Centrafrique : l’urgence de rétablissement de la démocratie doit – elle se faire aussi avec Faustin Archange Touadéra ?

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L‘URGENCE DU RÉTABLISSEMENT DE LA DÉMOCRATIE EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE DOIT ELLE SE FAIRE AUSSI AVEC FAUSTIN ARCHANGE TOUADÉRA ?

À quel titre, l »observateur socio-politique des questions Centrafricaines, devrait-il être «ni griot servile, ni détracteur stérile»? Citoyen acteur de sa société ne devrait-il pas être constamment debout, engagé, contre tous actes criminels minant le vivre-ensemble, la cohésion sociale, la stabilité et la concorde nationales ? Cet Observateur se définissant « ni… ni…) n’aurait-il pas l’inconfort able position d’avoir le cul entre-deux fauteuils ?

Cette formule, à mon humble      avis, que nous sert l’homme des médias Ben Wilson NGASSAN, m’interpelle à plus d’un titre, comme vous le constateriez.

Non, on ne peut pas, je ne peux pas faire l’économie d’un échange autour de cette formule digne de ceux qui seraient mieux fréquentables que les autres car ouverts à tout examen de quelques situations que ce soient, même criminelles.

Par essence, contribuer de l’événementiel, le griot slamant ou chantant la gloire du héros qui l’a recruté, convié à sa fête, lui est avant tout SERVILE. Il le flatte pour agrémenter l’ambiance, travaillant l’image dudit ou desdits héros, dans le but bien compris de le/les présenter comme responsables, courageux, dignes, honnêtes acteurs de ce qu’ils seraient entrain de réaliser individuellement ou collectivement. Le griot sert en magnifiant celui/ceux pour lequel/lesquels il prestait.

Le détracteur quant à lui est forcément stérile pour celui/ceux qu’il critique, quelque soit le degré de son argumentation critique énoncée à l’encontre de l’individu ou du groupe d’individus qui posent des actes ou décisions contestés par lui, le détracteur.

L’exercice du Pouvoir en RCA est des plus criminel depuis ces cinq dernières années. La gouvernance de Faustin Archange TOUADÉRA criminellement mafieuse. Avec la contraction de l’assurance-vie auprès de la société privée Wagner, le prince mafieux de Mandjo a fini d’installer, dans la mafia Russe de Saint-Petersburg, l’État-failli RCA. En de ses propres ramifications Camerounaises favorisant l’émergence d’un Narco-État en RCA, dans les sillages du défunt Premier ministre Ivoirien, le désormais soupçonné posthume dealer, très influent dans le Golfe de Guinée ; la DEA américaine étant bien engagé contre ces réseaux, qu’elle décapite par vague de coups d’État.

Ceci globalement présenté, peut-on vraiment discuter avec des criminels, dans la mesure où ceux-ci, à travers leur Chef, n’acceptent aucune contradiction et s’arrangent toujours à trucider tous leurs contradicteurs, supposés ou tels, afin de leur dégager la voie vers plus de chaos et un règne sans partage ? La léthargie dans laquelle sombre l’opposition dite démocratique n’autorise aucun espoir d’une table-ronde ou ovale avec celui qui s’impose désormais en DICTATEUR.

L’actualité n’est-elle pas si édifiante pour nous rassurer définitivement sur les objectifs du président des pauvres, prédateur de ses compatriotes et déstabilisateur programmé de la sous-région ?

Va-t-on rétablir la démocratie, je dirais plutôt les libertés en République Centrafricaine avec des criminels cramponné aux affaires de l’État-totalement-failli Centrafricain ?

Parvenus à ce stade de la lutte du Peuple Centrafricain, où les traîtres sont légions, par la faute de tous, surtout de l’inconstance des acteurs naviguant pour leurs propres intérêts égoïstes, depuis l’arrivée de Wagner jusqu’au référendum de la honte, nous restons convaincus que seul un coup de force pour dégager Faustin Archange TOUADÉRA demeure d’actualité. Seuls les roublards-naïfs pourraient croire le contraire.

