Centrafrique / Gouvernement Ngrébada2 : les raisons de l’acharnement du premier ministre Ngrébada contre le FDPC et le Général Abdoulaye Miskine

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Désormais sont levés à jamais les épais et sombres nuages qui obscurcissaient les en – dessous des différents litiges opposant le gouvernement Ngrébada 1 et 2 au FDPC du général Martin Koumta- Madji, d’une part, et ayant fondamentalement sous –tendu au recours, d’autre part,  il y a quelques jours par la Minusca, à la force et à des actes de violence contre ses hommes, tous de nationalité centrafricaine, basés à Zoukombo dans le cadre du DDRR, dès les premières heures de la prise de pouvoir par le président Touadéra, au nom de la paix, de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale.

Ces raisons hautement politiques ont été révélées par le leader du FDPC, lui – même, dans un entretien qu’il a accordé, à sa propre demande, au compatriote Louis – Firmin Kongoubé, résident en France. Dans ce message qui n’est rien d’autre qu’une véritable mise en garde, lancée à l’endroit du premier ministre, l’enfant terrible de Kabo et l’intrépide et courageux responsable de la sécurité du président Ange –Félix Patassé qui avait pourchassé jusqu’au Tchad le général François Bozizé, impliqué dans le coup d’état manqué du 28 mai 2001, justifie l’animosité inouïe et maladive du locataire de la primature contre sa personne et ses hommes par sa prise de position exigeant sa démission immédiate et sans condition, lors de la rencontre d’Addis – Abéba du 18 au 20 mars 2019.

Non tantum pour n’avoir pas tenu compte, « ad litteram ac spiritu », des engagements qu’il avait solennellement pris devant les GA, la communauté internationale et devant l’histoire, en sa qualité de chef de la délégation gouvernementale, sed etiam  pour avoir été singulièrement incapable, en tant que témoin oculaire et partie prenante à ces négociations, d’expliquer à son mentor de Boy – Rabé, le rapport des différentes forces en présence, les enjeux et les risques à courir en cas de flagrante violation de ce fameux Accord de Khartoum. N’ayant pas réussi à obtenir gain de cause et 13 groupes armés ayant opté pour son maintien et un réaménagement ministériel,  le guerrier de la savane ne pouvait que s’attendre à cette contre – offensive de la part du premier ministre : user de ses pouvoirs régaliens par tous moyens et occasions pour liquider  le FDPC.

Afin d’atteindre ses objectifs, il a d’abord reçu les représentants des institutions internationales, notamment ceux de l’UA et de la Minusca, leur a ensuite  présenté ce mouvement comme constituant  un sérieux handicap à l’application de l’Accord de  Khartoum et au retour de la paix et leur a enfin demandé de recourir à la force pour lever cet obstacle.  Informé de ce qui se tramait, il en a tenu informé personnellement et directement le président Touadéra. En avait – il échangé avec son premier ministre ? N’en avait – il pas fait en sa qualité de chef supérieur immédiat et direct de Ngrébada afin de le rappeler à l’ordre ? Il ne peut répondre à ces interrogations.

Toujours est – il que quelques jours plus tard, l’affaire des 11 véhicules de la CFAO, astucieusement assaisonnée par  des histoires de rackets dont se seraient  rendus victimes des camionneurs camerounais et centrafricains, sera utilisée comme un prétexte imparable et incontesté pour passer à l’action. C’est ainsi que la Minusca a engagé dans l’opération de l’attaque du village Zoukombo, des centaines d’hommes, plus d’une dizaine de chars et d’impressionnants moyens aériens. Alors que tous s’attendaient tout naturellement à ce que tous ses hommes eussent été totalement neutralisés, tous s’en sont sortis miraculeusement indemnes, à l’exception des 3 morts et des 3 blessés.

Revenant sur l’affaire des véhicules enlevés par ses hommes, non – utilisés et parqués, le général Martin Koumta – Madji qui n’a pas nié les faits, a dit avoir été contacté par la Minusca, à ce propos, et qu’il a demandé de lui laisser un peu de temps avant leur restitution. S’agissant du sergent – chef Gaba et des jeunes gens qui sont actuellement détenus à la SRI,  il n’est pas passé par quatre chemins pour révéler que Gaba qui a été présenté fort malencontreusement par le premier ministre comme étant le chef d’état – major du FDPC, – alors que ce dernier est connu de toutes les autorités locales, administratives et politiques-,  se trouvait chez un guérisseur au champ pour des soins traditionnels, suite à un accident de moto, le 23 mars 2019. C’est dans ce champ, assisté de 3 éléments non armés qui ont été froidement abattus, qu’il a été arrêté le 5 avril  et conduit à Bangui, en compagnie des individus n’ayant aucun lien, ni de loin ni de près, avec le FDPC.

Par conséquent, tout cet acharnement et tous ces actes avérés d’agression menés contre le FDPC ne sont que l’œuvre des manipulations éhontées du premier ministre Ngrébada qui pense que son temps à lui est arrivé et qu’il peut sévir et régler ses comptes à qui il veut, quand il veut et comment il veut. Il a usé de la même méthode, après la publication de son gouvernement Ngrébada2, pour mentir allégrement au nom du FDPC, alors que les propositions retenues n’étaient pas les siennes, poussant même  l’outrecuidance et l’hypocrisie jusqu’à faire intervenir M. Isamael Chergui, commissaire en charge de la paix et de la sécurité de l’UA, et ses hôtes du Congo, aux fins de faire pression sa personne et d’obtenir mon accord.  Voilà des actes de malhonnêteté, de roublardise et d’indignité sur lesquels on ne peut bâtir un pays et une société humaine digne de ce nom. Son refus de répondre aux coups de téléphone du porte – parole du FPRC, M. Abakar Sabone, prétextant in dies singulos  être très occupé ou lui répondant par un de ses hommes de basses besognes, a servi d’illustration à ce comportement indigne d’un homme d’état, dans un pays où toutes les valeurs ont disparu, où tout est à reconstruire, où la haine, la soif de vengeance et le rejet de l’autre se sont malheureusement substitués en règle et mode de gouvernance administrative et politique.

Pour finir, le vire – voltant Abdoulaye Miskine qui n’a jamais été contrôlé de son vivant  par le tout – puissant Khadafi,  demande instamment au président Touadéra de faire revenir à la raison son homme de confiance, à plus d’élégance, plus de sagesse, plus de respect et de respectabilité, plus de dignité, plus de responsabilité et à plus d’humanité, avant qu’il ne se résolve à lui donner rendez- vous, à lui personnellement et à tous ses complices dont la raison d’être au pouvoir  est de servir et non de servir la RCA.

La rédaction

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