Centrafrique : L’homme des quittanciers parallèles Aristide Angouré se fait encore parler de lui !

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CENTRAFRIQUE-QUARTIER BEN ZVI SAUVAGE: UN COLONEL DES DOUANES FAIT SA PROPRE LOI, DÉTRUIT DES BIENS D’AUTRUI ET MENACE DE MORT UN ÉTUDIANT INNOCENT AVEC UN PISTOLET AUTOMATIQUE ET UN KALACHNIKOV
Par Damoclès Diriwo

Pour une affaire de maison litigieuse pourtant pendante en justice, le Colonel des douanes Aristide Angouré fait la justice lui-même en détruisant la clôture en tôles, les installations sanitaires (douche et toilettes) ainsi que la cuisine de la maison litigieuse; il agresse et menace de mort à coup de pistolet le jeune Lassé en le poursuivant avec son véhicule dans la rue. Récit.
Voila une histoire qui est de nature à montrer qu’il y a encore dans ce pays des gens qui font la justice eux-mêmes, qui utilisent les relations peut-être privilégiées qu’ils ont avec certaines autorités du pays et notamment celles du monde judiciaire (magistrats et officiers de police judiciaire) pour imposer leurs idées et intérêts, même si ceux-ci sont contraires à la loi, à l’histoire, à la morale et au simple bon sens. Les histoires de « Tu me connais? » ont vraiment la peau dure dans le pays. A preuve.
Pour une simple histoire de maison à vendre et vendue dans le non-respect des clauses d’un précédent contrat de bail qui demeure en vigueur, affaire par ailleurs qui suit son cours devant la justice à Bangui, un Colonel des douanes se permet des actes délictueux tels que: destruction des biens d’autrui, menace de mort à main armée et préméditation sur un étudiant qui a certainement l’âge de son fils. De quoi s’agit-il au juste?
Dame Nina Lassé loue depuis 2004 la maison de M. Michel Bémidé située au quartier dit Benz-vi sauvage, derrière la Socatel Bangui-Sica. Avec l’accord de son bailleur, elle a entrepris plusieurs fois les travaux de réfection de la maison et d’assainissement de l’habitation, ce qui a rendu la maison coquette.
Selon les témoins dont les propres fils Bémidé, elle n’entreprenait rien pour rendre la maison et l’habitation vivables sans l’avis de son bailleur avec qui elle n’avait par ailleurs aucun problème. Bien au contraire, elle assistait même financièrement, matériellement et moralement son bailleur en cas de difficultés et de façon désintéressée, toutes les fois que son bailleur se plaignait d’être abandonné par ses propres enfants.
Toujours du vivant de M. Bémidé et avec le consentement de ce dernier, dame Nina Lassé a effectuée les travaux d’agrandissement de la maison qui est passée de 2 à 4 chambres, à la grande satisfaction des deux parties. La locatrice étant à l’aise de vivre dans une maison dorénavant spacieuse et saine notamment avec clôture, cuisine et toilettes aménagées. A son tour, et très content de la métamorphose qu’a subie sa maison, M. Michel Bémidé a promis vendre la maison à Nina Lassé tôt ou tard.
Sur cette promesse d’homme d’honneur et respectueux de ses engagements que fut M. Bémidé, dame Nina Lassé n’a pas pensé un seul instant changer de maison ou entreprendre des travaux de construction d’une maison ailleurs. Toutes les dépenses engagées par elle pour remettre la maison debout (la maison était écroulée deux fois, en mai 2009 et en juin 2016 à cause de la grande pluie qui s’était abattue à Bangui), ont toujours fait l’objet d’un état sur papier, reconnu et validé par le bailleur.
Mais voila que M. Michel Bémidé décède en juillet 2018, ce qui a attristé dame Nina Lassé. Elle attendait que la famille du défunt désigne un héritier avec qui elle doit voir ce qu’il y a lieu de faire par rapport au contrat qui la lie avec l’ancien bailleur décédé. Mais contre toute attente, elle reçoit plutôt le 02 septembre 2018 les injonctions des enfants du défunt pour qu’elle quitte la maison sans autre forme de procès.


