Centrafrique : La MINUSCA interdit à l’UPC de circuler en armes à Alindao

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ALINDAO, le 11 janvier 2020 (RJDH)— La MINUSCA a annoncé le déploiement des forces spéciales népalaises et du Gabonais pour le contrôle de la ville d’Alindao. Des mesures ont été prises par la mission onusienne interdisant aux combattants rebelles de circuler dans la ville avec armes à la main et la Minusca leur exige le démantèlement de tout point de contrôle à Alindao. C’est ce qu’a fait savoir, Vladimir Monteiro, dans une interview accordée au RJDH ce vendredi.

Ces mesures, selon Vladimir Monteiro, porte-parole de la MINUSCA, sont prises pour créer un climat détendu favorable au retour de la paix dans la région en commençant par l’interdiction faite aux combattants rebelles de l’UPC de circuler en armes dans la ville d’Alindao. « Nous avons interdit aux hommes de l’UPC de circuler en armes dans la ville, pas de taxes imposées à la population et ils doivent démanteler tous les check-points dans la ville », a déclaré le porte-parole de la mission onusienne en Centrafrique.

En plus d’interdiction de circuler en armes faite aux hommes de l’UPC, la MINUSCA annonce qu’elle a renforcé ses dispositifs militaires à Alindao pour la protection des civils. « Nous avons renforcé notre position depuis Bambari avec de nouveaux casques bleus », a indiqué Vladimir Monteiro, avant d’ajouter que, « le comité de sécurité de la zone a rencontré les responsables des deux parties pour s’assurer qu’il n’y aurait plus de tirs dans la région », a – t – il dit.

Si la MINUSCA ne veut pas pour le moment donner un bilan des violences meurtrières du jeudi déclenchées par les combattants rebelles de l’UPC, signataire de l’accord de paix du 6 février 2019 à Bangui, pour Caritas Alindao, la situation humanitaire et sécuritaire est très inquiétante à Alindao et à Mingala. Le bilan fait état du pillage et de l’incendie du bloc 2 du site des déplacés internes AFAPS et une partie du site d’ELIM. « A l’heure actuelle, certaines PDIs du site AFAPS ont trouvé refuge à l’hôpital d’Alindao et dans certaines familles d’accueil », a indiqué Caritas Alindao. Par contre, le site catholique accueille depuis jeudi certaines personnes déplacées internes du site ELIM. Pris de panique, au regard de la situation, les déplacés du site catholique gardant encore les séquelles du drame de 15 novembre 2018, ont fui  vers le village Datoko (7 km d’Alindao).

Par ailleurs, les éléments de l’UPC continuent leur conquête de territoire dans la sous-préfecture de Mingala. Après la conquête et l’occupation des villages de Kollo, Kabou 3, Zounguinza, et Drochengba, le village Morouba (Mangadja) vient de tomber sous leur contrôle, selon de sources locales.

Une situation qui crée d’énormes besoins humanitaires mais qui en même temps, prive les populations de ladite localité de l’accès à une quelconque assistance humanitaire, vu l’éloignement et l’isolement de la zone.

Source : RJDH

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