Centrafrique : les en – dessous de ce qui s’est passé à l’assemblée nationale

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Convoqués en session extraordinaire du 25 juin au 9 juillet 2020, les députés de la 6ème législature qui ont brillé pendant plus de trois ans par une franche et nette collaboration avec le Gangster de Bangui et son organisation criminelle au pouvoir depuis le 30 mars 2016, ont enfin décidé de s’affranchir de leur état d’asservissement et de jouir de leur totale liberté. Pour ce faire, ils ont été 35 ce jour sur un total de 60 élus de la nation présents dans l’hémicycle de la Maison du Peuple à boycotter de manière officielle et apparemment  soudaine la cérémonie d’ouverture des travaux de cette session à laquelle étaient présents le premier ministre Firmin Ngrébada et quelques membres de son gouvernement fantoche et acquis à la cause des mercenaires de tout acabit en mal du territoire, de peuple à asservir et de ressources naturelles et minières  à piller, au vu et au su de tous.

En réalité, tout aussi bien organisés et déterminés plus jamais qu’ils n’en avaient donné l’air, le député Aurélien Simplice Zingas et ses collègues, entre autres Anicet Georges Dologuélé, Abdoul Karim Méckassoua, Martin Ziguélé, ont fait distribuer des brassards noirs confectionnés la veille à tous les autres élus de la nation, prétextant que c’est à la mémoire des dernières victimes des groupes armés et des éléments des Faca tombés dans une embuscade à quelques kilomètres de Besson dans la Nana – Mambéré, le 21 juin dernier. Un brassard noir qui a été aussi porté par le président de l’assemblée nationale, le député de la circonscription de Baboua Laurent Ngon Baba.

Comme il a été convenu, le 1er secrétaire parlementaire, le député de Ngaoundaye 1 en la personne de Dillah Bernard, après avoir fini de faire la lecture du décret convoquant l’assemblée nationale en session extraordinaire, va se lancer dans une sorte de philippique contre le pouvoir de Bangui. En quelques mots plus tard, l’homme a demandé à tous les députés présents à cette importante cérémonie de quitter la salle, en signe de protestation contre la non – prise en compte  par le gouvernement de leurs multiples propositions depuis le début de cette législature à ce jour, la non – arrestation du mercenaire peulh d’origine peulh Abbas Siddiki du Mouvement de 3R, demi – frère du Gangster de Bangui et ministre – conseiller en charge de la sécurité dans la région du Nord – ouest, et le refus du premier ministre de limoger le ministre de la sécurité publique qui l’a laissé s’évaporer avec ses USMS dans la nature, il y a quelques jours.

Répondant à son appel, plus de 35 députés se sont instantanément levés de leur siège, à l’initiative du député Zingas et toutes les grosses pointures de l’assemblée nationale pour se retrouver dans le hall. C’est dans un hémicycle vidé du plus de la moitié des élus y compris ceux de la majorité parlementaire présidentielle  que Ngon Baba a prononcé son discours, en face de son heureux invité du moment, un certain Firmin Ngrébada, le partenaire privilégié des mercenaires et celui qui a dit que l’assassinat de 50 centrafricains à Lemouna, Koundjili, DjoumDjoum et Bohong, le 21 mai 2019, n’était que des crimes marginaux et qu’il faut travailler pour que le criminel Abbas Siddiki revienne dans le processus de paix, selon l’acte de capitulation de Khartoum.

C’est donc éreinté intérieurement par une colère noire et suintant à grosses gouttes dans son costume de mannequin dont son peuple n’en a besoin qu’il quittera la salle. Entre – temps, galvanisés par cette belle victoire, Zingas et ses collègues ont décidé d’informer l’opinion nationale et internationale sur la suite de leur combat dans les tout prochains jours.

La rédaction

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