Centrafrique : l’église catholique en passe de perte de crédibilité ?

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L’église catholique de Centrafrique en passe de perte de crédibilité ?

On pourrait ainsi se poser légitimement cette question au vu des faits flagrants qui se vivent mais qui sont vainement dénoncés dans cette illustre et respectueuse institution dont la notoriété morale a toujours été un gage de rappel pour l’engagement en faveur de la justice, de la paix, de la réconciliation ainsi que du vivre ensemble dans la diversité ethnique en Centrafrique.

S’il n’est jamais gai de voir une personne respectée perdre sa crédibilité, il en sera plus amer pour une institution sur laquelle des révélations des pratiques et systèmes vicieux de certains de ses leaders depuis plus de dix (10) aujourd’hui commencent à poser question. Pour autant, l’église catholique de Centrafrique, la plus respectée de toutes les églises du pays de Boganda fait face depuis plus d’une décennie à des problèmes graves dont les auteurs ne sont ni les fidèles chrétiens de cette église, ni l’ensemble des membres du clergé mais quelques individus de mauvaises tendances revêtus de pouvoir épiscopal et presbytéral qui font tout à leur guise pour satisfaire leurs propres besoins et réaliser leurs objectifs.

A considérer ce qui circule ces derniers temps sur les réseaux sociaux et les journaux sur le
tribalisme scandaleux et l’injustice dans cette église à l’actif de trois évêques influents de la Conférence épiscopale de la Centrafrique et de leurs parents prêtres, religieux ou religieuses, il y a lieu de s’interroger si cette illustre institution peut encore garder sa notoriété en matière de morale en Centrafrique. Une question cinglante mais profondément préoccupante puisque si, ceux qui représentent l’église catholique en Centrafrique au plus haut niveau s’adonnent allègrement à pratiquer les vices qu’ils reprochent aux hommes politiques et aux hommes d’Etat de ce pays, qu’en sera-t-il du sort de l’institution qu’ils incarnent ?

A bien cerner les choses, l’église catholique de Centrafrique en tant qu’institution ne pose
pas de problème de crédibilité. Tant d’hommes et de femmes de bonne volonté ont donné de leurs meilleurs et continuent de le faire autant pour donner toujours à cette église sa
respectabilité historique en République Centrafricaine. La foi et l’engagement des hommes et des femmes voués au service de Dieu qui témoignent de l’attachement aux valeurs universelles privilégiant le bien-être de l’homme comme signe tangible de l’amour de Dieu envers sa créature sont palpables à travers des manifestations et des organisations désintéressées dont la Centrafrique ne manquent pas des preuves depuis l’aube de son histoire à travers des prêtres et des évêques issus de différentes régions, ethnies et clans. Ce qui est à reprendre avec plus de sérieux aujourd’hui dans ce conteste de haute tribalisation de l’église catholique jamais vécue est l’engagement individuel de chacun(e) au sein de cette église et les objectifs visés.

En se remémorant l’adage populaire qui dit « Si on ne sait pas là où on va, il faut
reconsidérer d’où on vient », il parait important de reconsidérer les objectifs primordiaux de l’église catholique en ce moment précis où les dérapages de quelques individus qui s’intronisent en maîtres de jeux dans cette église et font vivre avec finesse et dextérité leur logique tribale égocentrique comme principe de gouvernance, sont inacceptables et prenent une ampleur désastreuse.

La marche synodale que l’église catholique universelle a enclenchée depuis trois(3) ans
aujourd’hui n’aura accouché que d’une souris dans l’église catholique de Centrafrique si on se rend compte que les réclamations fustigeant et dénonçant le tribalisme, le mauvais traitement
des prêtres, la création d’une oligarchie cléricale fondée sur des intérêts ethniques et d’attaches de beau-frerie, l’autoritarisme exacerbé, le machiavélisme, l’exclusivisme ethnique etc. fusent de partout et ne tarissent point d’anecdotes.

L’église comme l’Etat se doit de garantir au peuple citoyen du ciel et de la terre une
stabilité et une pérennité comme institution afin d’assurer la continuité du bien-être moral ou éthique indispensable à répandre par et pour tous les hommes sans acception. Dans cette sphère du devoir, nul ne peut se soustraire ou se tailler une parcelle d’une action singulière avec son club tribal ou népotiste utilisant la structure comme moyen pour atteindre sa fin. Au cas échéant, l’individu ou le groupe de ces individus a une responsabilité personnelle à assumer face à son acte dérogatoire qui introduit un « virus mal-être«  dans les dispositions pérennes de l’institution. Ainsi donc, si les malaises exprimés et les dénonciations faites des phénomènes réels qui risquent de décrédibiliser totalement l’illustre église catholique de Centrafrique se veulent réels et prouvés, l’église universelle est appelée à prendre ses responsabilités pour restaurer l’image de sa notoriété morale et sauver le peuple de Dieu embourbé dans le machiavélisme des mousquetaires de Bangui, de Bossangoa et de Bambari complètement imbus de leur pouvoir dictatorial.

De fraîche mémoire, lors des préparatifs du dialogue républicain en Centrafrique, la
personne du cardinal de Bangui a été unanimement rejetée pour le présidium des séances. Par ailleurs, son appel historique au boycott de la festivité nationale du 1er Décembre 2020 a été grogné et mâté par la désobéissance de la population. Il s’en suit identiquement de la méfiance et des lourds soupçons sur le leadership forcé de la cohésion sociale mené respectivement par les évêques Nestor Désiré NONGO AZIAGBIA et Richard APORA dans leurs zones de l’Ouham et de la Ouaka. Des susceptibilités fantoches de non transparence avérées sur leurs personnes et leurs démarches de médiation ont découragé en silence les leaders de leurs localités ; ceci serait gageure de leur non crédibilité jamais criée sur les toits mais avalée en silence par la population. Les conséquences négatives générées sur la vie de l’église des diocèses de ces deux évêques se vivent durement par les suspicions et les accusations sur les prêtres et les fidèles catholiques innocents qui ne connaissent rien de leurs entreprises personnelles au nom de l’église mais agissant fantochement pour leurs intérêts personnels.

La solidarité universelle de l’église exige une action pour une libération rapide du peuple
de Dieu afin de restaurer l’image d’une église Sainte, Une et Catholique en Centrafrique.

Viens Emmanuel ! Viens sauver ton Eglise en Centrafrique Seigneur !

Affaire à suivre…..!!!

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