Je demanderais donc à Ben Wilson NGASSAN, Homme de médias, d’être un SPECTATEUR ENGAGÉ. Qu’il ne se contente pas d’être un CONTEUR DE TOURS MAGIQUES. La situation chaotique de notre pays ne l’autorise pas du tout.

Avec tout ce parcours de lutte, Va-t-on ainsi légitimer la DICTATURE TOUADÉRA. POURQUOI ? QUELLES AMÉLIORATIONS DU CADRE DE VIE EN TIRENT LE CENTRAFRICAINS DEPUIS 2017 ?

Henri GROTHE

29 septembre 2023.

Rétablir la démocratie est plus qu’urgent, avec ou sans Touadera

Ben Wilson NGASSAN

En suivant la dernière interview de la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Témon, accordée à Deutsche Welle (DW), il m’a poussé l’envie de rire et de pleurer à la fois. La cheffe de la diplomatie centrafricaine déclare en effet que le gouvernement n’a pas été associé à l’initiative des sages de l’Union Africaine visant à créer un nouveau cadre de dialogue entre le pouvoir et les forces vives de la Nation. Sylvie Baipo Témon élève une vive protestation, accusant l’UA de « d’infantiliser » la République centrafricaine. Elle ajoute plus loin qu’une telle entreprise ne vise qu’à déstabiliser le pays. Je n’ai pas cessé de trouver cette dernière déclaration imprudente et politiquement inculte depuis que je l’ai entendue.

En tant qu’observateur lucide de l’actualité de mon pays, mon slogan phare est « ni griot servile, ni détracteur stérile ». Dans cette optique, je partage l’avis de Baipo Témon selon lequel l’Union Africaine, même si l’une de ses missions est de travailler au règlement des conflits, ne pouvait exclure le gouvernement centrafricain du processus de dialogue. C’est méprisant ! Cependant, qui a dit à Baipo Témon que, dans le cas de la République centrafricaine, un dialogue avec les acteurs démocratiques vise à déstabiliser le pouvoir ? La Ministre sait-elle au moins que depuis que son patron, Faustin Archange Touadera, a violé la Constitution du 30 mars 2016, nous sommes en zone de non-droit et que seule une concertation politique pourrait permettre de rétablir la démocratie et redonner de la légitimité aux institutions de la République ? Même si je pense que les multiples dialogues au relent folklorique n’auront aucun impact sur la crise politico-institutionnelle que nous traversons, j’aimerais que Baipo nous dise, elle qui semble tout savoir, quel autre moyen, en dehors du dialogue, pourrait nous aider à résoudre nos différends et à remédier au mal juridico-institutionnel qui nous ronge actuellement ? À la guerre comme à la guerre ?

Ah, j’oubliais, lorsque nous nous sommes opposés hier au changement de la Constitution, même le Président Touadera, dans trois discours successifs, nous a qualifiés d’organisations terroristes. Il est donc tout à fait normal que des mois plus tard, sa ministre des Affaires étrangères allège les mots en qualifiant les acteurs de la société civile d’agents déstabilisateurs ! Voyez comment nous avons touché le fond politiquement et intellectuellement ? Comment pouvons-nous permettre à ces gens de continuer à étaler publiquement leur inculture politique ? En réalité, les partisans intolérants du régime de Bangui craignent à tort qu’un dialogue entre le pouvoir et l’opposition ne conduise inévitablement au partage du pouvoir, ce qui ferait perdre aux médiocres leurs places au gouvernement. Ils oublient que les attentes légitimes du peuple centrafricain n’ont rien à voir avec ces calculs politiciens de basse classe. Ce que le peuple souhaite ardemment, c’est le rétablissement d’une véritable démocratie, la mise en place d’un cadre de dialogue constructif, le rétablissement de l’équilibre des pouvoirs et le lancement de projets qui permettront l’épanouissement politique, économique, culturel, social et moral des Centrafricains. Rétablir la démocratie est plus qu’urgent, avec ou sans Touadera.

Ben Wilson NGASSAN

WhatsApp, 28 septembre 2023, 11h50

Source : Henri Grothe

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