Centrafrique : le Groupe parlementaire du RDC proteste contre la prorogation de la décision portant suspension des activités du parti

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Frères et Sœurs, militants, militantes, sympathisants et Sympathisantes du RDC, Mesdames et Messieurs des médias nationaux et internationaux, le RDC par ma voix
vous souhaite la bienvenue à l’hôtel SOMBA et vous remercie d’avoir répondu massivement à son invitation.

Frères et Sœurs, distingués invités C’est en février 1987, précisément au congrès de Bangui du 06 et 07 que ce parti a été créé dans le but de : « je cite – Servir de creuset de l’unité nationale ; – Renforcer la volonté du vivre ensemble, l’humanisme et le rassemblement des centrafricains de deux sexes ; – Participer activement au soutien et à l’évolution des institutions démocratiques de la république et de créer de meilleures conditions de progrès ; – Elaborer, proposer et mettre en œuvre les grandes orientations des politiques nécessaires au développement national ; – Contribuer à l’éducation publique, à la participation des citoyens à la vie publique et la formation des élites capables d’assumer des responsabilités publiques et à l’animation du champ politique et enfin, promouvoir la culture de la paix Pour n’en citer que ceux-là. »

Frères et Sœurs, distingués invités, Après la mort du Président Fondateur le 10 février 2010, le parti a connu plusieurs mutations au niveau de son leadership assuré
respectivement par : – Le Frère Louis Pierre GAMBA, de 2010 à 2015 ; – Le Frère Désiré N’zanga Bilal KOLINGBA d’octobre 2015 au 25 avril 2021 date de son décès tragique dont
la succession a ouvert la voie à la crise que connait notre parti jusqu’à ce jour. Cette crise interne dont l’épilogue s’est soldé par l’existence de deux organes concurrents de direction du parti à savoir, le Bureau Politique issu du 5e congrès et le Bureau Politique Provisoire.

Ce bicéphalisme nauséabond a impacté négativement l’image du parti dans la société centrafricaine et désorienté plus d’un militant. Les actions devant les cours et tribunaux de notre pays se sont soldées par un échec retentissant dont le dernier est l’organisation d’un congrès avorté qui a eu pour conséquence, la suspension des activités du parti sur toute l’étendue du territoire pendant une période de trois (3) mois par le Ministre en charge de l’Administration du Territoire à titre conservatoire.

Par ailleurs, des imminents cadres du parti ont entrepris des médiations internes en vue de réconcilier les militants sans succès. C’est ainsi que le groupe parlementaire a repris le flambeau, proposant aux militantes et militants un plan de sortie de crise à l’approche des échéances électorales. Ceux-ci ont rencontré toutes les entités du parti y compris les deux
bureaux politiques en belligérance. Le Comité Directeur, parlement du parti a été sollicité
et celui-ci a donné aux élus (les députés) du parti mandat, de convoquer une session extraordinaire du Comité Directeur le 02 mars 2024. Faisant suite à ces résolutions, le Groupe parlementaire RDC présidé par l’Honorable Mathurin MASSICKINI a introduit une
requête au Ministre en Charge de l’Administration du Territoire, sollicitant une autorisation exceptionnelle en vue de la tenue de la session extraordinaire des Membres du Comité Directeur prévue pour le 02 Mars 2024 en vue de préparer le congrès unitaire pour sortir le RDC de la crise.

Grande fut la surprise du groupe Parlementaire RDC de recevoir un courrier du Ministre en Charge de l’Administration du Territoire daté du 29 Février 2024 réservant une fin de non-recevoir à leur demande allant jusqu’à dénier au comité Directeur du RDC ses pouvoirs. Comme si cela ne suffisait pas, ce même Ministre a pris la décision infondée et injustifiée
n°002/MAT/DIRCAB/DGAT/DAPSE/SAP du 29 février 2024 portant prorogation de trois (3) mois, la suspension à titre provisoire des activités du RDC sur toute l’étendue du territoire. En plus, le Ministre n’a d’oreilles que pour les fossoyeurs du RDC.

Cette décision du Ministre prouve à suffisance la volonté manifeste du Gouvernement d’empêcher notre parti de participer aux élections locales à venir. Mieux, elle porte en elle la volonté manifeste du Gouvernement de faire disparaître le RDC sur l’échiquier politique national. Le RDC rejette avec fermeté ce plan machiavélique et qualifie cette décision d’arbitraire et de forfaiture.

Le RDC rappelle qu’en 37 années d’existence et d’animation de la vie politique nationale dont 25 passées dans l’opposition, il n’a jamais fait l’objet de telle forfaiture. Mieux dans la mémoire collective du centrafricain, ce parti a apporté la paix, le développement et la quiétude dans notre pays et n’a jamais participé ou alimenté les troubles à l’ordre
public.

Face à cette situation, le RDC, par la voix de son groupe parlementaire lance un appel solennel et pressant au Président de la République Chef de l’Etat, garant des institutions nationales et au 1er Ministre Chef du Gouvernement, qu’il soit mis un terme à cette
tentative délibérée d’élimination du RDC sur la scène politique nationale.

Aussi, le RDC rappelle au Gouvernement qu’il est membre de la majorité présidentielle et à ce titre apporte un soutien sans faille aux actions du Président de la République depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat.

Il convient de rappeler que le RDC est resté fidèle à ses engagements même si par ailleurs d’autres ne le font pas.

Messieurs et mesdames les journalistes nous restons à votre disposition pour des questions d’éclaircissements. Vive le RDC ! Que Dieu bénisse notre Pays !

Je vous remercie.

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