Centrafrique : les dénégations de l’Imposteur de Bangui tenues à Jeune Afrique démenties par Fidèle Gouandjika

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Selon Jeune Afrique dans une interview qu’il lui a accordée, dans sa publication du 20 septembre 2021, « réélu fin 2020 dans la confusion d’une offensive rebelle, le président centrafricain a entamé son second mandat sous le bruit des bottes et clame ne souhaiter qu’une chose : la paix et la justice. Relation avec la Russie, présence de Wagner, dialogue avec l’opposition, poursuite de François Bozizé… » Des questions qui lui ont été posées, nous avons retenu celles relatives à la collaboration avec le président du Groupe Wagner  Evgueni Prigojine et la présence de ses paramilitaires en République centrafricaine. Les voici :

« Depuis trois ans, vous avez reçu un soutien de taille, celui de la Fédération de Russie, mais aussi d’une société de sécurité russe nommée Wagner. Pourquoi cette alliance hors du commun ?

Avez-vous vu, ici à Bangui, une société qui s’appelle Wagner et qui aurait pignon sur rue ?

Wagner entretient des liens avec des entreprises présentes en Centrafrique, en l’occurrence Sewa Securities pour la sécurité et Lobaye Invest dans le secteur minier…

À ma connaissance, nous avons en Centrafrique des sociétés qui se sont créées conformément à la loi et qui agissent sur des marchés libéralisés. Nous n’avons pas les moyens d’enquêter plus loin. Vous me dites que certaines d’entre elles sont liées à Wagner, mais il faut que l’on nous donne les capacités de le vérifier. Moi je n’ai rien signé avec une société qui s’appellerait Wagner. Je vous mets au défi de prouver le contraire.

Vous n’avez pas connaissance des liens entre Sewa Securities, Lobaye Invest et Wagner ?

Il y a beaucoup de sociétés de sécurité privées à Bangui. Quant aux contrats miniers, ils n’ont pas à passer par moi.

Toutes les sociétés de sécurité n’engagent pas des anciens combattants venus d’Ukraine ou de Syrie…

Je le redis : il y a des textes en vigueur en Centrafrique. Quand les gens les respectent, dans le cadre d’un secteur libéralisé, voulez-vous qu’on les chasse et qu’on leur dise : « Vous êtes de telle nationalité donc on ne veut pas de vous » ?

Le premier dirigeant de Lobaye Invest était un certain Evgueni Khodotov, un collaborateur de l’oligarque russe Evgueni Prigojine, proche de Vladimir Poutine et financier du groupe Wagner. L’ignoriez-vous également¬?

Je ne connais pas de monsieur Prigojine.

Selon plusieurs sources, il a pourtant organisé des rencontres entre les groupes armés et votre gouvernement, auxquelles il a pris part, avant les accords de 2019…

Vous m’apprenez beaucoup de choses. Je suis allé à Khartoum et j’y ai rencontré les responsables des groupes armés. Tout cela se passait en séance plénière, en public, sous l’œil de nos partenaires, comme l’Union africaine par exemple. C’était à la télé et à la radio. Je n’ai pas souvenir qu’il y ait un quelconque Russe sur les images.

Aucun allié russe n’est intervenu dans les négociations en amont ?

Je n’en ai pas eu connaissance.

Sur le sol centrafricain, des combattants russes sont bien présents, notamment à Berengo, dans un camp situé autour de l’ancien palais impérial. Cette présence a-t-elle vocation à durer ?

Elle est autorisée dans le cadre des Nations unies. L’objectif des instructeurs russes est de former les militaires centrafricains à l’utilisation des armes qui nous ont été livrées – environ 7 000 armes individuelles – gracieusement et légalement, par la Fédération de Russie. Ce n’est pas quelque chose qui se fait en cachette.

Vous évoquez des instructeurs, mais qu’en est-il des combattants sur le terrain ?

La situation a évolué avec l’offensive de la CPC. La population réclamait la présence de l’armée sur le terrain pour faire face aux groupes qui tuaient, installaient des barrages ou occupaient des bâtiments administratifs. J’ai demandé à ce que le déploiement de nos forces s’effectue de manière conjointe avec nos alliés, notamment pour éviter qu’elles utilisent mal les armes données par les Russes. Chaque unité a donc eu avec elle un petit groupe de supplétifs russes, ce qui a fait baisser le nombre ce ceux qui étaient à Berengo. Il fallait compenser et, en accord avec les Nations unies, de nouveaux instructeurs sont donc arrivés. Voilà les faits. Au sujet des Russes, il n’y a rien à cacher. »

Après avoir balbutié sur toutes les lignes, l’Imposteur de Bangui, celui qui n’a été déclaré élu que par 17% du corps électoral, à l’issue des scrutins groupés du 27 décembre 2020, marqués singulièrement par de graves irrégularités et desquels plus de 300.000 centrafricains à part entièrement ont été exclus, nie collaborer avec ces égorgeurs, auteurs de nombreuses allégations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis contre des civils. Et pourtant, l’homme n’a pas du tout raison. Il ment et il a menti depuis le début jusqu’à la fin. Fort heureusement, ses grossiers ont été démentis quelques mois plutôt par son ministre – conseiller en charge des organisations nationales, un certain Fidèle Gouandjika, dans un post – vidéo publié sur sa page Facebook.

