Centrafrique : Henri Marie Dondra, un expert en trafics d’organes humains ?

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Dans un article intitulé « France : les autorités françaises saisissent 5 cartons appartenant au député centrafricain Henri Marie Dondra comprenant des pénis humains en provenance de Bangui », publié par Africa Intelligence, il a été révélé que l’ancien ministre des finances et du budget et actuellement député du 1er arrondissement de la ville de Bangui est en réalité un expert en trafics d’organes humains.

Lors d’un contrôle, la douane française est tombée sur des cartons contenant des pénis humains soigneusement entassés dans des valises, alors que Henri Marie Dondra est détenteur d’un ordre de mission dûment signé par le 1er vice – président de l’assemblée nationale Evariste Ngamana. A ce propos, le porte – parole de l’administration générale française des douanes Justin De Laroche a affirmé que ces pénis sont vendus à environ 160.000 euros sur le marché noir. C’est par conséquent, d’après le journaliste, l’une des sources de revenus du mis en cause qui « n’est qu’un criminel, un trafiquant d’organes humains déguisé sous la peau d’un homme politique ».

En réaction à cette publication, plusieurs voix se sont élevées pour contester l’exactitude de l’information et la qualité professionnelle du rédacteur. Dans le registre des contestataires, nous avons retenu que non seulement l’article n’a jamais été publié par le Journal « Africa Intelligence », mais que surtout les faits ont été déplacés de leur contexte historique pour être collés délibérément à la personne de l’ancien ministre des finances et du budget Henri Marie Dondra. En effet, il s’agit tout simplement d’un article purement satirique intitulé « 7000 pénis venus du Nigéria saisis par la douane chinoise », publié le 16 avril 2021 par Oluwasegun OLAKOYENIKAN, AFP Nigéria. Cet article a été partagé plus de 6.500 fois sur Facebook. Pour des raisons que nous ignorons, cet article aurait été repris par le journaliste Loïc Romy Gotto et publié dans les colonnes d’un site dénommé « Africa Intelligence », ce qui ne serait, en réalité, qu’une usurpation du patronyme de ce Grand Journal en ligne, connu naguère sous le nom de « La Lettre du Continent », à des fins de faux et usage de faux. Car, Africa Intelligence ne reconnaît pas avoir écrit et publié un article sous le titre querellé. Ces sources ont affirmé que ce journaliste aurait été manipulé par un certain Doc Trouvé qui travaillerait tout uniment pour le compte des ministres – conseillers Sani Yalo et Bida Pascal.

Du coup, selon des informations parvenues à la rédaction, une plainte aurait déjà été déposée par le Journal « Africa Intelligence », depuis Paris, contre le journaliste Loïc Romy Gotto, en activité à la radio GUIRA en Centrafrique, pour la manifestation de la vérité. Dans la foulée, il aurait également été conseillé au député Henri Marie Dondra d’intenter une action en justice contre la même personne qui, sommé par l’influenceur d’alerte et Pasteur Mbaïkassi dont l’expertise en matière de détection de fabricateurs d’informations ou d’articles ne souffre d’aucune contestation, aurait courageusement reconnu les faits et souligné que c’est son ordinateur vendu qui a été utilisé à cette fin. Ite missa ! La messe est dite, selon les Latinistes.

Toutefois, il ressort de l’analyse de cette histoire qu’un ancien ministre de la République et un député de la nation est « formellement » accusé d’exercer des activités criminelles de trafics d’organes humains. Au non du principe de la reddition des comptes, tout citoyen est en droit de lui demander des comptes sur cette affaire précise. Pourquoi a – t – il alors opté pour le silence ? Pourquoi n’a – t – il pas voulu organiser une conférence de presse pour donner sa version des faits et informer le peuple de sa responsabilité ou de son innocence dans cette affaire criminelle ? Dans un contexte de guerre permanente où des gens se plaignent de la disparition forcée de leurs parents par les Faca et les mercenaires du Groupe Wagner, prendre la parole ne serait – il pas une opportunité pour lui de lever l’équivoque et de se laver de tout soupçon ?

Dans toute société qui se dit et se veut démocratique comme la nôtre, Henri Marie Dondra doit briser le silence et exiger, pour son nom, son honneur et sa dignité, qu’une commission d’enquête parlementaire soit mise en place à cet effet. Les conclusions du rapport de cette commission dont le champ d’intervention devra prendre en compte la demande d’audit de sa gouvernance, auront le mérite de le laver de tout suspicion et de le blanchir. Son refus, par contre, de se soumettre courageusement à cette procédure, scellerait son sort et ferait de lui l’un des pires criminels de la République.

La Rédaction

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