Centrafrique : les représentants des GA dans le gouvernement très remontés contre le premier ministre Ngrébada

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Des informations en provenance des différents états – majors des groupes armés font de manière insistante  état de ce que tous leurs  représentants  qui ont été nommés dans le gouvernement  Ngrébada2, conformément aux termes de l’article 16 de l’Accord de Khartoum et au lendemain de la rencontre d’Addis – Abéba du 18 mars 2019, seraient actuellement et unanimement  très remontés contre le premier ministre Firmin Ngébada. Motif évoqué de toutes parts : blocages systématiques de leurs propositions de nominations à des hautes fonctions de l’Etat.

En effet, selon ces sources, alors que des engagements ont été formellement pris, lors des  laborieuses négociations ayant abouti à la signature de cet Accord, pour que les représentants  des différents groupes armés nommés à la présidence de la République, à la primature, dans le gouvernement ainsi que dans les entités périphériques,  puissent jouir en toute indépendance et en toute souveraineté de l’effectivité de l’exercice de leurs pouvoirs tant politiques  qu’administratifs  et qu’à ce titre et au nom de la paix, pour le vivre ensemble et une cogestion des affaires de la cité, il leur incombe la responsabilité de choisir, de proposer et de faire nommer leurs plus proches collaborateurs et leurs hommes de confiance à des hauts postes dirigeants de l’Etat, comme ceux de directeur de cabinet, de chargés de missions, de directeurs généraux, de directeurs et de chefs de services, comme l’avait fait le premier ministre lui – même, en portant son choix sur la personne de M. Dominique Erenon et en le faisant nommer au poste de directeur de cabinet à la primature, toutes les dispositions ont été curieusement prises par ce dernier aux fins  de ne pas donner une  suite favorable à toute initiative venant de leur part dans ce sens. Une situation de blocage systématique, de rejet total et d’indifférence qui dénote son refus non seulement de collaborer avec ces ministres, mais surtout d’avoir un peu d’égards, de dignité et de loyauté vis – à – vis de leur personne, en application de l’Accord de Khartoum.

A cet acte d’esprit sectaire, grégaire, manifestement partisan, contre – productif et indigne de tout homme d’état dont ne cesse malheureusement de faire montre le premier ministre Firmin Ngrébada, de surcroît inspecteur de travail et de lois sociales, s’ajoute le règne d’un climat délétère dans les différents départements ministériels entre les nouveaux venus d’ailleurs ou plus exactement ces extraterrestres et les propriétaires terriens ou hommes du pouvoir qui étaient là, au premier rang desquels les directeurs de cabinet, les directeurs généraux et autres. Outre le fait que ceux – ci ne sont jamais là ou n’arrivent qu’à  la fin des horaires légaux du travail pour s’évaporer ensuite dès que l’occasion se présente, quand les extraterrestres ou leurs supérieurs hiérarchiques les plus immédiats sont au bureau, ils font ostentatoirement rétention des dossiers et refusent de déferrer aux instructions à eux régulièrement données. Au grand dam des petits fonctionnaires et agents de l’Etat,  des administrés et des usagers des services publics, fatigués d’attendre, d’aller et revenir sans obtenir gain de cause.

Face à cette situation d’animosité permanente, de non –collaboration, d’actes d’humiliations quotidiennes, de moqueries, de manque de franchise et de respect vis – à – vis d’eux, ceux – ci dont la plupart auraient déjà fait leurs valises, ont  décidé de se référer à leurs leaders avant d’aviser.

Et s’ils prenaient la même décision que le chargé de missions du premier ministre Ngrébada, en matière de relations avec les Groupes Armés ?

Affaire à suivre ….. !

La rédaction

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