Centrafrique : « La gestion de ces fonds qui n’auraient pas transité par le Trésor public centrafricain soulève la controverse », selon un Rapport d’activités de l’APF

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« …..AOÛT 2014

4 août : Des réfugiées accusent des soldats de la MISCA de violences sexuelles. C’est notamment le cas à Bambari où de nombreux témoignages pointent l’attitude des éléments de la force africaine de maintien de la paix qui se livreraient à des abus, du harcèlement et de l’exploitation sexuelle sur de jeunes déplacées.
5 août : La ville de Bambari est coupée en deux entre Séléka et anti-Balaka. Dans cette ville, les civils sont pris entre deux feux, malgré la présence des forces de Sangaris et de la MISCA. Des affrontements très violents entre la force française Sangaris et des membres de la Séléka sont rapportés à Batangafo, dans le nord de la Centrafrique.
6 août : Démission du gouvernement, dans la foulée du fragile accord de paix signé à Brazzaville. Cette démission est censée relancer une transition politique en panne.
9 août : Une marche pour la paix a rassemblé des milliers de personnes à Bangui.
10 août : Mahamat Kamoun, un musulman, est nommé premier ministre pour diriger la transition, une première depuis l’indépendance du pays.
11 août : La Séléka annonce qu’elle ne participera pas au prochain gouvernement.

SEPTEMBRE 2014

1er septembre : Le président de l’Autorité nationale des élections (ANE) affirme que la transition en Centrafrique va se prolonger. Selon lui, les élections prévues en février 2015 ne pourront pas être organisées à temps.
15 septembre : La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) prend le relais de la MISCA.
24 septembre : La CPI ouvre une enquête sur une liste de crimes perpétrés à la fois par la Séléka et par les anti-Balaka.

OCTOBRE 2014

11 octobre : La présidente Samba-Panza promet la libération prochaine des cadres anti-balaka qui n’ont pas commis de crime. Il s’agissait d’une des principales revendications des anti-Balaka.
13 octobre : Le premier ministre Mahamat Kamoun refuse de se présenter devant les membres du Conseil national de Transition où il devait être entendu sur l’utilisation de 2,5 des 10 millions de dollars versés par l’Angola aux autorités de transition centrafricaine. La gestion de ces fonds, qui n’auraient pas transité par le Trésor public centrafricain, soulève la controverse.
16 octobre : Le premier ministre Mahamat Kamoun est finalement entendu par le CNT sur l’utilisation de 2,5 millions des 10 millions de dollars du don angolais.
27 octobre : Deux cadres de la Séléka, Ali Darassa et Mahamat al-Khatim, créent leur mouvement politicomilitaire : l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC).
29 octobre : Le Parlement renonce à la mise en place d’une commission d’enquête sur la gestion des fonds versés par l’Angola.

NOVEMBRE 2014

11 novembre : Pour la première fois, le groupe de contact international sur la Centrafrique se réunit à Bangui. Le « G8 » regroupe notamment l’Union africaine, les Nations Unies, l’Union européenne, la France, les États-Unis, le Congo, la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) et la Banque mondiale. Le groupe entérine le nouveau calendrier proposé par l’Autorité nationale des élections, qui prévoit la tenue des scrutins présidentiel et législatifs couplés en juin 2015 pour le premier tour et en juillet 2015 pour le second. Il valide également la tenue d’un forum de réconciliation nationale à Bangui au plus tard en janvier 2015.
13 novembre : Les éléments de l’ex-Séléka, cantonnés à Bangui depuis le mois de janvier, expriment leur colère. Ces derniers, répartis dans les trois camps de RDOT, BSS et Beal, estiment vivre dans des conditions déplorables. Les occupants du camp Beal menacent de faire sauter un dépôt de munitions.
14 novembre : Le gouvernement centrafricain porte plainte à Paris contre François Bozizé, pour obtenir une enquête sur les biens qui auraient été acquis par l’ex-président et son entourage.
21 novembre : L’ex-rébellion Séléka est désormais divisée en trois factions : celle du général Zacharia Damane, celle de Nourredine Adam et celle de Ali Darras.
24 novembre : Le Mouvement de libération du peuple centrafricain désigne Martin Ziguélé pour être candidat à l’élection présidentielle prévue en juin 2015 en RCA.

DÉCEMBRE 2014

10 décembre : François Bozizé indique vouloir revenir sur la scène politique centrafricaine. Dans une adresse à la nation, l’ancien président centrafricain revient sur son départ et livre sa lecture de la situation socio-économique et politique centrafricaine, tout en dessinant ses projets politiques.
22 décembre : Des heurts opposent des anti-balaka et des éléments de l’UPC, un groupe composé d’ex-Séléka, à Gbotobadia, un village situé à une trentaine de kilomètres de Bambari. Ces violences remettent en cause la poursuite des pourparlers en cours à Bambari entre anti-Balaka et ex-Séléka.
29 décembre : Différents responsables de l’ex-coalition Séléka ainsi que des chefs anti-balaka sont invités à Nairobi, la capitale kenyane, où se trouveraient l’ancien président Djotodia et son adversaire de 2013, François Bozizé. Les autorités centrafricaines de transition annoncent ne pas avoir été associées à cette démarche….. »

Source : Rapport d’activités de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie

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