Centrafrique/Minusca : le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu Mankeur Ndiaye recadre le Commandant du Contingent Rwandais

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Security Council meeting The situation in the Central African Republic Report of the Secretary-General on the Central African Republic (S/2019/498) Mr. Mankeur Ndiaye, Special Representative of the Secretary-General for the Central African Republic and Head ofthe United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic 2. Mr. Matias Bertino Matondo, African Union Special Representative and Head ofthe African Union Office in the Central African Republic 3. Mr. Koen Vervaeke, Managing Director for Africa, European Union External Action Service

Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, le sénégalais Mankeur Ndiaye, a sèchement recadré le Commandant du Contingent Rwandais, placé sous l’autorité directe de la Minusca créée par une résolution du conseil de sécurité en 2014 et déployée en Centrafrique dans le cadre d’une opération de maintien de la paix et la stabilisation du pays, mais détaché à la sécurité  rapprochée du Gangster de l’Association des Malfaiteurs au pouvoir depuis le 30 mars 2016.

En réaction, comme nous l’avons annoncé et dénoncé dans l’article intitulé « Centrafrique : « Affaire Touadéra C/ Bozizé » : le Gangster de Bangui fait appel au contingent rwandais de sa garde rapprochée et à des drones », publié le 7 avril 2020, à l’utilisation de ces soldats sous mandat onusien dont il est le haut commandant en chef, sans des instructions préalables de sa hiérarchie, par ce dernier pour l’élaboration et l’exécution d’une mission, à lui confiée directement par le président Touadéra, de souveraineté nationale et à des fins politiques, personnelles et partisanes, visant à procéder à l’arrestation de l’ancien président François Bozizé et du général Ludovic Ngaïféi admis à la retraite anticipée, et à provoquer des troubles à la quiétude nationale.

 

A ce sujet, nos sources proches des milieux diplomatiques et consulaires ont affirmé et soutenu que l’Enfant de la Teranga n’a pas du tout apprécié et a jugé manifestement contraire aux termes de la résolution portant création de la Minusca que des soldats de la paix dotés des moyens matériels, logistiques et militaires de l’Onu puissent être détournés officiellement de leurs missions premières, mis à la disposition d’un homme, fût – il président de la République, et d’une institution nationale, en l’espèce la présidence centrafricaine, et instruits de la mise en œuvre d’une opération de police politique nationale et de garde prétorienne contre un leader d’opinions, et de surcroît un ancien président de la République dont le retour au pays est de nature à contribuer à des efforts pour le retour définitif de la paix en Centrafrique. Pour terminer, d’un ton autoritaire et incisif, Mankeur Ndiaye a conseillé à son collaborateur d’offrir dans l’avenir ses expertises en la matière et les services de ses compatriotes rwandais au président centrafricain, non pas sous l’égide de la Minusca et de l’Onu, mais plutôt dans le cadre d’une coopération militaire et bilatérale, négociée et formellement signée entre les deux Etats, c’est – à – dire le Rwanda et la RCA. A ce titre, il pourra sans contestation aucune prendre la tête de la garde personnelle de son mentor et se servir des centrafricains affectés spécialement à son service pour ce genre de missions de portée nationale.

Interrogé sur les en – dessous de cette affaire avec tous ses relents diplomatiques, le Gangster de Bangui a nié, comme il fallait s’y attendre le plus naturellement, avoir ordonné au Commandant du Contingent Rwandais le traitement technique et  l’exécution d’une telle opération. Une réponse qui ne peut malheureusement convaincre personne tant l’homme est connu de tous ses pairs pour ses comportements versatiles, sa propension inouïe à la roublardise et son habituelle volonté à vouloir rouler tout le monde dans la farine et à ne jamais reconnaître ses faits et gestes. Et c’est cette fourberie qui l’a foncièrement caractérisé depuis son accession par effraction au pouvoir le 30 mars 2016, qui justifie la nomination du général Dollé – Waya au poste de chef d’état – major particulier, du général Service à la tête de sécurité présidentielle et du colonel Landry Dépôt à la gendarmerie nationale. Pour reprendre effectivement, efficacement et de manière efficiente,  en mains la gestion de sa garde rapprochée et disposer à portée de la main d’une vraie machine de répression d’une des républiques socialistes soviétiques, comme lui ont enjoint ses partenaires russes du Groupe Wagner.

Mais, y parviendra – t – il ?

Jean – Paul Naïba

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