Centrafrique : le prix de la carte nationale d’identité toujours maintenu à 6750 frs

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Centrafrique : le prix de la carte nationale d’identité toujours maintenu à 6750 frs

Centrafrique : le prix de la carte nationale d’identité toujours maintenu à 6750 frs

BANGUI, 09 novembre 2020 (RJDH) —Les centrafricains continuent de payer à 6750 frs, la carte nationale d’identité. Près de deux semaines, la société Al-Madina, a été sommée par les élus de la nation de revoir le prix conformément à la loi de finance 2020 qui a fixé le prix à 4500 frs. Plusieurs demandeurs s’en plaignent suite à ce montant et appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités.

Les centrafricains sont une fois de plus venus nombreux devant le bureau de la société Al-Madina installé au sein de la Direction des services judiciaires de la police, en charge de la confection de la carte nationale d’identité.

Malgré la décision des Elus de la nation prononcée par leur président Laurent Gon-Baba, il y a une semaine, les Centrafricains continuent de payer cette carte à 6750 Frs contrairement aux dispositions de la loi des Finances. Une situation déplorée par les Centrafricains, qui accusent certaines personnes qui continuent de payer la carte avec ce montant, « moi j’accuse les Centrafricains qui continuent de payer ce papier à 6750F. Par ce que les élus qui sont nos portes voix, ont voté une loi dont, le montant est arrêté à 4500frs. Nous devons respecter celaDonc les Centrafricains à mon avis, doivent s’unir pour contester la position d’Al-Madina », a déploré ce dernier.

Un autre Centrafricain a renvoyé la balle une fois de plus dans le camp des élus de la nation, qui selon lui, doivent faire le suivi de leur décision, « si les députés ont décidé que la carte nationale d’identité soit payée à 4500F, ils doivent suivre l’exécution sur le terrain ! Mais malheureusement, ils ne tiennent pas compte de la souffrance du peuple » a-t-il lâché.

Le « Mouvement 4500 », parle de vis de procédure de la loi, selon Adrien Koundouzala Porte-parole du mouvement 4500, car cela se fait avec la complicité de certaines autorités du pays, « le président de l’assemblée ne fait que s’aligner sur une loi que lui-même a eu à voter. C’est-à-dire la loi de finance 2020. Cette loi va jusqu’au 31 décembre 2020 du moment où une autre loi n’est pas entrée en vigueur pour abroger celle-ci. Il n’y a pas de raison pour suspension de cette loi ? C’est ce que le mouvement 4500 a toujours déploré. Nous avons compris que la société Al-Madina se prend au-dessus de la loi au vu de certaines autorités de ce pays ».

Le Mouvement 4500 lance un appel citoyen pour « sensibiliser les compatriotes de ne plus aller se faire enregistrer à 6750F. Ceux qui n’ont pas d’urgence, ceux qui n’ont pas d’obligation d’ordre professionnel ou financier, qu’ils abstiennent seulement jusqu’à ce que la décision soit annulée » lance le porte-parole du Mouvement 4500.

Le jeudi 29 octobre 2020 dernier, le Parlement centrafricain a sommé la société Al-Madina au strict respect de la loi de finance. Aujourd’hui, avec cette reprise des activités de la société, il y a lieu de croire que le pouvoir législatif a prêché dans le désert face à ce refus.

 Ketsia KOLISSIO

Source : RJDH

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