Centrafrique : la Minusca ferme les yeux sur l’occupation du CNHUB par les mercenaires du Groupe Wagner

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En Centrafrique, les mercenaires russes à la solde de Touadéra occupent désormais les chambres du Centre National Hospitalier Universitaire de Bangui en lieu et place des malades, sans aucune réaction de la part des 14.000 soldats onusiens installés dans le pays et de leur cheffe, la rwandaise Rugwabiza Valentine.

Des informations parvenues à notre rédaction font état de que ce que les « Affreux Blancs » du Groupe Wagner qui, tous les jours, prennent directement leurs ordres de l’Imposteur de Bangui et qui lui rendent personnellement compte de leurs actes criminels, odieux et apocalyptiques, occupent désormais, il y a de cela plus d’une semaine déjà, les chambres du Centre National Hospitalier Universitaire de Bangui, au vu et au su de tous. Après avoir chassé « manu militari » des patients et des malades qui étaient hospitalisés pour des examens, des traitements et des soins intensifs, ces chiens errants, puants l’odeur de la mort qui ont été expulsés des différents hôtels de la capitale Bangui, où ils avaient érigé leurs garnisons, pour non – paiements des loyers et insalubrités,  se sont emparés depuis lors de leurs lits.

A ce jour, ni la présidence centrafricaine ni la représentation nationale ni le gouvernement n’ont pris la parole pour dénoncer et condamner cette abomination, en la méconnaissance totale de la règle du droit international humanitaire (DIH), selon laquelle, les établissements de santé et autres unités sanitaires, notamment les hôpitaux, ne doivent pas être l’objet d’attaques et d’occupations par des forces armées. Cette protection s’applique aussi aux blessés et aux malades, ainsi qu’aux personnels de santé et aux moyens de transport sanitaires. Une règle fondamentalement sacrée qui comporte peu d’exceptions, à l’exception de ce que nous sommes en République centrafricaine, un Etat de non -droit, une nouvelle Transnistrie en plein cœur du continent africain, une « terra incognita » où règnent des criminels de la pire espèce, des trafiquants d’armes et de drogue, des contrebandiers de tout acabit et des experts en corruption et en fabrication de faux billets de banque, sous l’œil approbateur de la Minusca, de la France et des Etats – Unis, communément appelées « Grandes Démocraties Occidentales ».

Rappelons qu’en décembre 2019, quatre employés de Médecins Sans Frontières étaient retenus sans qu’aucune explication ne fût donnée et contre leur gré dans les locaux de l’Office Centrafricain de Répression du Banditisme (OCRB) et de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) à Bangui en République centrafricaine.  « Nous demandons des explications claires sur les raisons pour lesquelles nos employés sont arrêtés et retenus au mépris du droit applicable et sur les procédures en cours. Il est inacceptable que du personnel hospitalier soit traité ainsi alors qu’ils ne fait que son travail »avait déclaré Pierre Mendiharat, directeur adjoint des opérations pour Médecins Sans Frontières.

Le samedi 14 décembre 2019, des éléments armés des forces de sécurité centrafricaines avaient fait irruption dans l’hôpital SICA géré par MSF à Bangui. Ils étaient lourdement armés malgré l’interdiction claire d’introduire des armes dans les structures médicales. Des opérations de fouille avaient ensuite été entreprises dans les locaux de l’hôpital et d’autres bâtiments de l’organisation. Des employés internationaux du personnel MSF avaient été sommés de se rendre dans les locaux de l’OCRB, escortés de plusieurs véhicules de police. L’un d’eux y avait été retenu, sans notification des motifs, jusqu’au 19 décembre, date à laquelle il avait fait l’objet d’un brutal transfert vers les locaux de la DST. Trois autres employés étaient retenus contre leur gré dans  les locaux de l’OCRB depuis la soirée du 18 décembre.

« Nous sommes extrêmement inquiets pour nos employés. Nul ne peut être retenu par des forces de l’ordre sans être informé des motifs et nous demandons à ce que ces atteintes graves cessent immédiatement, ajoute Pierre Mendiharat. Malgré nos efforts pour comprendre ce qui nous est reproché, nous n’avons toujours aucune explication. Dans ces conditions, nous n’avons d’autre choix que de suspendre nos activités à l’hôpital de SICA à Bangui, à l’exception de la prise en charge des urgences vitales. Pour pouvoir continuer à soigner, nous avons besoin de garanties quant à l’engagement de tous à respecter le droit et l’éthique médicale dans nos structures, envers nos patients et nos équipes », avait -il conclu.

Ainsi donc, après avoir solennellement validé l’instauration de la dictature en Centrafrique par l’adoption de la résolution 2709 du conseil de sécurité du 15 novembre 2023, et faisant suite au classement sans suite du Rapport du Groupe de Travail des Experts de l’Onu sur la situation des droits humains en RCA, du 21 juin 2021, voilà la communauté internationale qui, par son silence total sur l’occupation du Centre National Hospitalier Universitaire de Bangui par les mercenaires du Groupe Wagner, dénie aux Centrafricaines et aux Centrafricains le droit sacré et inaliénable à l’accès à des institutions sanitaires et à des soins de première nécessité dans leur propre pays. Ne s’était – elle tue sur la violation des Sages – Femmes dans les locaux de la maternité de la gendarmerie du Camp IZAMO ?

« L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère… », avait exclamé la légende africaine Thomas Sankara !

La rédaction

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