Centrafrique : la dégradation des avenues à Bangui ou l’un des bilans de la gouvernance « Touadéra »

Plusieurs facteurs expliquent ce problème de dégradation graduelle des routes. D’abord, les collecteurs et voiries ne sont pas en nombre suffisant dans la ville et surtout plusieurs canaux sont bouchés. Ce qui fragilise les travaux de colmatage réalisés par les entreprises d’entretien routier.

Depuis le début de la saison des pluies, il est difficile de rouler aisément sur les rues de la capitale centrafricaine à cause des nids de poule apparus pratiquement sur toutes les artères. Cette situation n’arrange pas les usagers qui s’en plaignent. Sur l’avenue Kongo Wara  dans le 1^er arrondissement par exemple, le constat est bien amer. De grands trous sont observables le long de cette route, pratiquement désertée à cause de sa dégradation.

Cet état déplorable des routes est à l’origine de nombreux accidents de circulation impliquant motocyclistes, automobilistes ou encore piétons avec des conséquences dramatiques.

« l’état des routes n’honore pas la capitale. Il est à l’origine des accidents de la circulation et ne permet pas une libre circulation » déplore un Banguissois rencontré dans le 6e arrondissement. Il appelle les autorités à prendre au sérieux cette situation.

Dans le 8^ème arrondissement de Bangui, la portion de l’Avenue des Martyrs qui mène à l’unique aéroport de la ville est dans un état de dégradation très avancée, au point de révolter les riverains.

« Imaginez vous un peu, les étrangers qui arrivent à Bangui empruntent cette route. Je ne sais comment décrire cette situation » regrette un riverain.

Depuis 2016, des efforts sont faits pour réhabiliter certains axes de Bangui.  Seulement, ces efforts du gouvernement restent en deçà des attentes de la population au regard des travaux souvent faits dans le mépris total des règles de l’art.