Centrafrique : « le rouge gagne ; le noir perd » : Comment le gouvernement a officialisé la spéculation avec la monnaie virtuelle

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TRIBUNE HEBDOMADAIRE
d’information de la Coalition des Forces Républicaines de Centrafrique

« Nous ne reconnaissons pas la constitution du 30 Juillet 2023, résultant d’un coup d’Etat Constitutionnel ».

THEME :  ‘‘BENGBA A TE, VOUKO A TENE APE’’ ou Comment le Gouvernement a officialisé  la spéculation avec la monnaie virtuelle en RCA

1-QUE SIGNIFIE ARGENT , MONNAIE ET CADRE LEGAL

Les termes argent et monnaie sont souvent utilisés de manière interchangeable, mais ils ont des significations différentes. La monnaie désigne la forme spécifique de l’argent en circulation, comme les pièces et les billets. C’est le moyen d’échange le plus sûr utilisé lors des transactions. Une monnaie sert à payer : elle facilite l’achat des biens et des services, et sert à compter : en permettant de mesurer ou comparer simplement la valeur d’un bien ou d’un service, Garder ou Stockée pour être utilisée dans le futur.

La monnaie fiduciaire, c’est-à-dire les pièces et les billets. Elle a cours légal, c’est-à-dire que, dans une zone définie, personne ne peut refuser d’être payé avec la monnaie scripturale qui est stockée sous forme d’écritures sur les comptes bancaires et utilisable par des moyens comme la carte, le chèque ou le virement. La monnaie est tout ce qui est acceptée comme moyen de paiement. Elle doit donc être facilement utilisable, avoir une valeur stable et inspirer confiance.

Le franc CFA est la monnaie commune aux Etats de la « Zone franc » créée à la fin des années 1930, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Une panoplie de textes et de traités règlemente le fonctionnement de la monnaie CFA XAF, et la RCA qui a dûment ratifié ces traités ne peut faire cavalier seule, sans respect des conventions en la matière adoptées dans le cadre de la CEMAC.

https://cemac.int/wp-content/uploads/2023/09/21_Reglement-Institution-Programme-Communautaire-echange-interuniversitaires.pdf

2-BITCOIN  ET CRYPTOMONNAIE, L’ARNAQUE DU SIECLE ?

Pour qu’une monnaie existe, il est essentiel que les personnes qui s’en servent, aient confiance en elle. Autrement dit, elles admettent la valeur qui lui est attribuée par l’organisme émetteur. Or il n’y a aucun organe émetteur de monnaies virtuelles reconnu et officialisés par des Etats  ou groupe d’Etat à travers le monde. Il n’y a que des spéculateurs.

Fin avril 2022, le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra avait fait voter une loi faisant du bitcoin et d’une cryptomonnaie centrafricaine, le Sango, des « monnaies de référence » au côté du franc CFA. Le 29 mai de la même année, une loi réglementant la « Tokénisation de ses ressources naturelles et foncières » en cryptomonnaies, y compris pour les étrangers, un an après avoir légalisé le recours à ces devises virtuelles pour toute transaction. Le texte a été voté « par acclamation »

La cryptomonnaie n’existait pas il y a dix ans, mais elle affole aujourd’hui les marchés. Enquête sur un ovni économique qui attire et inquiète. Pour Baudouin Eschapasse, les arnaques ciblant les amateurs de cyber-devises se multiplient.  Selon les économistes, la monnaie virtuelle est purement spéculative et ne repose sur aucune réalité économique.  Que vaut vraiment la cryptomonnaie qui affole les marchés ? Pas grand-chose, si l’on en croit les Nobel d’économie Jean Tirole et Joseph Stiglitz.

Une cryptomonnaie est une monnaie numérique émise sans banque centrale, et utilisable au moyen d’un réseau informatique. Apparus en 2009 avec la blockchain, les cryptoactifs utilisent des technologies de cryptographie et permettent des processus d’émission et de règlement des transactions ne faisant plus appel à un intermédiaire humain, mais d’un système de blockchain très consommateur de ressources informatiques et énergétiques. Ce minage a lieu dans un centre Informatique donc il faut un parc de puissants Serveurs qui puissent consommer jusqu’à 20 kW pour un seul serveur.  Or en RCA seule 14,3 % de la population a accès à l’électricité, avec environ 0,4 % dans les zones rurales où vit la majorité de la population. Pour ce qui est de l’informatique et des télécommunications, la RCA est très en retard en ce qui concerne le développement de l’accès à l’Internet à haut débit.

