Centrafrique : le Français récemment arrêté accusé d’« espionnage et de complot »

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Arrêté en République centrafricaine en possession d’armes de guerre il y a un mois, un Français est accusé d’« espionnage », de « complot » et d’« atteinte à la sécurité de l’État ». Il encourt « les travaux forcés à perpétuité ».

Un Casque bleu de la Minusca en patrouille le 13 janvier 2021 à l’une des entrées de Bangui où des rebelles armés ont tenté de pénétrer la veille dans la capitale de la Centrafrique. Photo d’illustration.
Un Casque bleu de la Minusca en patrouille le 13 janvier 2021 à l’une des entrées de Bangui où des rebelles armés ont tenté de pénétrer la veille dans la capitale de la Centrafrique. Photo d’illustration. | FLORENT VERGNES / AFP
Un Français arrêté il y a un mois en Centrafrique en possession d’armes de guerre est accusé notamment d’« espionnage », de « complot » et d’« atteinte à la sécurité de l’État », a indiqué mercredi 9 juin le procureur général à l’AFP.

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Juan Rémy Quignolot, interpellé le 10 mai dans la capitale, a été « placé sous mandat de dépôt, en détention provisoire » et l’enquête a été confiée à « un juge d’instruction qui a estimé que les charges sont graves », a expliqué à l’AFP Eric Didier Tambo, procureur général près la Cour d’appel de Bangui. Il encourt « les travaux forcés à perpétuité », selon le magistrat.

« Les chefs d’accusation sont espionnage, détention illégale d’armes de guerre et de chasse, association de malfaiteurs, atteinte à la sécurité intérieure de l’État et complot », a ajouté Eric Didier Tambo, sans toutefois détailler pour quels pays ou organisation Juan Rémy Quignolot est accusé d’espionner.

« Une énorme quantité d’armes de guerre »

Des photos de son arrestation avaient été diffusées sur les réseaux sociaux, montrant le Français les mains liées dans le dos au pied d’un important arsenal. Le gouvernement l’avait alors accusé de détenir chez lui « une énorme quantité d’armes de guerre » et de se présenter comme « un journaliste ».

Paris avait dénoncé, deux jours plus tard, son arrestation et sa médiatisation comme une « instrumentalisation manifeste […] par le biais de réseaux de désinformation liés à la promotion d’intérêts bien identifiés qui sont habitués à viser la présence et l’action de la France en République centrafricaine ».

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