Centrafrique : l’éclatement d’une mine a fait deux morts à Bouar

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Selon des informations diffusées ce mercredi 5 mai 2021 par le Père Aurelio Gazzera, curé de la paroisse de Baoro, sur sa page Facebook, l’éclatement d’une mine a fait au moins deux morts dans un village situé dans les environs de la ville de Bouar. « Ce matin vers 8h le p.Arialdo, curé de Bien, en allant de Niem sur la route de Bouar, au niveau du village Service Kolo a heurté une mine, qui a détruit sa voiture. Il y a au moins 2 morts. Le p.Arialdo a survécu », pouvait – on lire.

Qui a utilisé ces charges explosives conçues et placées de façon à être déclenchée, par l’action involontaire de l’ennemi, au passage de personnes, soit qu’il s’agit de mine antipersonnel, ou de véhicules, soit qu’il est question de mine antichar ou de mine antivéhicule ? A qui incombe la responsabilité de cet acte ? Et pour quelles raisons ? Telles sont les questions que nous devons nous poser, après le drame qui s’est produit dans cette partie de la République centrafricaine. Y répondre, c’est chercher à identifier les groupes armés qui circulent dans cette région.

En effet, s’il ne fait aucun doute que les éléments de la CPC avaient occupé la ville de Bouar, avant les attaques lancées le 13 janvier 2021 contre la ville de Bangui, il n’en reste pas moins qu’ils en ont été délogés, suite aux contre – offensives menées conjointement par les Faca soutenues par les mercenaires rwandais et russes du Groupe Wagner à la solde du Gangster de Bangui. « L’une après l’autre, les Forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés reprennent le contrôle des villes occupées il y a un mois environ par les rebelles de la CPC. La peur semble désormais changer de camp avec la contre-offensive lancée le 1er février 2021 par l’armée sur l’axe Bangui-Garoua Boulaï. La ville de Bouar est reprise ce mardi 09 février. Après la reconquête des localités de Boyali, Bossembélé, Yaloké, Bossemptélé et Baoro, sur le principal axe Bangui-Garoua Boulaï », avait annoncé RNL.

Cependant, il est à noter que les forces de la Coalition des Patriotes pour le Changement qui s’étaient retirés de la ville, avaient pris position dans les communes et les villages environnants. Cette mine qui a éclaté ce matin, a – t – elle alors été posée par certains combattants de la CPC ? A cette interrogation, l’un des communicants de la coalition a répondu à notre rédaction ce qui suit : « La CPC ne s’attaque pas de manière aveugle à la population. Ce sont certainement les russes qui posent des mines pour protéger leur base. C’est une technique qu’ils ont déjà utilisée à Boali et dans certaines villes qui étaient jadis sous notre contrôle, car il y a encore des mines disséminées dans la nature. Généralement, quand on pose des mines, on établit la carte pour pouvoir déminer en cas de besoin. Mais, vous savez, nous avons affaire à des forces non – conventionnelles et des mercenaires qui n’ont aucune notion du respect des droits de l’homme, encore moins du droit international humanitaire ».

« Par ailleurs, si cette affaire de pose de mine était inscrite dans la technique de combat de la cpc, elle l’aurait utilisée depuis longtemps, comme moyen approprié de sabotage des bases libérées afin d’entraver la progression des faca et leurs alliés russes et rwandais. Malheureusement, tel n’a pas été le cas. La CPC s’est délibérément retirée de toutes les villes occupées pour éviter un bain de sang et donner une chance à la paix et au dialogue inclusif, conformément aux recommandations de la Ceeac et de la CIRGL. Donc il est impossible que ce soit la CPC », a – t – il conclu.

Alors qu’en dit le gouvernement ?

La rédaction

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