Centrafrique : le président Touadéra accusé par les candidats au recrutement des Faca de tripatouillage de la liste des admis

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Des candidats en teste de recrutement des soldats FACA à Bouar dans la Nana-Mambéré. Crédit photo : Gervais Lenga /CNC

Bangui (République centrafricaine) – Le test de recrutement d’un millier des jeunes au sein des FACA continue de faire des remous au sein de la population centrafricaine. Pour cause, près d’un millier des jeunes se sont rassemblés devant le camp Fidèle Obrou à Bangui pour réclamer l’annulation pure et simple de la procédure qu’ils qualifient de biaisée.

« Ce résultat est totalement biaisé. Nous sommes déterminés à réclamer notre droit ». Exclament les manifestants devant le camp Fidèle Obrou ce mardi 4 juin 2019 dans la matinée.

En effet, les candidats soi-disant malheureux, qui se sont retrouvés devant la base du soutien (BSS)  dans le premier arrondissement à Bangui expliquent que leurs noms avaient été tout simplement remplacés par des noms des proches du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA. En conséquence, ils ont décidé de bloquer le départ en formation de ces nouvelles recrues.

Alors que la date initiale du départ en formation avait été programmée pour le lundi dernier, elle est repoussée au mardi 4 juin par l’État-major des armées à cause de cette manifestation.

Entre temps, les manifestants, qui se sont retrouvés massivement dans la matinée ce mardi devant la BSS, ont réussi à ajourner pour la seconde fois le départ en formation de ces nouvelles recrues.

La Minusca, qui devrait accompagner ces jeunes en formation, est contrainte de demander au gouvernement l’annulation de la procédure pour cause d’irrégularité, mais le gouvernement n’a pas encore répondu.

Lancée depuis août 2018, la campagne de recrutement d’environ 1200 jeunes au sein des forces armées centrafricaines (FACA) avait été annulée par une décision du Président de l’Assemblée nationale à cause de nombreuses irrégularités constatées en province comme à Bangui par les députés.

Le Président de la République, furieux de la décision du Président de l’Assemblée nationale, a instruit son ministre de la défense et l’État-major des armées à poursuivre la procédure au grand dam des députés qui étaient nombreux à demander le contraire.

 

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