3-LE CENTRAFRICAIN FACE A LA MONNAIE VIRTUELLE

La monnaie virtuelle n’est pas à l’heure actuelle facilement utilisable en Centrafrique. Elle ne constitue pas une valeur stable et n’inspire pas confiance. C’est une démarche purement spéculative, inadaptée à la société centrafricaine.  Selon la banque mondiale, https://www.banquemondiale.org/fr/country/centralafricanrepublic/overview, La RCA a une population d’environ 6 100 000 habitants et se classe tout en bas des indices du capital humain et de développement humain (188e rang du classement sur 191 pays en 2022). Les institutions sont faibles, les citoyens ont un accès insuffisant aux services de base, le manque d’infrastructures est sévère, la violence politique est généralisée et le tissu social s’est détérioré. Le pays est gangrené par la mauvaise gouvernance avec les facteurs de fragilité incluant : le manque de cohésion sociale, la concentration du pouvoir politique, les violations perpétuelle des textes fondamentaux de fonctionnement, les disparités sociales et régionales, l’accaparement et la mauvaise gestion par l’élite des ressources naturelles, et un état d’insécurité durable alimenté par un système régional de conflit.

L’adoption d’une monnaie virtuelle à laquelle la grande majorité de la population constituée de paysans, cultivateurs, éleveurs et quelques commerçants analphabètes est politiquement irresponsables et économiquement meurtrière.  Un paysan, un cultivateur ne peut pas y avoir accès. Un éleveur, non plus, ne peut y accéder. Il n’y a pas l’électricité partout en RCA. Pis, l’utilisation de l’Internet est l’affaire de quelques privilégiés.  C’est, donc, un système injuste et mafieux imposé par la gouvernance du Président Touadéra.

4-SCANDALE : LES PREMIERES VICTIMES DU BITCOIN ET APPEL A LA RSPONSABILITE DU GOUVERNEMENT CENTRAFRICAIN

Comme le malheur ne vient pas seul, il y a déjà des victimes de la cryptomonnaie à Bangui. Une entreprise de cryptomonnaie dénommée ‘‘La Clé du Succès’’ vient de se volatiliser avec plusieurs milliards de franc CFA, pas moins de quinze milliards selon les folles et persistantes rumeurs de Bangui, mais toujours crédibles comme un serveur miroir en informatique.

Fort de tout ce qui précède, nous rendons le Président Touadera et son Ministre en charge de la poste, des télécommunications et de l’économie numérique Justin Gourna Zacko, responsable  de cette arnaque d’état avec toutes les conséquences tragédique qui en découlent.

  • Nous recommandons à la CEMAC de faire respecter les clauses des traités de la COSUMAF par la RCA ;
  • Nous conseillons aux consommateurs supposés victimes de cette escroquerie d’état de se constituer parti civil et de mandater des structures juridiques pour porter plainte contre les acteurs et les auteurs de ce scandale, en commençant par la présidence de la République à travers la personne du directeur de cabinet Obed Namsio, le communicateur attitré sur la question et l’assemblée nationale, par l’entremise des élus de la nation qui ont adopté le projet de loi y relatif « par acclamation » ;
  • Enfin, nous demandons à toutes les victimes dont la plupart sont de hautes personnalités, membres du gouvernement et militants du MCU, et opérateurs économiques proches du pouvoir, de se mettre en relation avec les plaignants dans les affaires en cours contre le mafieux Emile Parfait SIMB de nationalité camerounaises ou de contacter le service antifraude au Bitcoin en France au +33 (0)1 85 53 36 28  où des attachés d’information sont à leur écoute et leur expliqueront la procédure à suivre au 90 avenue Niel, 62 & 69 rue Ampère, 75017 Paris, en se fondant sur les messages, Loi et déclarations ou communiqués de publicité faits par la présidence et le gouvernement  et leur demander de prendre leurs responsabilités pour rembourser toute personne ayant investi dans le Bitcoin en RCA.

 

Fait à Paris le 21/10/2023

La Cellule de Communication des Leaders ayant participé à la rencontre des forces républicaines de Centrafrique du 10 Octobre 2023

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