Centrafrique : Il voulait remplacer Inamo par Koyangbo

0
5306

Le ministre des finances et du budget Henri Marie Dondra, ci – devant directeur général du Fagace, chef d’entreprises, partenaire privilégié de plusieurs sociétés privées de la place, et apparemment 1er secrétaire national du MCU, alors qu’en réalité il viserait autre chose, selon ses proches parents, et ce, en flagrante violation des dispositions de l’article 57 de la constitution du 30 mars 3026, selon lesquelles «  les fonctions de membre du Gouvernement ne sont pas cumulables avec celles du membre du Parlement, de membre du Conseil Economique et Social, de membre du Conseil National de la Médiation, de membre du Haut Conseil de la Communication, de membre de l’Autorité Nationale des Elections, de membre de la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance, de toute fonction de la représentation professionnelle, de tout emploi salarié et de toute activité lucrative », voulait aussi relever l’actuel directeur général des douanes et des droits indirects Frédéric Inamo, parent du président Touadéra, par son parent, Dieudonné Koyangbo à ce jour DGA.

Comme il l’aurait fait avec l’autre protégé du mathématicien qui assume actuellement les fonctions de chef de service du mouvement des fonds à la direction générale de la comptabilité publique et du trésor, si ce dernier n’en avait pas tenu immédiatement informé le locataire de la présidence de la République. Pour être claires et précises, nos sources ont soutenu que le pauvre Inamo, l’un des meilleurs cadres de la DGDDI même s’il a des liens de parenté avec Touadéra, a laissé entendre, à ses plus proches collaborateurs dont il avait fait la proposition de nominations à divers postes de responsabilité dans le dernier décret et qui viennent d’être relevés, qu’il n’avait été associé  ni de loin ni de près à la confection du décret n°20.031 du 29 janvier 2020. C’est une fois ce texte visé et signé par le premier ministre Ngrébada et devant être revêtu des sceaux de l’autorité suprême qu’il lui avait été dit que son nom a été remplacé par celui de Koyangbo. Nous vous laissons imaginer ce qui s’en est suivi.

Mais d’ores et déjà, des voix se sont levées et continuent de se lever dans les milieux des proches parents du président de la République pour dénoncer ce qu’ils considèrent tous sans exclusive comme un acte d’affront à l’égard de leur entité ethnique et de leur pouvoir et comme la preuve irréfragable de la propension inouïe  de l’homme à la défiance des prérogatives du président de la République, la  trahison et à la course aux honneurs et au pouvoir, dans leur dos. S’il avait réussi à obtenir la signature de leur parent, en dégageant Inamo et en le remplaçant par Koyangbo, il aurait alors réalisé une partie de son plan machiavélique, pour mieux siphonner les finances de l’Etat, avec tous ses hommes de main à la tête des deux directions générales, à savoir celle des douanes et celles impôts, et à la direction de cabinet, nous ont rapporté nos sources. S’en étant aperçus seulement après la publication du décret querellé, Piri, Bireau, Poumangué et Autres, soutenus par le secrétaire exécutif national du MCU, sont en train de peaufiner leur  plan de contre-attaque dont les contenus  ne sauraient tarder à être connus de tous. En attendant, une tempête de froid s’est abattue, depuis lors, entre eux et le grand argentier de la République.

Même son de cloche du côté du MLPC dont plusieurs de ses cadres, occupant jadis de hautes fonctions dans ce prestigieux département, en application de l’Accord Politique signé, au lendemain de la publication des résultats du 1er tour des élections de 2015, entre Martin Ziguélé et le candidat indépendant Faustin Archange Touadéra, viennent d’être relevés de leurs fonctions sans raison fondée. Le grand parti national et son président ont été très déçus de ce dernier mouvement du personnel et n’ont pas apprécié  le départ de leurs deux cadres, notamment M’Baïssem et Ramadan, de leurs postes de directeur de cabinet et de directeur général des impôts et des domaines. Si pour des raisons d’ordre éminemment politique le remplacement du premier par un certain Alain Modeste Konzi ne pouvait pas  du tout se justifier, au nom du critère de l’équilibre géopolitique national, celui du deuxième dont la réalisation des performances économiques sont à féliciter par tous, passe, quant à lui, pour une longue arête enfouie dans leur gorge par le grand argentier de l’Etat. C’est ce qui a fait dire au président Martin Ziguélé, selon nos sources, que l’homme est non seulement un vrai « filou » comme l’ont toujours clamé haut et fort certains élus de la nation, mais se révèle un élément extrêmement dangereux pour notre pays, d’une part, et pour la défense de l’intérêt général et celle de la culture des valeurs de l’unité nationale, de la diversité communautaire, de la probité, de l’intégrité, de l’impartialité et de la compétence, d’autre part.

Tout comme la bande à Piri, le MLPC, à travers ses cadres, juge ce décret comme un acte manifeste et avéré de provocation et de déclaration de guerre à leur endroit, seulement dans le but inavoué de les pousser à prendre la décision de rompre leur alliance avec le président Touadéra, désapprouve honteusement ce geste d’ingratitude dont ce Monsieur vient d’en faire la démonstration vis – à – vis de son président qui, en sa qualité de président de la commission – finances à l’assemblée nationale, en compagnie de son collègue Kabral Yangasséngué, n’a jamais cessé de lui apporter toute leur expertise dans les débats relatifs à l’élaboration et à l’exécution des lois de finances, depuis 2016 à ce jour, et s’engage aussi à répondre dans les meilleurs délais à cette mauvaise manière de servir.

Aux dernières nouvelles, le syndicat du ministère des finances et du budget qui a été informé que tous les directeurs généraux des régies financières n’ont pas été associés à l’élaboration du projet dudit décret, et que l’homme a usé de ses relations personnelles et trop intimes avec la secrétaire particulière du président de la République, avec la complicité du protocole d’état Mapouka, contournant ainsi le directeur de cabinet, aux fins d’obtenir les sceaux de Touadéra qui venait justement de rentrer ce jour – là d’une mission, s’est déjà saisi de ce dossier et menace de demander des explications directement à ses supérieurs hiérarchiques, sur cette manière non transparente de faire et la mise à l’écart systématique de tous les ressortissants de l’Ena, l’Iiap, de l’Enst et de l’Enfip, au profit d’un groupuscule d’individus, appartenant à une même région, à une même ethnie, à un même clan et à une même famille.

Affaire à suivre…..!

La rédaction

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici