Centrafrique : Il est grand temps de sauver la Patrie des eaux puantes et immondes du Gangster de Bangui !

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La situation politique, institutionnelle, sécuritaire et socio – économique dans laquelle se trouvent actuellement englués la République et le peuple centrafricain dépasse le modeste  et ridicule personnage dont est l’incarnation un certain Faustin Archange Touadéra.

Ce vrai Gangster et sa troupe immonde si dangereuse et si criminelle au pouvoir, depuis le 30 mars 2016, ne représentent pas la majorité des Centrafricains et n’ont jamais proposé un plan de riposte cohérent à la crise centrafricaine. Ce qui les a intéressés et continue de les intéresser, c’est d’utiliser le pouvoir à eux donné par leurs électeurs pour s’enrichir, et assurer leur maintien aux affaires, en entretenant des alliances avec les groupes armés, à travers l’Accord de Capitulation de Khartoum. Quitte à manger  le cadavre de sa mère pour rester dans le fauteuil où il se trouve aujourd’hui, par pur accident de l’histoire, il ne lésinerait sur aucun moyen pour parvenir à cette fin et assouvir ses desseins machiavéliques et ubuesques.  Et pour cause ! Il veut coûte que coûte  échapper à des poursuites judiciaires et sauver sa tête et celle de tous ses plus proches collaborateurs de la guillotine. C’est pour cette raison qu’il n’a jamais voulu organiser des élections démocratiques, libres, inclusives, transparentes, consensuelles, incontestées et incontestables.

En effet, aussi invraisemblable et surprenant que cela puisse paraître, le pouvoir de Bangui n’a jamais daigné approvisionner régulièrement et annuellement en budget – programme les différentes lignes de crédits indispensables à la tenue dans les délais constitutionnels de ces élections. Le budget-programme étant un budget basé sur les résultats précis à atteindre au bout d’une période donnée et un outil de gestion et de planification qui privilégie la performance, il aurait été question en l’espèce de combiner des actions prioritaires à réaliser sous des contraintes de ressources matérielles, financières et humaines et d’accroitre l’utilisation efficace et équitable de toutes les ressources publiques dans le but d’organiser ces échéances électorales de manière responsable, démocratique et apaisée.

Or, depuis plus de quatre (4) ans, à part l’enveloppe de 2 milliards de Fcfa inscrite dans le budget de 2020, aucune volonté de Touadéra et son gouvernement pour  la bonne tenue de ce scrutin à bonnes dates  n’a été traduite en chiffres réels, visibles et lisibles dans toutes les lois de finances antérieures. Si apparemment ils ne comptaient que sur les appuis financiers extérieurs, ce qui est symptomatique de leur médiocre gouvernance, pour tenir cet important pari, leur vœu le plus cher, en réalité, était de modifier la constitution aux fins de ne pas avoir à y aller. N’eussent été la vigilance des partis politiques de l’opposition démocratique et la mobilisation générale de toutes les forces vives de la nation, la société civile y comprise, le mandat du président Touadéra et celui des députés auraient été déjà prorogés.

En outre, le maintien en place de l’ANE, en tant qu’organe technique, en flagrante violation des dispositions de l’article 145 de la constitution selon lesquelles « une loi organique détermine la composition, l’organisation et le fonctionnement de l’Autorité Nationale des Elections », participe de la mise en œuvre de cette stratégie. Pour le Gangster de Bangui, son pouvoir doit se servir de cet organe comme d’un dispositif de fraudes électorales, comme l’a si bien souligné Me Nicolas Tiangaye de la CRPS et membre de la COD – 2020, lors de la dernière conférence de presse organisée par cette plateforme politique. Tous les nombreux dysfonctionnements dont est régulièrement accusée l’ANE actuelle ne sont rien d’autre que l’expression palpable des manœuvres politico – politiciennes de Touadéra et son organisation criminelle au pouvoir visant à tripatouiller et gonfler les listes électorales dans les zones contrôlées par les groupes armées dont les principaux responsables, à savoir Mahamat Al – Katim du MPC, Ali Darass de l’UPC et Abbas Siddiki de 3R qui assument les nobles fonctions de ministre – conseiller à la primature, en la méconnaissance totale des dispositions de l’article 28 de la constitution, passent pour des partenaires du gouvernement, selon les dires d’un certain Firmin Ngrébada, sur les ondes de RFI. Là aussi, si les partis politiques et la société civile ne s’étaient pas levés, comme un seul homme, pour dénoncer le caractère manifestement illégal et illégitime de l’ANE et obtenir la mise en place d’une nouvelle institution, véritablement indépendante, impartiale et loyale, Mme Marie Madeleine  Hoornaert N’Koué et toute sa bande de faux commissaires à la solde du pouvoir auraient fini par faire de cette ANE une véritable industrie à fraudes électorales pour le compte de Touadéra et du MCU.

