
Est-il revenu ? À pied, en voiture ou en avion ? Ses proches assurent que l’ancien chef de l’État est de retour dans son pays, après six ans d’exil. Une présence qui changerait la donne à un an de la présidentielle.
Un mystère total règne autour de cette affaire. “Il aurait fait la route ‘en partie à pied’ et en partie ‘dans un véhicule’ et cela, sans être accompagné”, rapporte Le Pays. François Bozizé est en effet sous le coup de sanctions des Nations unies, pour avoir attenté à la “paix, la stabilité et la sécurité” de son pays, qui interdisent à toutes les compagnies aériennes de l’acheminer à Bangui.
“Il se pose tout de même des questions. François Bozizé a-t-il pris le soin d’informer les autorités ougandaises, qui lui avaient offert gîte et couvert, qu’il allait regagner son pays ? Ou alors a-t-il décidé d’en faire qu’à sa tête en quittant son pays hôte sans crier gare ?”, s’interroge le journal du Burkina Faso.
Si ce retour présumé fait autant de bruit, c’est qu’il change la donne dans ce pays d’Afrique centrale, encore en proie aux conflits communautaires. Arrivé au pouvoir grâce à un coup d’État, il en avait été chassé, dix ans plus tard, tout aussi brutalement, en 2013, par la rébellion Séléka. Michel Djotodia avait alors pris le pouvoir.
Depuis, croit savoir Sidwaya, “François Bozizé a multiplié les rencontres avec les chefs d’État influents dans la crise centrafricaine, notamment le Congolais Denis Sassou-Nguesso ou le Burundais Pierre Buyoya. Une manœuvre qui pourrait se révéler payante, puisque la France se serait montrée ‘plus ouverte’ à son retour au pays, depuis quelques mois.”