Centrafrique : le KNK exige la destitution du président Touadéra par les élus de la nation en octobre prochain pour « Haute Trahison »

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Centrafrique : Le KNK adopte une ligne dure face au pouvoir de Touadera

BANGUI, 05 Août 2019 (RJDH) — Le parti Kwa Na Kwa compte entrer dans une phase dure contre le pouvoir en place aux sujets des scandales financiers à répétition, de la violation de la Constitution pour mettre en accusation le chef de l’Etat lors de la prochaine rentrée parlementaire. Il l’a dit dans une interview accordée au RJDH ce mardi 03 septembre 2019.

Le KNK, depuis son basculement dans l’opposition démocratique, a adopté une ligne dure face au pouvoir de Touadera. En se basant sur les soupçons des scandales financiers qui éclaboussent le régime actuel, le KNK attaque aujourd’hui sans cheveux le régime actuel. Pour le parti de l’ancien président de la République François Bozize, le silence du numéro 1 Centrafricain témoigne à suffisance sa complicité car, « qui ne dit mot consent », dit Bertin Bea.

« Nous pensons aujourd’hui que le Chef de l’Etat s’est rendu pratiquement comme celui qui couvre ses scandales financiers voire qui protège ces ministres qui se rendent coupables ou responsables de vol, de corruption, de perception de pot-de-vin, de commission et de rétro-commissions occultes. Non, une République digne de son nom ne peut pas fonctionner dans ces conditions », a martelé Bertin Béa, Secrétaire général du parti KNK.

Selon lui, la liste des scandales est non exhaustive, « il n’y a pas que la question des tueries aujourd’hui à laquelle il laisse faire et sans prendre de position contre ses nouveaux alliés, les chefs des groupes armés. Il y a la question de la gouvernance économique et financière. Le dernier scandale, dans lequel est trompé le ministre des Affaires étrangères, de 200 millions de FCFA encaissés en contrepartie de la rupture de relation diplomatique avec le Kosovo et la délivrance d’un passeport diplomatique au profit d’une de ses parentes. Autant de scandales ! que dit le chef de l’Etat par rapport à ces scandales ? » S’est-il interrogé.

Sans détours, le Secrétaire général du KNK pense que tous les ingrédients sont réunis pour mettre en accusation Faustin Archange Touadera, en appelant les autres députés de la Nation à emboiter le pas, « je lance un appel à tous les députés qu’on appelle des honorables pour que nous puissions prendre nos responsabilités pour que d’ici le mois d’octobre pour mettre en accusation non pas le Premier ministre parce que cela serait dans un cadre de procédure de vote ni la motion de censure mais cela serait une action en vue de la mise en accusation et la destitution du Président de la République pour haute trahison. Il nous faut juste 40 signatures et pas plus pour le faire, comme le stipule les articles 124 et 125 de la Constitution du 30 mars de 2016», a précisé Bertin Béa.

Le Parti KNK, lors des assises du 3ème conseil national du 12 au 18 Août 2019, a clairement annoncé son positionnement dans l’opposition démocratique. Dans un communiqué rendu public la semaine dernière, le parti sollicite les autres partis issus de l’opposition à s’associer pour créer une plate-forme d’opposition afin de réfléchir sur les enjeux des prochaines échéances électorales qui se pointent à l’horizon.

Jefferson Cyrille Yapende

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