Surprise et choquée dans un premier temps, la locatrice Nina Lassé s’est résolue finalement à se calmer et à respecter la mémoire du défunt qu’elle considérait par ailleurs comme son père de son vivant en faisant valoir simplement que c’est le bailleur qui lui doit de l’argent parce qu’elle n’a pas fini de consommer les dépenses qu’elle a effectuées pour les différents travaux de réhabilitation, d’aménagement et d’agrandissement de la maison.
Des enfants honnêtes et sains d’esprits auraient dû prendre tous les documents financiers concernant la maison (état des loyers effectivement perçus et dépenses engagées pour les travaux d’aménagement et d’agrandissement de l’habitation), les examiner pour vérifier s’ils sont conformes d’abord, ensuite voir qui doit à qui et régler le problème à l’amiable si problème il y a. Mais poussés par le mauvais cœur, la cupidité, ou manipulés par le nouvel acquéreur de la maison, les enfants Bémidé ont refusé d’entendre raison, simplement parce qu’ils ont reçu l’argent de sieur Aristide Angouré, ci-devant Inspecteur des douanes à Bangui. Plus grave est le fait que ce dernier, fonctionnaire de l’Etat de son état, au lieu faire preuve de sagesse, de retenue et de sens élevé de citoyenneté dans une telle situation, aurait préféré plutôt jouer au grand quelqu’un de la République, à un intouchable ne pouvant avoir tort car parenté à X ou appartenant à la « bonne ethnie », au bon parti politique, ayant des godasses et des parapluies à la Section des recherches et investigations (SRI) de la gendarmerie et dans les milieux hautement politiques et judiciaires du pays.
Forts de cela, Angouré et son épouse Albertina Lisette Kémbi Lala mettent mal à l’aise dame Nina Lassé et tout le quartier par des campagnes de menaces, l’instrumentalisation des chefs du quartier, des bruits de leurs actions de destruction de la cuisine, de la clôture, des douches et toilettes en tôles réalisées dans la concession par dame Nina Lassé qui a pourtant gagné la première manche de procès au Tribunal de la grande instance de Bangui. Et voici le récit pathétique de leur victime Nina Lassé:
« Le colonel Angouré Aristide et sa femme Albertina Lisette Kémbi Lala disent qu’ils s’en foutent de la décision du Tribunal parce que le pays, le pouvoir et la justice sont entre leurs mains, ils n’ont peur de rien. Angouré Aristide dit qu’il a de l’argent. Il a mis par terre 3 manguiers qui se trouvaient dans la concession au moyen de la machine de marque Dorman qu’il a amenée, ainsi que la cuisine, la douche et les toilettes bâties en tôles. Lorsqu’on va au tribunal, Angouré et sa femme ne viennent pas. Ils ont été absents à 2 audiences déjà et la quatrième audience est programmée pour le mercredi 15 avril. Au lieu d’attendre la décision de la justice, ils se sont permis des actes qui ont été constatés par un Huissier de justice. Je ne comprends pas cet acharnement contre moi et ma famille. M. Aristide Angouré et sa femme Albertina Lisette Kémbi Lala disent qu’ils ont de l’argent et le pouvoir. Mais nous les pauvres qui n’avons rien, doit-on alors quitter le pays? Doit-on être traités de cette manière? Moi, je sais que je ne suis rien dans ce pays; je ne suis qu’une pauvre femme commerçante. Tous les jours, sous le soleil ou sous la pluie, je suis au marché Sica 2 du matin jusqu’au soir. Mais une fois quand j’étais au tribunal pour assister une amie qui avait un procès, j’ai entendu dire là-bas que le contentieux des maisons ne se fait jamais à la SRI mais uniquement au tribunal. Si cela est vrai, pourquoi alors l’acharnement du Commandant de la SRI contre moi? Ce dernier nous avait reçus dans son bureau et nous avait détenus de 9h à 15h 45. Il m’avait dit ceci: ‘’Nous sommes de la famille présidentielle. Même si c’est un magistrat qui vous fait gagner le procès, sachez qu’il ne me commande pas, car moi aussi je suis une autorité. Le pays, le pouvoir et la justice sont entre nos mains’’. Depuis ce jour-là, je commence à comprendre des choses dans ce pays mais je fais quand même confiance à la justice de mon pays ». Tristes révélations. Et dame Nina Lassé de poursuivre:
« Le 5 avril 2020 dimanche des rameaux, le colonel Aristide Angouré s’est encore rendu dans la concession où il a détruit mes biens, toujours avec un ton menaçant. C’est ce jour-là qu’il a terrassé, au moyen de la machine Dorman, 3 arbres manguiers, la clôture, la cuisine, la douche et les toilette en tôles. Mon neveu Antonio étudiant à l’université de Bangui et son ami photographe témoins des faits ont filmé tout ce qui s’est passé. Lorsque M. Angouré s’est rendu compte que tout ce qui se passait était filmé et enregistré sur camera, il était devenu comme un fou sinon un lion furieux; il a perdu le contrôle et a sorti son arme, un pistolet automatique, pour intimer l’ordre aux jeunes qui ont pris les images de lui remettre leur appareil sinon il va les tuer. Le jeune cameraman s’est enfui en faufilant derrière les maisons. Par contre, mon neveu l’étudiant qui a voulu jouer au courageux en restant avec son appareil, a été poursuivi du quartier jusqu’à la grande route par Aristide Angouré ».
A son tour, le jeune étudiant Antonio a fait la déclaration suivante à notre rédaction: « Le colonel Angouré m’a d’abord boxé. Il a ensuite sorti deux armes, un P.A et un kala. Il m’a dit ceci: ‘’Si tu ne me remets pas ton appareil photo, tu vas dormir dans ton sang. Et mets-toi d’ailleurs dans la tête que je vais te tuer…’’. C’est en écoutant cela que j’ai fui et il m’a poursuivi jusqu’à la grande route» (sic). Et le jeune Antonio de se mettre à pleurer à chaudes larmes… Parce qu’il a failli mourir. Parce qu’il a vu quelqu’un sortir deux (2) armes de guerre contre lui et lui a promis la mort. Sans motif.
Ainsi va la Centrafrique sous le régime Touadéra.
Affaire à suivre.
Damoclès Diriwo
Source: MEDIAS+
PJ: PV Constat d’huissier de justice

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