Centrafrique : M. le va – t’en – guerre Firmin Ngrébada, le président du Patrie Crépin Mboli – Goumba a condamné ces attaques !

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« SECTAIRES MEME EN PERIODE DE GUERRE?
Comme si, en matière de condamnation, il y avait une religion révélée et que tous les prophètes se trouvent dans un seul camp: celui du Président. Vous condamnez à 15h, on vous répond que vous auriez dû condamner à 14h59mn au plus tard. Vous condamnez, on vous répond que vous avez condamné dû bout des lèvres.
Un peu, comme les sophistes: « quel que soit ce que vous direz, vous serez réfuté. Maintenant, vous pouvez parler ».
Non, ce n’est pas un jeu. Je répète qu’il faut refaire l’unité nationale. Maintenant.
A titre personnel, si les gens avaient juste fait l’effort de remonter seulement sur 3 semaines sur ma page, ils auraient su que le 21, le 25 décembre et hier j’ai condamné. Ah oui! Du bout des lèvres!
Que la République se ressaisisse, que les extrémistes de chaque camp soient contenus et que le bon sens nous permette de nous réunir pour faire face à la guerre.
Et qu’on rassure ceux qui pensent que s’unir leur ferait perdre leurs privilèges. On les perd tous un jour. »
Crépin Mboli – Goumba
« Monsieur le Président de la République,
Oui, vous êtes encore Président de la République,
J’aurais aimé vous le dire de visu, en réalité vous le redire, puisque je vous l’avais dit en avril, lors de notre tête-à-tête.
Mais vous avez disparu des radars, comme on dit, invisible, au moment où, Chef Suprême des armées, vous devez nous rassurer.
Vous avez laissé cette tâche au Premier Ministre, qui fait de son mieux, je dois l’admettre, même si je lui aurais conseillé de laisser la communication au Chef des Opérations sur le terrain ou à un porte-parole de l’armée, Général de préférence, pour nous entretenir quotidiennement, comme cela se fait ailleurs.
Ce matin, aux aurores, des attaques coordonnées au PK 12 et au PK 9 ont réveillé et ensanglanté Bangui, donnant à voir aux habitants de la capitale ce qu’endurent depuis trop longtemps leurs compatriotes de l’arrière-pays.
Comme j’ai eu à le dire dès le premier jour, je condamne sans aucune ambiguïté toute tentative de prise de pouvoir par les armes.
Mais les condamnations, les rodomantades ne feront pas disparaître par un coup de baguette magique la réalité des choses: cette longue et sanglante équipée est désormais aux portes de Bangui. Depuis plusieurs jours, la capitale n’est plus approvisionnée.
Il m’est évident qu’en s’inscrivant dans la durée dans une inévitable guérilla urbaine, l’issue de cette confrontation ne peut qu’être dévastatrice.
Le Premier Ministre a fait appel à la population pour aider l’armée. C’est donc reconnaître que c’est donc l’armée du peuple, qu’elle ne peut être forte que grâce à l’adhésion populaire. Or, ce soutien n’est possible que lorsqu’il y a unité au sein de ce peuple, décliné en différentes composantes appelées les forces vives de la Nation. Or, certains de vos partisans ont sapé avec application, sans réaction de votre part, cette unité, en vouant aux gémonies ceux de vos compatriotes qui ne sont pas d’accord avec vous. Non contents de nous vilipender tous les jours, trahissant ainsi leur manque de compréhension du monde moderne et de la démocratie, les voilà désormais transformés en milice aux trousses des opposants.
Monsieur le Président, nous ne sauverons notre pays que si nous arrivons à nous accorder sur l’essentiel, l’intérêt supérieur de la nation.
Alors, je vous prie de convoquer sans tarder une concertation inclusive. Oubliez un moment la politique, les élections. Pensez au peuple Centrafricain.
Votre Compatriote
Maître Crépin Mboli-Goumba
De l’opposition démocratique »
La rédaction

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