Centrafrique : L’opposition exige la destitution du président de l’Assemblée Nationale

0
558

Dans leur déclaration commune, les opposants fustigent la nomination dans les collectivités territoriales par le chef de l’Etat dont certaines personnes nommées sont déjà décédées. « Le contenu de ces nominations traduit, une fois de plus, la volonté du Président de la République de nous éloigner des règles démocratiques et procède d’une stratégie savamment conçue par lui pour assurer son maintien au pouvoir » a indiqué Raymond Adouma, Porte-parole de cette coalition.

Pour cette plateforme, la date du 27 décembre n’est pas tenable pour les élections législatives et présidentielle. Elle propose de ce fait, l’audit du processus en cours.« Nous notons que les observateurs avertis du processus électoral s’accordent à dire qu’un glissement du calendrier devient inévitable, au regard des retards accumulés dans la réalisation des diverses étapes de ce processus, » a-t-elle martelé poursuivant que « les opérations de cartographie se heurtent aussi bien à des blocages d’ordre technique que sécuritaire. Faut-il continuer à se voiler la face devant une réalité qui nous interpelle chaque jour? Plus que jamais, une évaluation du processus électoral s’impose si l’on veut contenir les retards dans les délais raisonnables et aller vers les élections crédibles et apaisées ».

Alors que l’Assemblée Nationale entre en session ordinaire, l’opposition condamne les pratiques de mauvaise gouvernance au sein du parlement. « La COD-2020 appelle à la vigilance des élus et celle du peuple centrafricain, de la presse et de la communauté internationale pour les élections générales à venir » a lancé la coalition  qui « sollicite de tous les députés un éveil de conscience et un sens patriotique élevé lors de la prochaine session ordinaire pour exiger des sanctions disciplinaires contre Jean Symphorien Mapenzi, la levée de son immunité et des poursuites judiciaires à son encontre, la publication des résultats des différentes enquêtes parlementaires effectués récemment et enfin la destitution du président de l’Assemblée nationale qui n’a aucune emprise sur la gestion de cette institution et qui s’est résolument mis à la solde de l’exécutif ».

Lancée en février 2020, c’est la première déclaration de cette coalition qui n’a pas manqué de condamner l’action de la police contre les élèves qui ont manifesté lundi 02 mars en soutien à leur professeur en grève à Bangui.

Source : RNL

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici