Centrafrique : le RESOLEP-FC dénonce la tentative d’arrestation de l’ancien président François Bozizé et interpelle la communauté internationale sur les agissements de Touadéra

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Réseau de soutien au leadership politique des femmes centrafricaines

DECLARATION

Le RESOLEP-FC exprime sa plus grande indignation et sa consternation face aux démonstrations  de force qui se sont produites le vendredi 03 Avril 2020 au quartier PK 12 et ses alentours. Le seul but de ce déchaînement pitoyable,infâme est de faire arrêter le Président François BOZIZE, que le Professeur Faustin Archange TOUADERA  n’a pu convaincre de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle et de le soutenir.

Notre Réseau condamne fermement cet acte ignoble, dont il faut redouter les effets collatéraux sur les populations environnantes et même sur l’ensemble, en cas d’embrasement.

Alors que les stigmates de la crise qui nous secoue depuis 2013 sont indélébiles et les blessures encore béantes, se referment difficilement, surtout chez les femmes et les jeunes, principales victimes de ce conflit armé, le régime en place, assoiffé de pouvoir, semble très fébrile.

En effet,  dans la panique de sa perte de vitesse,le clan TOUADERA cherche de nouveau à nous replonger dans un autre désastre pour continuer à pêcher en eau trouble. Cet agenda sordide s’il se réalise, conduira les femmes ! Encore les femmes et toujours les femmes à vivre de nouveau des traitements inhumains, dégradants,à travers les violences basées sur le genre. Quelle tristesse infinie !

Dans ce contexte, le RESOLEP-FC s’interroge pour savoir pourquoi tous ces impressionnants dispositifs militaires ne sont pas déployés pour récupérer les 13 préfectures occupées par les groupes armés, (dont 10 depuis que le mathématicien de Boy rabe a accédé à la magistrature suprême de l’Etat). Le Président de la République caresse les chefs rebelles dans le sens du poil pour des raisons évidentes qui lui sont propres, tandis qu’ils font souffrir les populations de l’arrière-pays.

Cette gouvernance TOUADERA a fait disparaitre la méritocratie et a laissé la place à la médiocratie où des individus sans parcours académique, ni politique, se prévalent d’accéder à tout.

En tant que chef suprême des armées, il dévalorise la fonction militaire en nommant des chefs rebelles dans les différents postes de responsabilités militaires (commandant de région militaire …).

Ironie du sort, pendant que le monde entier est sous le choc  de la pandémie du Coronavirus et que le bon sens contraint à la solidarité pour rechercher les voies et moyens de lutte contre le terrible COVID-19 qui sème la terreur,  chez nous en Centrafrique, la confiscation du pouvoir de quelle que manière que ce soit est la préoccupation majeure du régime de Bangui, en dépit d’une gouvernance catastrophique, chaotique voire endémique, dont leurs auteurs ne s’en cachent pas.

Plus inquiétant, des informations de dernière minute nous apprennent que suite à une réunion du comité technique entre le Ministère de la santé, l’Institut Pasteur et l’OMS sur la pandémie, le gouvernement a décidé de cacher la réalité des 834 cas détectés. Sûrement à cause de son habituelle et dangereuse incurie à gérer la situation  dans les normes voulues.

Haute trahison ? Crime ? La société civile, voix des sans voix devra s’en saisir pour sauver la population en danger.

Toutefois, il est incroyablement navrant, irrespectueux, irrévérencieux et indécent de la part du Professeur Président d’entreprendre une démarche de soutien auprès de la très haute personnalité qui a fait de lui ce qu’il est devenu, sans qu’à aucun moment,il ne lui en ait témoigné une quelconque marque de gratitude.

Il est vrai aussi que le pouvoir grise ! Et nous vivons en ce moment une sorte  de déraisonnement.

En effet, le locataire du palais de la renaissance vient de faire un bilan à couper le souffle,entaché de beaucoup de mensonges et de contrevérités. Ces arrangements avec la vérité   sont connus de nous autres, qui étions avec lui pendant son record de longévité au poste de premier Ministre.

Le professeur TOUADERA s’arroge même la paternité de certaines réalisations dont l’initiative remonte à l’ère de son bienfaiteur et  pour lesquelles il ne s’exprimait pas à l’époque.

 

Pour toutes ces raisons, entre autres, où il est très sûr d’avoir réussi son mandat, il devrait  rester tranquille, se calmer et attendre que le peuple qu’il croit avoir satisfait à 100% lui renouvelle sa confiance.

Il ne doit surtout pas chercher des problèmes au Président BOZIZE, qui n’est revenu au pays que pour la paix et qui ne veut que la paix, pour le peuple meurtri à qui il a demandé pardon avec humilité.

Eu égard à ce qui précède, le RESOLEP-FC prend à témoin la communauté internationale face  à cette dérive totalitaire inacceptable, dont le  pouvoir de Bangui non seulement s’en rend coupable mais au-delà de tout, semble ne pas prendre conscience, ni mesurer les graves et sempiternelles conséquences sur les pauvres populations centrafricaines.

Le RESOLEP-FC en appelle ainsi à la sagesse de nos traditionnels partenaires, fatigués sans doute, des turpitudes des autorités centrafricaines depuis la désastreuse crise de 2013 à ce jour, afin qu’ils  fassent entendre raison au Président TOUADERA, qui doit éviter les provocations dont il risque d’être tenu  pour seul responsable et attendre le verdict du peuple le 27 décembre 2020,qui sera sans appel.

  Fait à Bangui le 06 avril  2020

 

La Coordonnatrice

 

Dorothée Aimée MALENZAPA

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