Centrafrique : le « journaleux » Albert Yaloké – Mokpemè sommé par la préfecture de justifier sa présence sur le territoire français

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Le ministre – conseiller Albert Yaloké – Mokpemè en charge de la communication à la présidence de la République, ci – devant animateur dans une radio locale dans la banlieue lilloise depuis quelques années et compagnon des 400 coups d’un certain Faustin Archange Touadéra, devenu par la force des choses président de la République centrafricaine, depuis le 30 mars 2016, a été sommé par la préfecture  du lieu de sa résidence  de justifier sa présence sur le territoire français pendant ces cinq dernières années, a – t – on appris des renseignements généraux.

Nommé l’un des communicants du régime de Bangui, suite à la prestation de serment de son « cum panem » et sa prise de fonctions, le 30 mars 2016, celui qui est bénéficiaire des droits sociaux en France, avait quitté sa belle ville de Lille pour prendre à son tour service à Bangui où il vit depuis lors. Il fait partie, ces derniers temps, des hauts responsables politiques et  des thuriféraires du régime de Bangui qui ont conçu et mis en œuvre, avec le concours des mercenaires russes du Groupe Wagner, une politique de désinformation, de manipulation de l’opinion, de grossiers mensonges et d’incitations à la haine et la violence contre l’Onu, la Minusca et son personnel, la France, son légat et ses intérêts stratégiques en Centrafrique.

De ce fait, ils excellent régulièrement  dans une guerre de communication dont le but ne vise qu’à opposer la France, pourtant partenaire privilégié de la République centrafricaine, à la Fédération de la Russie, nouvel allié du pouvoir. Responsable de tous nos malheurs, nos errements et nos imbécilités politiques, selon eux, la Patrie des Droits de l’Homme n’est plus notre incontournable soutien près l’Ue, notre porte – plume devant le conseil de sécurité et notre précieux conseiller auprès des institutions financières internationales de Bretton-Woods. Du fait des accointances avérées entre les autorités nationales et les mercenaires russes du Groupe Wagner, une organisation criminelle internationale dont les principaux responsables sont sous sanctions de l’Onu et de l’Ue, la France dont les plus hautes autorités revendiquent plus de transparence, de visibilité et de lisibilité dans cette coopération, est par conséquent du jour au lendemain devenue la répugnante.

Et pourtant, la plupart de ceux qui président actuellement à la destinée de notre pays, ont étudié en France où sont aujourd’hui scolarisées leurs progénitures, y ont un pied – à – terre, jouissent parfois de la nationalité ou bénéficient d’une carte de séjour et y séjournent régulièrement pour raisons de santé. C’est le cas actuellement du ministre – conseiller Albert Yaloké – Mokpem qui a été évacué sanitairement à Lille pour y subir une chirurgie des testicules. Jugé trop proche de Touadéra et des russes, il est notoirement connu comme l’un des artisans les plus actifs de la communication de désinformation, de manipulation et de mensonges grossiers menée contre la France.

Même si, selon la ministre des affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger Sylvie Baïpo – Témon, « il y a un débat qui n’a pas lieu d’être, la République centrafricaine a tout simplement décidé d’avoir une diplomatie beaucoup plus offensive et beaucoup plus ouverte, la République centrafricaine a des amis, des partenaires, donc elle s’ouvre vers ces partenaires et consolide ses liens avec ses partenaires là, notamment avec la Fédération de la Russie, et dans ce sens-là, un pays ami qui répond positivement à une demande de coopération, on ne peut qu’accepter et faire en sorte de consolider nos relations avec ce pays », à l’occasion du sommet Russie-Afrique qui s’est tenu à Sotchi les 23 et 24 octobre 2019,  dans une interview accordée à Sputnik, cette coopération avec la Fédération de la Russie est loin de remplir toutes les conditions élémentaires d’une coopération classique entre deux Etats, conformément aux us et coutumes des relations internationales. Elle n’est rien d’autre qu’une coopération entre les responsables d’un Etat et une organisation criminelle dénommée « Groupe Wagner » dont le Patron est l’Ami de Vladimir Poutine. En contrepartie des paramilitaires syriens, roumains, tchétchènes, afghans, albanais et Autres pour assurer la sécurité de l’Imposteur de Bangui et contrer les offensives militaires des combattants de la CPC, au lendemain de la tenue des élections groupées et truquées du 27 décembre 2020, il leur est concédé, dans le cadre bilatéral et en flagrante violation des dispositions de l’article 60 de la constitution, des permis miniers, des contrats d’exploitation forestière et des concessions de captation des recettes fiscalo – douanières.

Il a été aussi l’un des organisateurs des manifestations organisées à Bangui, il y a plusieurs mois déjà, par des jeunes acquis à la cause du pouvoir contre certains fonctionnaires onusiens, contre l’ancien représentant du secrétaire général de l’Onu Mankeur Ndiaye, suite à ses propos tenus sur RFI, au lendemain de la publication du rapport du Groupe des experts de l’Onu relatif à des exactions et de graves violations des droits de l’homme commises en Centrafrique par les mercenaires russes du Groupe Wagner, et contre la France et l’ambassadeur Grosgurin. De toutes ces manifestations organisées par les milices à la solde du pouvoir, à savoir les Requins et la Galaxie Nationale Centrafricaine dirigée par un certain Blaise Didacien Kossimatchi contre lequel une plainte de l’ambassadeur Grosgurin datée du 22 juin 2021 est restée sans suite jusqu’à ce jour, il faut rappeler celle du mois de décembre 2021 devant l’ambassade de France où des drapeaux tricolores ont été brûlés.

« Des jeunes innocents manipulés par le régime de Touadera en brûlant l’emblème si vous voulez le drapeau de la France après une manifestation. Cela est un acte ignoble, grave et dangereux pour la République. La manipulation a dépassé la limite en Centrafrique », s’est indigné un internaute centrafricain sur les réseaux sociaux. « Ces campagnes anti-françaises et anti- Minusca ont repris par ce que la France veut pousser les autres pays européens contre le groupe Wagner qui fait du bon travail dans le pays. Ces campagnes vont s’accentuer et élargir aux autres pays européens dans les jours à venir si depuis Bruxelles, cette Union européenne hasarde de sanctionner nos alliés russes, sanctions qui risquent aussi de toucher nos autorités », s’est exclamé Blaise Didacien Kossimatchi de Talitha Khoum, tout en promettant que trois drapeaux français et de l’Union européenne seront brûlés dans les jours à venir.

Alors, fort de tout ce qui précède, qu’est – ce qu’il est venu faire en France ? Pourquoi n’a – t – il pas demandé à être évacué sanitairement en Russie à Vladivostok ou à Sotchi ? Comment justifiera – t – il à la préfecture sa présence pendant ces cinq dernières années sur le territoire français, lui qui émarge sur le budget de l’Etat centrafricain depuis 2016 à ce jour comme conseiller en communication à la présidence de la République, avec rang et prérogatives de ministre ? N’a – t – il pas déclaré que « notre devoir est de renforcer notre système de sécurité pour nous permettre de défendre notre pays sans l’aide de la France »?

Jean – Paul Naïba

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