Avec la montée de #Ezingobiani, Front Uni pour la défense de la Nation, d’éveil de conscience et de sursaut patriotique, la Centrafrique se [re]trouve, pour une fois encore, à la croisée des chemins. Elle est au cœur des [mêmes] préoccupations de développement dans lesquelles sont engagés dirigeants et population ce, depuis plusieurs décennies.
Ces derniers peinent à trouver une issue heureuse à partir de laquelle le pays pourrait jouer un rôle de premier plan sur la scène nationale et voir internationale.
Il est nécessaire de réfléchir à une nouvelle génération de leaders, capables de relever plusieurs défis comme celui de la refondation de l’Etat post conflit, de la promotion de la démocratie et des droits humains, et de la mise en place de nouvelles conditions de paix et de liberté, gage d’un développement durable.
Toutefois, il y a lieu de relever sans se tromper que l’immense majorité des citoyens sympathisants du mouvement E zingo biani est désabusée par la faillite éthique et politique des leaders qui dirigent la contestation. Une déception qui soulève d’importantes préoccupations quant au succès attendu de cette fronde.
Quelle capacité de survie dispose E zingo biani pour créer une onde de choc et faire en sorte que cette forte secousse géopolitique provoquée – qui a déstabilisé [en Afrique] des régimes réputés solides comme du granit fait plier sinon emporte le pouvoir de Bangui ? Pourquoi les appels à la révolte de certaines oppositions politiques du pays n’ont guère suscité l’enthousiasme du peuple pourtant avide de justice sociale ou oppressés par les gouvernements successifs dont les allégeances, dans la plupart des cas, tiennent à un autoritarisme musclé ou à une corruption endémique ?
L’horizon n’est pas pour autant bouché. Entre les mains de ces millions de centrafricains laborieux – curieux du vaste monde – qui s’organisent à l’intérieur comme à l’extérieur du continent et tentent de concevoir un modèle de pays innovant de développement et de cohésion sociale qui pourra émerger lentement mais inexorablement, une Centrafrique apaisée, performante et compétitive.
Nous, ici, on peut se permettre de rire de la réalité actuelle.
