l’instauration de l’état d’urgence et du couvre – feu au lendemain de l’attaque de la ville de Bangui, le 13 janvier 2021, par la CPC.

Nous faillirons aussi à notre rôle de combattant de la liberté et de soldat de la démocratie, si nous nous taisons sur son refus catégorique de décrier les restrictions des libertés individuelles et collectives, les persécutions lancées contre les partisans de l’opposition démocratique, à l’exemple de la contrainte à l’exil forcé  du responsable en communication de l’URCA,  de l’arrestation et du tabassage du neveu de Me Nicolas Tiangaye de la CRPS, de l’enlèvement, de tortures et de l’assassinat de Delphin Doté, candidat du KNK aux législatives dans la circonscription de Damara, la mise à l’écart de l’ensemble du corps social du processus électoral, l’absence de concertation entre toutes les parties prenantes, l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire et des institutions républicaines à des fins politiques, l’ANE et la cour constitutionnelle y comprises, la création et l’utilisation des milices dénommées « Les Requins », la méconnaissance de toute règle de transparence et d’éthique morale, etc….

Enfin, nous contribuerons au non – respect des traités et conventions internationaux auxquels l’Etat centrafricain a régulièrement souscrit, si nous ne l’accusons pas à haute et intelligible voix, du fait de sa non – dénonciation des atrocités et autres horreurs abjectes qu’ils ont commises à Sibut, Grimari, Boali, Mbaïki, Boda pour ne citer que ces villes – là, d’être complice du gouvernement dont le pays est sous embargo onusien, par sa franche et totale collaboration avec les mercenaires de Evgueni Prigojine, lui – même sous sanctions des Etats – Unis et de l’Ue, et ce, en flagrant mépris de la Convention internationale sur le mercenariat adoptée en 1989 par l’Onu.

Jean – Paul Naïba

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