Faut – il pour autant  à ce niveau du débat et du combat jubiler et baisser la garde, en se disant que la guerre pour la tenue régulière et transparente des prochaines élections est déjà gagnée contre le Gangster de Bangui et son organisation criminelle au pouvoir ? Le penser de cette manière reviendrait à se fourrer les doigts dans l’œil jusqu’au coude.

Pour la simple raison que ce qui importe pour l’homme Touadéra n’est tant d’aller à ces élections que de sauver son pouvoir par tous les moyens, comme nous l’avons annoncé un peu plus haut. Ce qui signifie que la signature du décret portant nomination des nouveaux commissaires, conformément à la promulgation de la loi organique, prendra du temps aussi longtemps que possible. Le but inavoué ici étant de laisser le temps matériel nécessaire à Mme N’Kouet et ses poulains de finaliser les listes électorales, en tenant bien compte des zones favorables à Touadéra et sous contrôle de ses partenaires, les mercenaires. D’où l’impérieuse urgence pour toutes les forces vives de la nation de continuer la lutte, car il est plus important d’aller à des élections de manière apaisée et consensuelle que d’organiser un scrutin aux lendemains incertains et dont les résultats seront même porteurs de nouvelles tensions socio – politiques. Et, ne l’oublions pas, c’est parce qu’il nous a été dit qu’il fallait y aller sans que les conditions élémentaires de sécurité et de garantie de sincérité, de transparence et de crédibilité du scrutin  ne fussent remplies que nous nous retrouvions aujourd’hui dans cette situation d’insécurité généralisée.

« Cette transition doit s’arrêter. Il vaut (mieux) une mauvaise élection plus qu’une transition chancelante », avait déclaré le président Deby, à l’issue d’un entretien à Paris avec le président François Hollande. « Que la communauté internationale trouve les moyens financiers nécessaires pour permettre à la transition de faire les élections avant la fin de l’année 2015 », avait-t-il ajouté. Les conséquences, nous les connaissons : c’est l’occupation de plus de 85% du territoire national par des mercenaires venus d’ailleurs, ayant bien l’apparence d’un microcosme d’Etats reconnus et institutionnalisés par l’Accord de Capitulation de Khartoum, l’implication des groupes armés dans le processus électoral, l’enlèvement des agents – recenseurs et leur libération contre des rançons, des dysfonctionnements de l’ANE et pratiques de tripatouillages des listes électorales, et l’absence des ressources devant être allouées à la sécurisation des élections. En somme, un Etat failli et une conjugaison de facteurs qui militent en faveur d’une rencontre impérative entre les pouvoirs publics et les forces vives de la nation pour un apaisement et la tenue des élections dans la sérénité et la transparence, comme l’ont demandé la cour constitutionnelle, les évêques, la CEEAC, l’UA, l’ONU, et le G5.

