Centrafrique : « Résolution 2536 du conseil de sécurité »: les ambassadeurs des grandes démocraties et les représentants des organisations internationales vont – ils serrer les mains pleines de sang du ministron Héritier Doneng ?

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« …..Les « requins » : un groupe de trolls en ligne devenu un groupe politique violent

103. Le groupe des « requins » a été créé en juin 2019 (voir S/2019/608, par. 33) par
Héritier Doneng, un fonctionnaire du Ministère de la promotion de la jeunesse et des
sports. À l’origine, le groupe n’intervenait que dans les médias sociaux, en diffusant
de fausses informations et en menaçant les membres de l’opposition politique. Il ne
commettait pas d’actes de violence et a annoncé sa dissolution en juillet 2019 (ibid.).
Cependant, à la fin de l’année 2020, les « requins » ont refait surface, accru leur
nombre et élargi leur champ d’action en faisant appel à des miliciens, principalement
d’anciens éléments anti-balaka, opérant au sein de la garde présidentielle.

104. D’après divers témoignages recueillis par le Groupe d’experts, à partir de
décembre 2020, les « requins » sont devenus tristement célèbres à Bangui en tant que
force de l’ombre impliquée dans des opérations de sécurité extrajudiciaires (voir
par. 131). Agissant principalement la nuit et tirant parti du couvre-feu imposé par le
Gouvernement le 7 janvier 2021, ils avaient coutume d’enlever des personnes à leur
domicile ou de les soustraire à la garde de la police ou de la gendarmerie pour les
amener dans un bureau situé au camp de Roux, une base militaire hébergeant les
quartiers généraux des FACA et de la garde présidentielle. Ils transféraient aussi
parfois leurs victimes à l’Office central de répression du banditisme (voir S/2019/608,
par. 95 et 96 et annexe 6.7). On trouvera à l’annexe 4.2 un complément d’informations
supplémentaires sur les violations des droits humains commises par les membres de
la garde présidentielle.

105. Selon diverses sources, dont des membres de la garde p résidentielle, les
« requins » ne répondaient pas à une hiérarchie bien établie, mais étaient plutôt
chargés d’exécuter certaines tâches dans le cadre d’opérations extrajudiciaires
précises. Les ordres étaient donnés par un groupe de conseillers présidenti els, qui
utilisaient souvent le prétexte de liens présumés avec la CPC pour mener des
opérations violentes et, parfois, favoriser leurs intérêts personnels. Thierry Lébéné
(voir par. 101) jouait un rôle central et coordonnait un groupe restreint d’éléments de
la garde présidentielle qui agissaient en tant que « requins », menant leurs activités
en civil mais utilisant souvent des véhicules militaires, ce qui leur permettait de se
déplacer dans la ville malgré les mesures strictes imposées dans le cadre du
couvre-feu.

106. Le directeur général de la garde présidentielle a précisé au Groupe d’experts
qu’il n’était pas au courant d’une implication des éléments de cette unité dans des
activités sortant du cadre de leur travail. »

Source : Lettre datée du 25 juin 2021, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution 2536 (2020)

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