Centrafrique : le député Sall Karim Sédar à la tête d’un nouveau groupe armé à Grimari à la solde de Touadéra ?

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Dans un communiqué de presse rendu public le 03 août 2020, le mouvement politique dénommé « BEAFRIKA TI E KWE » de l’ancien premier ministre Mahamat Kamoun, membre de la COD – 2020, informait l’opinion nationale et internationale que ses représentants, en mission de redynamisation de ses organes de base à Grimari dans la préfecture de la Ouaka, d’une part, et de sensibilisation du grand public et de la population locale à l’enrôlement sur les listes électorales, d’autre part, ont été agressés par un groupe d’antibalaka qui a, de ce fait, empêché la tenue de leur réunion. Un véhicule aurait même été emporté par les agresseurs. Quelques minutes seulement plus tard, alors qu’ils avaient eu l’outrecuidance de tirer sur un véhicule des Faca qui passait, il s’en est suivi de violents affrontements, avec à l’arrivée des blessés et la mort d’un des leurs, un général autoproclamé répondant au nom de Manda.

Selon des informations de sources locales indépendantes, cette attaque est l’œuvre d’un nouveau groupe armé, acquis à la cause du Gangster de Bangui et dont le commandant en chef et le grand financier ne serait rien d’autre qu’un certain Sall Karim Sédar, actuel député de Grimari, de mère Banda et de père sénégalais. C’est lui qui approvisionnerait régulièrement en armes et munitions les Antibalaka de cette localité, par l’entremise de son Mouvement Synergie Centrafrique. A plusieurs reprises, les membres de ce nouveau groupe armé ont été sélectionnés et envoyés en mission de formation à Bangui. Le sous – préfet sortant aurait été limogé de ses fonctions pour avoir eu le courage de tenir informée sa haute hiérarchie des activités louches et des menées attentatoires à l’ordre public et la quiétude dont s’était rendu coupable ce député, membre influent du parti – Etat dénommé MCU.

La stratégie de ce jeune aux dents longues et aiguisées consisterait, à l’approche des échéances électorales,  à intimider de potentiels concurrents et même à les agresser physiquement, si ce n’est pas tout simplement de leur interdire l’accès à ce qui semble sa propriété privée et exclusive. En décidant, par conséquent,  de se rendre à Grimari pour y exercer des activités politiques, les représentants du mouvement « BEAFRIKA TI E KWE » auraient donc sans aucun doute violé les lois précitées et devraient à en payer le prix. De la même manière, poursuivent nos sources, il aurait déjà acheté pour sa cause et celle du Gangster de Boy – Rabé, et financé certaines candidatures aux législatives dans les circonscriptions de Sibut, Mala, Djoukou et Kouango qui seraient déjà en campagne avant l’heure et auraient régulièrement recours à ce nouveau groupe. Une stratégie qui n’a rien à envier au mode opératoire et aux graves exactions auxquels recourent ces derniers temps Ali Darass de l’UPC, Mahamat Al – Katim du MCP et Abbas Siddiki de 3R, partenaires du gouvernement, dans les zones sous leur contrôle.

Ces allégations qui constituent de graves accusations, celles d’entrave à la liberté d’aller et venir et celles d’atteinte à l’intégrité physique et aux biens tant publics que privés, ne sauraient rester impunies , doivent attirer l’attention des plus hautes autorités et exiger l’ouverture d’une enquête afin de situer les responsabilités et poursuivre leurs auteurs en justice afin qu’ils puissent répondre de leurs actes. La saisine du procureur de Bangui ou de Bambari par le mouvement « BEAFRIKA TI E KWE » d’une plainte en bonne et due forme participerait de cette nécessité impérieuse de manifestation de la vérité.

Rappelons, pour terminer que, selon ces mêmes sources,  c’est le député Sall Karim Sédar qui est candidat à sa succession sous la bannière du MCU/Synergie Centrafricaine et qui se fait pompeusement appelé ministre, qui a nommé son cadet au poste de général à la tête de  cette bande de pillards. Blessé lors des affrontements avec les Faca, il aurait rendu l’âme quelques minutes plus tard ; choqué, son patron ministre et Grand – frère aurait décidé de lancer des actions en réprésailles. Informé de la situation, le haut commandement militaire a décidé d’envoyer surplace un renfort des Faca, depuis lundi soir.

Affaire à suivre….

Batouala

 

 

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