Dans ce contexte, et en réponse au refus du Gangster de Bangui de répondre à la demande des forces vives de la nation relative à la concertation, à travers la dernière sortie médiatique de son directeur de cabinet Obed Namsio – alors que les us et les  pratiques administratives lui recommandent de leur donner suite dans la même forme par laquelle il a été régulièrement saisi, ce qui ne peut donc que relever du mépris affiché à leur égard –  il est grand temps que toutes les forces vives de la nation  se meuvent et se mobilisent à jamais. Pour clarifier le contexte du glissement du calendrier électoral qui se dessine, du fait de l’insécurité généralisée et des dysfonctionnements de l’ANE, et définir le cadre de la négociation.  Il s’agit de trouver des solutions pérennes à une situation qui n’est pas conjoncturelle – crise électorale – mais bien structurelle – crises sécuritaire et politique. Il est de ce fait plus qu’urgentissime que le Gangster de Bangui et son organisation criminelle au pouvoir qui ne détiennent aucunement en leurs mains le titre foncier de la République centrafricaine, cessent de considérer les partis politiques de l’opposition et la société civile  comme des ennemis de la paix et des terroristes. Car, « la démocratie , ce n’est pas remporter une élection avec 95% de voix , face à une opposition totalement bâillonnée , ligotée et manipulée , incapable d’accès à un temps de parole égal à celui dont jouit le pouvoir . La démocratie, ce n’est pas le culte de la personnalité , et l’intimidation et le musèlement de l’opposition . La démocratie , ce n’est pas davantage , être juge et partie à la fois , c’est -à-dire fixer unilatéralement les règles des élections , sans aucune concertation avec d’autres acteurs politiques . La démocratie , c’est permettre la libre existence, et le bon fonctionnement des contre-pouvoirs . la démocratie , ce n’est pas seulement l’élection . Car l’élection dépend de qui dit le vote », comme l’a si bien défini Jean – Pierre Du Pont  .

 Par conséquent,  tout le monde  ne doit pas se cristalliser autour de la ligne rouge matérialisée par la demande des opposants à une concertation ou à un refus y relatif. Les politiques devraient pour une fois favoriser l’agenda de l’intérêt commun de la RCA plutôt que de privilégier leurs propres intérêts. En effet, le problème de la RCA est ailleurs. Il dépasse largement la personne du Gangster de Bangui. Il ne s’agit point de l’éjecter ou de le maintenir au pouvoir. Il s’agit de définir un programme de sortie de crise, un programme qui dresse tous les maux constatés depuis 2016 et ramener l’autorité de l’Etat sur plus de 85% du territoire national qui n’est plus gouverné depuis longtemps. Il faudra renégocier l’Accord de Capitulation de Khartoum qui fait la part belle aux groupes armés et établit des alliances avec les pouvoirs publics contre la République et tout un peuple, asservi aujourd’hui sur sa propre terre. Il est urgent de les désarmer et de désarmer toutes les milices à la solde du pouvoir aux fins de désamorcer ainsi la guerre entre les populations civiles et les groupes armés.

C’est à cette mission que nous conjurons la COD – 2020 et la société civile, même si nous savons tous que les partis politiques membres de cette plateforme et toutes les composantes du GTSC sont loin de se substituer à tous les Centrafricains.  Mais pour avoir engagé la bataille contre le Gangster de Bangui pour plus de démocratie et de liberté, il leur incombe aujourd’hui la responsabilité de parachever l’oeuvre, en aidant la RCA à sortir enfin la tête hors de l’eau. Et le faire consisterait à l’aider à édifier un programme robuste qui résolve à minima les maux que nous avons évoqués un peu plus haut. Il conviendra ensuite, dans une grande concertation nationale, de soumettre ce programme aux Centrafricains pour qu’ils se prononcent sur les propositions qui y seront faites. A la suite de cela seulement, tentera-t-on de mettre en place une équipe compétente capable d’exécuter ce programme au profit des centrafricains . Qu’importe le format de cette équipe, gouvernement d’union nationale, équipe gouvernementale transitoire, pourvu qu’elle soit née d’un consensus national et qu’elle dispose des compétences reconnues par tous pour agir !

C’est à cette oeuvre patriotique pour la survie du peuple centrafricain que doivent s’atteler « hic et nunc » Dologuélé, Tiangaye, Ziguélé, Nguendet, Méckassoua, Bozizé, Mboli – Goumba, Lakosso et Autres pour sauver la République des eaux puantes et immondes dans lesquelles le Gangster de Bangui l’a plongée depuis le 30 mars 2016 !

La rédaction

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