Dans un article intitulé « Centrafrique : les mercenaires russes arrivent comme des termites ailés, selon le fou du roi », publié le 24 mars 2021, le Journal en ligne Letsunami.net est revenu là – dessus pour une meilleure compréhension par ses lectrices et ses lecteurs. Au lendemain, des propos de dénégations qu’il a tenues à Jeune Afrique sur cette affaire d’une extrême gravité dans laquelle sa responsabilité est engagée, celle d’un président de la République qui a fait appel à des mercenaires russes et rwandais pour venir conforter son pouvoir et user de la violence contre des populations, nous pensons qu’il est important de revenir sur cet article. Afin que nul n’en ignore, le moment venu !

« Les russes continuent d’arriver massivement, tels des termites ailés sortant de la termitière. S’ils demandent en contrepartie notre diamant, nous allons leur donner, notre uranium, nous allons leur offrir, notre bois, nous allons leur céder ; même s’ils demandent nos femmes pour coucher avec elles, nous allons les leur livrer, pour qu’ils t’attrapent. Ecoute ce que je te dis ! » Ces mots qui puent manifestement l’apologie de l’asservissement le plus abject du peuple centrafricain, du bradage le plus vil de nos ressources, et de la profanation la plus sataniste et la plus satanique de la Femme Centrafricaine, étaient pourtant sortis délibérément et consciemment de la bouche d’un certain Fidèle Gouandjika, ministre – conseiller en charge des organisations nationales près le Gangster de Bangui, dans l’un de ses « lives » qu’il qualifie fièrement de cours magistraux, et dans lequel ce Monsieur s’est particulièrement illustré par des propos outrancièrement offensants, injurieux, irresponsables et indignes, à l’endroit de la Femme Centrafricaine, en s’adressent directement à l’ancien président François Bozizé Yangouvonda, coordonnateur général de la Coalition des Patriotes pour le Changement.

Si, de cette sortie médiatique que nous savons, selon nos investigations, autorisée, dictée et même financée sur les crédits de l’Etat inscrits dans la loi de finances ou les fonds spéciaux alloués à la présidence centrafricaine, les thématiques débattues ayant préalablement été proposées par le président Touadéra, il ne fait plus aucun doute que seules les agressions verbales contre les descendantes centrafricaines d’Eve ont retenu l’attention de l’opinion publique nationale, l’attention de certains professionnels des médias et certaines intelligences proches des milieux diplomatiques, a plutôt été retenue par les gentilles indiscrétions de Fidèle Gouandjika sur la présence des mercenaires du Groupe Wagner en Centrafrique. En effet, dans sa furie de régler ses comptes avec l’ancien président François Bozizé Yangouvonda dont il fut pourtant l’un des anciens ministres et qui a sauvé sa tête de la guillotine suite à la publication du rapport Méckassoua relatif aux détournements à la Socatel, l’homme ne s’est pas gardé de prendre des précautions. Il a utilisé le mot « Touloulou », en parlant des mercenaires russes dont la présence en Centrafrique est catégoriquement niée par Moscou devant le conseil de sécurité de l’Onu et son ambassadeur Tittorenko à Bangui.

« Touloulou » ? Que signifie donc  ce mot pour des centrafricains originaires des ethnies  « Mandja et Banda » ? Cela désigne que les termites ailés qui sont des insectes comestibles et adorés par la majorité des Centrafricains, sortent massivement des termitières, au moment où il organisait son live. Par l’usage de cette expression, le ministre – conseiller du président Touadéra a donc reconnu sans fioritures que le nombre de ces mercenaires russes et rwandais déployés en Centrafrique dans le cadre des accords bilatéraux, en flagrante violation des dispositions de la résolution renouvelant l’embargo sur les armes à destination de ce pays, doit impérativement être évalué à des chiffres plus au – delà « des 300 ou 400 petits instructeurs » soutenus par l’Onu et repris en chœur par certains chercheurs et spécialistes des questions centrafricaines. Leurs effectifs, de ce fait, dépasseraient le chiffre de plus de 2.000 mercenaires du Groupe Wagner, et composés essentiellement de Tchétchènes, Syriens, Libyens et d’Afghans. Ce sont effectivement ces milliers d’hommes mal habillés, mal  chaussés, mal coiffés, drogués et dégageant constamment une odeur nauséabonde qui ont été mobilisés et aperçus, à la demande de l’état – major des Faca lors d’une mission effectuée par le premier ministre Firmin Ngrébada à Boali, en premières lignes dans les opérations de reconquête des villes sous contrôle des éléments de la CPC, après les attaques ayant visé la capitale centrafricaine, le 13 janvier 2021.

Toutes ces indications concourent à dire, par conséquent, qu’il est grand temps pour que la communauté internationale et le G5  prennent très au sérieux ces gentilles indiscrétions du fou du Gangster de Bangui qui s’opposent fondamentalement aux dernières interventions de l’ambassadeur russe Tittorenko sur les antennes de RFI, et acceptent enfin de diligenter une enquête sur ce dossier des mercenaires russes du Groupe Wagner en Centrafrique et d’investiguer sur les accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dont ils font actuellement l’objet ».

Pour l’information de l’Imposteur de Bangui, ces faits dénoncés par les médias locaux et internationaux, ont été soigneusement documentés par des ongs et ont fait l’objet d’une enquête dont les conclusions sont contenues dans le Rapport du Groupe des Experts de l’Onu du 25 juin 2021. Du fait des graves charges qui lui y sont reprochées, il y a de quoi à ce qu’il soit arrêté un jour, jugé et condamné comme Jean – Bedel Bokassa, pour les crimes commis par les supplétifs russes et rwandais en Centrafrique.

Jean – Paul Naïba

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