
CENTRAFRIQUE: LA MORT SUSPECTE DE L’IMAM OMAR KOBINE LAYAMA
Par Soter Magnificat
L’Imam Omar Kobine Layama, président du Conseil islamique suprême de la République centrafricaine, un des leaders de la Plateforme des confessions religieuses en Centrafrique (PCRCA), est décédé à Bangui le samedi 28 novembre 2020 soir, des suites d’une très courte maladie dont on ne connaît pas encore les origines précises, mais tout porte à croire qu’il s’agit d’une intoxication alimentaire ou d’un « foudroiement mystique » comme le laisse entendre l’opinion commune.
A propos justement, de bonnes sources indiquent :
-que l’Imam s’est plaint d’un mal de ventre le samedi 28 novembre dernier à partir de 13h;
-qu’en raison de ce mal au ventre, il est arrivé en retard à la prière de 15h qu’il préside habituellement à bonne heure;
-quand il a fini sa prière de 15h (qu’il a faite à seul!), il est reparti chez lui avec les mains au bas ventre, donnant l’impression qu’il souffrait sérieusement au ventre;
-le mal se serait aggravé vers 18h à son domicile, à Ouango;
-transporté d’urgence à l’hôpital communautaire vers 20h, il y est mort juste quand le médecin appelé́ au secours est arrivé.
Si ces informations s’avèrent, il y a lieu de dire que les choses se sont allées trop vite pour cet homme de Dieu. Aussi, les questions suivantes se posent:
1-Où est-ce qu’il a mangé le samedi avant la traditionnelle prière de 13h?
2-Qu’est-ce qu’il avait mangé ce midi et qui avait préparé le plat?
3-Avec qui il avait mangé ou partagé le plat du matin et de midi?
4-Comment expliquer qu’il s’était trouvé seul à faire la prière de 15h alors que c’est une heure de prière obligatoire pour tous les musulmans pratiquants, en commençant par sa famille biologique, les adeptes qui fréquentent la mosquée et l’équipe du CIS qu’il dirige?
5-L’Imam ne dispose-t-il pas d’un médecin personnel qui doit l’assister en cas d’urgence?
6-Pourquoi cette mort brusque maintenant, au moment où le peuple centrafricain se prépare à aller aux élections présidentielle et législatives pour lesquelles les sages conseils des hautes autorités religieuses comme lui, fort de son expérience de médiation pour la paix et la cohésion sociale avec ses confrères Dieudonné cardinal Nzapalainga de l’église catholique, apôtre Nicolas Guèrèkoyamé Gbangou des évangéliques de Centrafrique?
Il est de notoriété publique que le trio Nzapalainga-Kobine-Guèrèkoyamé joue un rôle très important depuis 2013 pour amener les chrétiens, les musulmans et les animistes à des meilleurs sentiments, pour que l’extérieur et les Centrafricains eux-mêmes ne considèrent pas leur crise ni ne la transforment en un conflit entre musulmans et chrétiens/animistes.
La mort prématurée de l’Imam Kobine Layama a tout l’air d’une attaque mystique ou d’un empoisonnement dont il serait victime. Sa mort prive le révérend pasteur Nicolas Singa Gbanzia, le nouveau président de l’Association des évangéliques de Centrafrique (AEC) et remplaçant de l’apôtre Guèrèkoyamè Gbangou, d’une somme d’expériences pour la mission de la plateforme des confessions religieuses.
Aussi, lorsqu’on sait que le cardinal Nzapalainga a failli mourir de façon aussi brusque et inattendue il n’y a pas longtemps, qu’il a dû subir des opérations chirurgicales délicates pour se tirer d’affaires, il y a de quoi se demander pourquoi ce mauvais sort s’abat sur ces illustres autorités religieuses centrafricaines. Avec ce qui vient d’arriver à l’Imam Kobine, on peut penser qu’il s’agit d’un plan ourdi par les ennemis de la paix pour liquider les trois leaders historiques de la plateforme des confessions religieuses.
Par conséquent, Nzapalainga, Guèrèkoyamè, Singa Gbanzia et celui qui va remplacer l’Imam Kobine Layama doivent être vigilants sur tous les plans (alimentaire, sanitaire, sécuritaire, relationnel), pour ne pas tomber dans le piège du diable. Ils doivent éviter de manger n’importe comment et n’importe quoi avec n’importe qui, éviter de s’asseoir sur n’importe quoi, car on peut les empoisonner en utilisant les chaises, les fauteuils, les assiettes voire les mouchoirs à jeter.
Quant à toi, Omar Kobine Layama, vas en paix ! Tu n’as pas lutté pour rien. Ceux qui voulaient ta mort ou qui ne vouaient pas que tu sois à la tête de la communauté islamique centrafricaine, peuvent se réjouir mais qu’ils sachent qu’ils iront en enfer, à l’opposé de là où tu es déjà: à la droite de Allah qui sait récompenser ses enfants et serviteurs fidèles.
Adieu, Kobine !
Soter Magnificat
Source: MEDIAS+ JEUDI 03 DÉCEMBRE 2020