Centrafrique : le pouvoir de Bangui et des Chinois derrière le vrai – faux retrait de l’UPC de la CPC

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Dans une lettre publiée le lundi 5 avril et adressée aux garants et facilitateurs de l’accord de paix de Khartoum, le « Général d’armée » Ali Darass de l’UPC et ses officiers annoncent au gouvernement centrafricain et à la communauté internationale s’engager à se retirer de la CPC, une nouvelle rébellion créée le mercredi 16 décembre 2020 par l’UPC, le MPC, le FPRC, le 3R, et deux groupes anti-balaka, à Kamba -Kotta, dans la préfecture de l’Ouham, suite au refus du pouvoir de Bangui d’organiser une concertation nationale avant la tenue des élections du 27 décembre 2020, et dont le Coordonnateur général de l’UPC est le chef d’état – major. Ce retrait est justifié par l’insécurité, le non – accès à des soins de santé, la famine et la non – assistance humanitaire dont est victime la population centrafricaine dans les zones sous contrôle des groupes armés, selon les termes de cette lettre. Par conséquent, afin de donner une nouvelle chance à la paix et la sécurité, ils réitèrent leur engagement dans le processus de l’APPRCA.

Mais, si l’authenticité de ce document a été confirmée par RFI, elle est plutôt remise immédiatement en cause par le porte – parole militaire de la Coalition Abakar Sabone. « C’est un faux document monté de toutes pièces venant des usurpateurs depuis Bangui », a – t – il annoncé sur sa page Facebook. D’autres sources bien introduites dans le « Manoir du Graal » et les milieux diplomatiques, par contre, ont affirmé et soutenu à notre rédaction que cette « vraie – fausse » défection de l’UPC de la CPC s’expliquerait par une forte envie du mercenaire nigérien et jadis partenaire de Touadéra et Ngrébada de poursuivre ses activités d’exploitations et de trafics de produits miniers, à savoir or et diamants, dans cette partie si riche de la République en gisements, d’une part, et de répondre à des sollicitations mafieuses exprimées par de véreux opérateurs économiques chinois avec la complicité des autorités nationales, d’autre part. A ce propos, ces sources ont révélé qu’Ali Darass et ses lieutenants viennent d’entrer en possession d’une manne financière dont le montant est évalué à 1.500.000.000 de Fcfa, décaissée par des sujets chinois établis à Bangui pour une transaction et l’achat de deux diamants. Les deux diamants pèseraient chacun 875,85 carats et 1267,98 carats ; c’est ce qui a motivé les acheteurs à débourser le montant sus – mentionné, soit 2.786.979 Dollars, soit 1300 dollars par carat.

Ainsi donc, il ne s’agit pas une nouvelle fois d’une vraie et sincère offre politique visant à travailler au retour définitif de la paix, de la sécurité, de la liberté d’aller et venir et de la réconciliation nationale dans les zones sous contrôle de l’UPC, mais plutôt d’une parfaite entente mafieuse et criminelle avec les bénédictions du pouvoir de Bangui. La rencontre avec ces opérateurs économiques chinois qui vont financer et alimenter, de ce fait, le mercenariat et la guerre en bandes organisées en Centrafrique, avec Ali Darass et ses hommes aurait eu lieu au Soudan du Sud ou en RDC.

Plus que jamais, Ali Darass et ses hommes agissent et réagissent en véritables professionnels du mercenariat, guidés uniquement par la recherche effrénée de l’argent sale, le pillage de nos ressources et le commerce du diamant de sang des Centrafricains. Pour bien entretenir leurs relations et protéger leurs partenaires, ils choisissent délibérément d’éviter de donner une forme crédible et authentique à leur acte administratif. Ils pourraient alors, en l’espèce et au cas où la CPC aurait réussi à s’imposer plus tard, le dénoncer tout naturellement le moment venu en le présentant comme un faux document, d’autant qu’il serait difficile d’authentifier l’écriture et la signature.

La rédaction

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