Centrafrique : les élus de la nation serrent les mains des tueurs à gages et des assassins de leurs électeurs !

0
259

 

LES TRACASSERIES ET AUTRES MEFAITS PERPETRES PAR LES AGENTS DE POLICE NATIONALE AU CENTRE DE L’INTERPELLATION DU MINISTRE DE LA SECURITE PUBLIQUE

L’Assemblée Nationale ne pouvant rester insensible face à des actes de forfaiture commis sur la paisible population par certains agents de police véreux, a interpellé le lundi 26 décembre 2022, Monsieur Michel Nicaise NASSIN, Ministre de l’Intérieur chargé de la sécurité publique pour des éclaircissements.

Placée sous la coupe de l’honorable Simplice Mathieu SARANDJI, Président de l’Assemblée Nationale, la séance aux fins d’interpellation a laissé transparaitre l’exposé des motifs lu par le Premier Secrétaire parlementaire Clément NDOMBE ce qui suit :

« Monsieur le Ministre,

La Représentation Nationale vous interpelle ce jour conformément aux dispositions de l’article 89 alinéa 1 de la Constitution du 30 mars 2016 de la République Centrafricaine et, l’article 89 tiret 6 de la Loi Organique N°17.011 du 14 mars 2017, portant Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale qui prescrivent l’interpellation du Gouvernement comme l’un des moyens d’information, de contrôle et d’action du Parlement sur le Gouvernement.

Ainsi, voudrait-elle à travers cette interpellation, échanger avec vous sur « les tracasseries, les bavures et autres mauvaises pratiques dégradantes et inhumaines perpétrées sur les paisibles populations par les forces de sécurité intérieure ».

Monsieur le Ministre, il ne se passe pas un jour sans que les éléments de sécurité intérieur ne fassent montre de tracasserie routière tant sur les postes de contrôle que dans les quartiers de la capitale Bangui et d’autres localités de notre pays.

En effet, ces éléments de sécurité excellent dans les raquettes, les passages à tabac et trafic d’influence sur les taxis-motos, chauffeurs de taxi et bus, voir même la spoliation des marchandises des commerçants ou produits champêtres des pauvres paysans.
Entre autres illustrations, nous citons l’incident malheureux avec mort d’un compatriote, survenu le jeudi 22 décembre 2022 au quartier Yassimandji à Bangui.

Au regard de ces situations très préoccupantes, la Représentation Nationale vous interpelle Monsieur le Ministre, en espérant que vous voudrez bien apporter des clarifications sur ces agitations et comportements qui n’honorent pas nos forces de sécurité intérieure.

Tels sont, Monsieur le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, les motifs de votre interpellation de ce jour ».

Après la déclaration préliminaire du membre du Gouvernement interpellé, les groupes parlementaires Mouvement Cœurs Unis (MCU) et Mouvement National des Indépendants (MOUNI) et plusieurs interventions à titre individuel ont ponctué les débats.

A l’unanimité, les députés sont montés au créneau pour dénoncer les actes de torture, de séquestration, d’érection des barrières et d’extorsions des fonds dont sont victimes au quotidien les populations par les éléments de la police et de la gendarmerie alors que ces agents doivent être guidés par le devoir d’exemplarité.

Beaucoup ont insisté sur la mise en place d’une Commission Parlementaire pour investiguer sur tous ces mauvais comportements et se sont interrogés sur les critères de recrutement des forces de sécurité intérieure et le contenu de leur formation.

« Les motifs de cette interpellation, c’est par rapport aux multiples tracasseries que les gens vivent au quotidien y compris le nombre pléthorique des barrières qui sévissent en provinces comme à Bangui et il est question d’expliquer cette situation aux parlementaires pour qu’ils comprennent que tout ce que les gens sont en train d’installer comme barrières et par rapport à ceux qui ne respectent pas la discipline de corps, on sera obligé de prendre des mesures », a fait savoir le numéro 1 de la sécurité publique qui affiche une fermeté : « Le Gouvernement reste sévère sur ce genre de pratiques en ce qui concerne l’installation des barrières illicites et le non-respect de certains termes des Lois qui régissent soit les corps qui sont appelés à protéger la population ».

« Il faudra que les agents de force de l’ordre obéissent à la Loi. Nul n’est au-dessus de la Loi. Pour ce faire, on a trouvé une solution, je pense bien que d’ici quelques temps, on va faire des choses pour que tous ces éléments qui sont en dehors de la discipline regagnent le sens normal de la discipline », a-t-il insisté.

Lu Pour Vous

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici