Centrafrique : l’assassin de la démocratie centrafricaine Mme Darlan Danièle promue au rang des icônes des droits de l’homme et de l’état de droit !

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RCA | DANIÈLE DARLAN,PRIX FRANCO-ALLEMAND DES DROITS DE L’HOMME ET DE L’ÉTAT DE DROIT 2023

Bangui (République centrafricaine) – L’annonce a été portée à la connaissance de @RcaAxiome par un follower depuis l’hexagone. ‘’Danielle Darlan, ancienne présidente de la Cour constitutionnelle est Prix franco-allemand des droits de l’homme et de l’État de droit 203’’, a annoncé le lanceur d’alerte qui requiert l’anonymat. Très vite la nouvelle a été reprise sur le compte X l’homme politique Bea Bertin quelques heures plus tard et confirmée par France diplomatie en ligne.

Parmi les récipiendaires du prix franco-allemand des droits de l’Homme cette année, douze personnalités – dont Danièle Darlan – dirigeants des organisations non gouvernementales,
des acteurs de la société civile, des personnalités engagées pour la protection et la promotion des droits de l’Homme. Ces personnalités ont en commun, la défense des droits de celles et ceux dont les voix doivent être davantage entendues : les femmes, les réfugiés, les personnes LGBT+ ou encore les détenus, selon le gouvernement français. Des personnalités qui se battent au quotidien pour la justice, pour la participation à la vie publique et politique ou encore pour la liberté de l’information et des médias et mènent
ce combat dans des conditions toujours difficiles, souvent au péril de leur liberté et parfois même au péril de leur vie.

SYMBOLE FORT ET APPARENCES SEDUISANTES ET TROMPEUSES

En Centrafrique et pour sa communauté dans le monde en générale, l’annonce du Prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit 2023 décernée à Mme Darlan est un symbole fort, une lueur d’espoir pour la protection et à la promotion d’un domaine essentiel qui s’est vidé de sa substance depuis le retour à l’ordre constitutionnel en 2026 ; un le contexte où les violations des droits humains et le manque de l’Etat de droit, la lutte contre l’impunité ont des apparences séduisantes et trompeuses. ‘’Prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit 2023 attribué le 10/12/2023, Mme le Prof Danièle Darlan, injustement et illégalement limogée de la cour constitutionnelle fait partie des 12 lauréats. Nous lui adressons nos plus vives [félicitations]’’, a twitté, très tôt ce matin, Bea Bertin, vice-président du parti politique centrafricain Kwa Na Kwa, ancien ministre et député de RCA. ‘’Ce prix attribué à Mme le Prof Darlan, rendu public ce 20/01/2024, jour de notre grande manifestation pour justement défendre l’État de droit bafoué en RCA est tout un symbole. En tout cas, un prix que n’est prêt d’obtenir Touadera’’, poursuit l’homme
politique centrafricain. Injustice et illégal sont deux mots-clés qui rappellent un récent passé douloureux, agressif et indigne à l’évocation du nom Danièle Darlan dans le milieu politique en centrafricain.

DANIÈLE DARLAN, LA JUGE QUI A DIT NON AU PRESIDENT TOUADERA

À 72 ans entamés, ce professeur de droits à l’Université de Bangui est l’oriflamme vivante de la droiture et une icône de la résistance qui fait référence en Centrafrique et particulièrement dans le milieu féminin pour son leadership. Femme d’audace, Mme Daniele Darlan, ce sont deux décisions défavorables aux autorités de Bangui sur les modalités de la cryptomonnaie Sangocoin et surtout à Touadera, sur le projet de réforme de la Constitution. Danièle Darlan avait refusé de reconnaître la légitimité de l’institution. Et va
préférer son limogeage à son maintien au poste dans cette troublante condition.

‘‘SA DÉFENSE DE LA CONSTITUTION’’ RÉCOMPENSÉE À WASHINGTON

Poussée à la retraite de son poste de présidente de la cour c o n s t i t u t i o n n e l l e centrafricaine en 2022 – dans des conditions contestées par elle en personne – par ses
collègues de la cour et par l’opposition, Danièle Darlan avait reçu plus tard, en compagnie
de dix autres femmes, une récompense de femme de courage internationale en présence de la première dame Jill Biden et du secrétaire d’État Anthony Blinken. Une distinction qui reconnaît ses efforts pour protéger la constitution. D’ailleurs et à ce propos, le communiqué du département d’État avait tenu saluer reconnaitre Danièle Darlan et ‘’sa défense de la Constitution de son pays, son héroïsme dans la sauvegarde de l’indépendance judiciaire et son refus de se laisser influencer par des menaces ou des pressions politiques’’ ainsi que
son engagement inébranlable en faveur de l’état de droit. Le ministère américain des Affaires étrangères notait que son dernier acte en tant que présidente de la Cour aura été de refuser une réforme constitutionnelle voulue par le président Touadéra. Sa ténacité lui a valu le surnom de ‘’dame de fer’’, note enfin l’administration américaine.

HEUREUSE COÏNCIDENCE ET CÉLÉBRATION

Si ce 20 janvier 2024, la France et l’Allemagne rendent hommage à l’ensemble des femmes et hommes pour leur engagement exemplaire en faveur de la protection et à la promotion des droits de l’Homme partout dans le monde, cette même date verra rassembler à Paris une manifestation de la diaspora centrafricaine d’Europe et d’ailleurs contre le système autocrate du pouvoir en République centrafricaine. A l’occasion, la diaspora entend sensibiliser l’opinion publique européenne et planétaire, mobiliser l’attention, soutenir les victimes violations des droits de l’Homme et faire en sorte que les gouvernements des pays amis aident à s’engager pleinement à lutter contre le graves violations de droits en Centrafrique. Sans doute, en misant sur le succès et l’importance du rassemblement de Paris en mi-journée, les promoteurs de cette manifestation n’ont pas prévu qu’à la veille,
une Centrafricaine de haut background professionnel, est honorée par un prix européen, des droits de l’Homme et de l’État de droit.

A travers ce prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit 2023, attribué à Danièle Darlan, la France et l’Allemagne récompensent et renforcent l’engagement de la société civile centrafricaine et surtout des démocrates et autres résistants pour la dignité humaine et les droits de l’Homme inaliénables en terre centrafricaine. Ce soir, ils seront nombreux à assister à la remise du prix et témoigneront, pour l’histoire, que la protection, la garantie et le renforcement des droits de l’Homme sont des conditions indispensables pour la liberté, la justice et la paix en Centrafrique et dans le monde. Ils, ce seront Béatrice Epaye, Paul Crescent Beninga, Ben Wilson Ngassan, Kessy Ekomo Soignet, pour ne citer que ceux-ci. Ce moment de réjouissance se fera, sans aucun doute, en l’absence des plus hautes autorités dont le ministre d’Etat à la justice, à la promotion des Droits humains, et de la bonne gouvernance, Abazene Djoubaye et le chef de l’État centrafricain, Faustin Archange Touadera. Ne demandez pas à @RcaAxiome pourquoi.

@RcaAxiome

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