Centrafrique : le Gangster de Bangui sous – traite avec de multiples agents obscurs liés à la criminalité organisée…

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Pourquoi l’activiste d’extrême droite Elio Ciolini alias « Bruno Raul Rivera Sanchez » a-t-il reçu un laisser-passer des autorités centrafricaines en Janvier 2010 en qualité de « conseiller spécial du chef de l’Etat » ?

Elio Ciolini s’est distingué au cours des 50 dernières années dans les milieux de l’extrême-droite et à travers diverses escroqueries notamment fait parler de lui en Bolivie, en Italie, en Suisse et en Belgique. Ciolini a opéré sous un certain nombre de fausses identités au cours de sa vie utilisant ainsi la fausse identité « Bruno Raul Rivera Sanchez ».

Elio a d’abord été une première fois incarcéré pour avoir frauduleusement extorqué de grosses sommes d’argent de protection à une femme américaine, après l’avoir convaincue que les services secrets israéliens avaient l’intention de la tuer ainsi que son mari, marchand d’armes, pour avoir vendu des armes aux ennemis d’Israël au Moyen-Orient.

Pour sortir de prison, il a fourni des informations aux autorités italiennes concernant l’’attentat de la gare de Bologne. Connu en Italie sous l’appellation « le massacre de Bologne », ce fut « l’une des plus importantes attaques terroristes que l’Europe a eu à subir au cours du xxème siècle et la plus meurtrière des années de plomb italiennes. L’attentat fit 85 morts et blessa plus de 200 personnes dans la gare de Bologne le 2 août 1980. Des membres d’un groupe d’extrême droite furent condamnés pour l’attentat, tandis que le grand-maître de la loge maçonnique Propaganda Due et deux officiers des services secrets militaires italiens furent condamnés pour entrave à l’enquête. Elio Ciolini fut condamné à neuf ans de prison pour avoir fourni de fausses informations et sciemment détourné l’enquête portant sur ce massacre. Les enquêteurs ont perdu beaucoup de temps à clarifier la situation. Il a alors fait de la prison en Suisse (Champ Dollon).

Proche des milieux d’extrême droite à l’international. Ciolini a été introduit dans les cercles politiques de droite à Bruxelles par Robert Wellens, dont la correspondance avec l’ancien officier SS Leon Degrelle a été découverte lors d’une perquisition à domicile. Il a aussi été proche de la « bande Haemers » (une bande spécialisée dans les attaques de fourgons et qui a aussi « enlevé » l’ancien premier ministre Paul Vanden Boyenants) s’y faisant connaître sous le faux nom de « Colonel Bastiani ».

En Bolivie, il était particulièrement proche de Stefano Delle Chiaie, le terroriste lié à la P2 Lodge qui dirigeait l’organisation d’extrême droite Avanguardia Nazionale.

Elio Ciolini a utilisé cette fausse identité « Bruno Raul Rivera Sanchez » se présentant comme un agent secret dans les relations avec les services de renseignement américains et résidant au Pérou.

Il a été arrêté en Roumanie en septembre 2012 dans le cadre d’une association de malfaiteurs impliquée dans des manipulations de marché et d’autres délits financiers.

Un laissez-passer a été accordé à Elio Ciolini par le gouvernement centrafricain en janvier 2020, sous cette identité de « Bruno Raul Rivera Sanchez ». Il serait rentré en RCA pour jouer un rôle d’intermédiaire dans le cadre d’un trafic de passeports diplomatiques. On constate actuellement une recrudescence de ces trafics de passeports diplomatiques au point que les autorités centrafricaines semblent de plus en plus sous-traiter avec de multiples agents obscurs liés à la criminalité organisée…

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/elio-ciolini-98097

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La rédaction

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